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Qu'est-ce qu'un homme civilisé ?

Publié le 08/01/2004

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C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote. On traduit souvent mal en disant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et en justifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque, reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses de son maître Platon. Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la « polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ». Il affirme de même que la cité est une réalité naturelle antérieure à l'individu : thèse extrêmement surprenante pour un moderne, et que Hobbes & Rousseau voudront réfuter, puisqu'elle signifie que l'individu n'a pas d'existence autonome et indépendante, mais appartient naturellement à une communauté politique qui lui est « supérieure ». Enfin Aristote tente de différencier les rapports d'autorité qui se font jour dans la famille, le village, l'Etat, et enfin la cité proprement dite.

« la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit.

» Tout groupe humain a ainsi tendance àprendre sa propre culture comme modèle de référence, et à rejeter toutes les autres comme inférieures. c) Alors l'homme civilisé est l'homme d'une culture, quelle que soit cette culture Et tout homme est « civilisé » dèslors qu'il accomplit son humanité dans un ordre symbolique et selon des règles. Transition : Mais le « tout se vaut» est intenable, car il conduit à tout mettre sur le même plan et à tolérer l'intolérable.

Faut-il alors reconnaître des degrés dans ce processus d'accomplissement? 2) Un homme est civilisé si sa culture lui permet de bien accomplir ses potentialités humaines. a) Rapport entre la civilisation et la maîtrise de la nature:Les progrès de l'esprit scientifique et technicien permettent de lutter contre ce qui empêche l'homme de s'humaniser(ignorance, misère, travail pénible). b) Rapport entre la civilisation et les progrès des arts et des lettres:À la rusticité et la grossièreté de l'homme encore brut et brutal succèdent l'adoucissement des moeurs, la politesse,le raffinement, la civilité polie. c) Rapport entre la civilisation et les progrès politiques, juridiques:L'homme civilisé est l'homme de la Cité.

Seul le citoyen, l'homme libre qui participe avec ses égaux au pouvoirsouverain, accomplit son essence d'homme.

On pourra utiliser la thèse aristotélicienne de l'homme comme animalpolitique. C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote.

On traduit souvent mal endisant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et enjustifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque,reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses deson maître Platon . Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la« polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ».

Il affirme de même que la cité est une réalité naturelle antérieure à l'individu : thèseextrêmement surprenante pour un moderne, et que Hobbes & Rousseau voudront réfuter, puisqu'elle signifie que l'individu n'a pas d'existenceautonome et indépendante, mais appartient naturellement à une communautépolitique qui lui est « supérieure ».

Enfin Aristote tente de différencier les rapports d'autorité qui se font jour dans la famille, le village, l'Etat, et enfin lacité proprement dite. La cité est la communauté politique au suprême degré et comme elle est spécifiquement humaine, « L'homme est animal politique au suprême degré ».

En effet la communauté originaire est la famille : c'est l'association minimale qui permet la simple survie, la reproduction « biologique » de l'individu et de l'espèce.

Composée du père, de la mère, des enfants et des esclaves, elle répond à des impératifs vitaux minimaux, à une sphère « économique » comme disent les Grecs.

« D'autre part, la première communauté formée en vue de la satisfaction de besoins qui ne sont pas purement quotidiens est le village. » Il faut comprendre que famille et village sont régis par le besoin, par la nécessité naturelle de la vie, et ne sont paspropres à l'humanité. Le cas de la « polis » est différent.

« Ainsi, formée au début pour satisfaire les besoins vitaux, elle existe pour permettre de bien vivre.

» Dans la « polis » se réalise tout autre chose que la simple satisfaction des besoins : sa fonction initiale (satisfaire les besoins vitaux) découvre autre chose de beaucoup plus important : non plus le vivremais le bien vivre.

Non plus la simple vie biologique mais l'accès à la vie proprement humaine, qui dépasse la sphèreéconomique pour atteindre la sphère morale. « Car c'est le caractère propre de l'homme par rapport aux autres animaux d'être le seul à avoir le sentiment du bienet du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales, et c'est la communauté de ces sentiments quiengendre famille et cité. » Seule la cité, la « polis », transcende les simples nécessités vitales et animales et permet à l'homme d'accéder à sa pleine humanité.

Elle naît de la mise en commun de ce qui est spécifiquement humain : la raison et les sentimentsmoraux.

Ainsi les modernes ont-ils tort de parler « d'animal social » : ce qu'Aristote désigne est moins. »

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