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L'homme est-il dépassé par la technique ?

Publié le 16/03/2004

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technique

On peut affirmer que l'outil qui existe à l'état rudimentaire chez les animaux devient un caractère distinctif de l'espèce humaine.Le progrès technique fait gagner à l'homme du temps, des efforts et de l'argent, et le libère pour le loisir, notamment pour la pensée. "Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief essentiel. On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production qui choque le sens artistique.Mais si la machine procure à l'ouvrier un plus grand nombre d'heures de repos, et si l'ouvrier emploie ce supplément de loisir à autre chose qu'aux prétendus amusements qu'un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à son intelligence le développement qu'il aura choisi, au lieu de s'en tenir à celui que lui imposerait, dans des limites toujours restreintes, le retour (d'ailleurs impossible) à l'outil, après suppression de la machine.Pour ce qui est de l'uniformité de produit, l'inconvénient en serait négligeable si l'économie de temps et de travail, réalisée ainsi par l'ensemble de la nation, permettait de pousser plus loin la culture intellectuelle et de développer les vraies originalités." BERGSONCe texte de Bergson vise à formuler un jugement nuancé sur le machinisme. Son thème porte sur les avantages et désavantages comparés de la machine et de l'outil, du point de vue de l'épanouissement humain.Le problème posé dans le texte est le suivant : n'y a-t-il pas, contrairement aux idées reçues, une supériorité, de ce point de vue, de la machine sur l'outil ?La thèse de Bergson est que cette supériorité est bien réelle, parce que le machinisme libère du temps dans la vie de l'ouvrier, lui permettant de se consacrer à des activités moins aliénantes.

Descartes, dans le Discours de la méthode, montre que grâce aux développements de la technique, l'homme va pouvoir se rendre "comme maître et possesseur de la nature". La technique apparaît donc avant tout comme un moyen de contrôle. En quel sens pourrait-on alors dire que l'homme pourrait être dépassé par ce qui lui sert à maîtriser ce qui l'entoure ? N'est-ce pas alors contradictoire d'être dépassé par la technique? Pourtant, l'expérience et l'histoire semblent montrer qu'il arrive que l'homme ne contrôle pas nécessairement les conséquences du développement technique. Ici, vous pouvez analyser l'histoire de Frankenstein telle que M. Shelley la raconte dans son roman. le docteur Frankenstein, voit dans la technique tous les moyens de dépasser les causes des malheurs des hommes à savoir la maladie et la mort. c'est en ce sens qu'il va s'attacher à essayer de recréer la vie. L'histoire nous montre en quoi il ne crée finalement qu'un monstre qui lui échappe et qui va causer à son tour de nombreux malheurs. Le créateur est ainsi dépasser par sa création et prend lui-même la figure du monstre. notez d'ailleurs qu'on considère généralement que Frankenstein est le monstre...Dès lors, faut-il redouter la technique? La technique et ses développements n'exigent-ils pas la mise en place d'une réflexion morale?

  • I) L'homme est dépassé par la technique.

a) La technique a conquis le monde. b) La technique contrôle même les sciences. c) La technique est notre nouvelle idéologie.

  • II) La technique est l'allié de l'homme.

a) Technique et progrès. b) La technique prolonge et amplifie l'action humaine. c) La technique n'est ni bonne ni mauvaise en soi. d) D'un bon usage de la technique.

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technique

« La technique est révélatrice d'une intelligence spécifiquement humaine (Aristote, Descartes).

Son progrès soulignela complexification de cette intelligence.

Le condamner reviendrait à ravaler l'homme au rang de la bête. Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartes met au jour un projet dont nous sommes les héritiers.

Il s'agit de promouvoir une nouvelle conception de la science, de la technique et deleurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseurs de la nature ».

Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme, mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne du monde. Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de la philosophie, c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sacompréhension antérieure.

Dans le « Discours de la méthode », Descartes polémique avec la philosophie de son temps et des siècles passés : lascolastique, que l'on peut définir comme une réappropriation chrétienne de ladoctrine d' Aristote . Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à la philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles » une « philosophie pratique ».

La philosophie spéculative désigne la scolastique, qui fait prédominer la contemplation sur l'action, le voir sur l'agir.

Aristote et la tradition grecque faisaient de la science une activité libre et désintéressée,n'ayant d'autre but que de comprendre le monde, d'en admirer la beauté.

Lavie active est conçue comme coupée de la vie spéculative, seule digne nonseulement des hommes, mais des dieux. Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissances qui soient fort utiles à la vie », d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets de connaissance.

Avec le cartésianisme, un idéal d'action, demaîtrise s'introduit au cœur même de l'activité de connaître. La science antique & la philosophie chrétienne étaient désintéressées ; Descartes veut, lui, une « philosophie pratique ».

« Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices qui feraient qu'on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, maisprincipalement aussi pour la conservation de la santé […] » La nature ne se contemple plus, elle se domine.

Elle ne chante plus les louanges de Dieu, elle est offerte à l'homme pour qu'il l'exploite et s'en rende « comme maître & possesseur ». Or, non seulement la compréhension de la science se voit transformée, mais dans un même mouvement, celle de la technique.

Si la science peut devenir pratique (et non plus seulement spéculative), c'est qu'elle peuts'appliquer dans une technique.

La technique n'est plus un art, un savoir-faire, une routine, elle devient unescience appliquée. D'une part, il s'agit de connaître les éléments « aussi distinctement que nous connaissons les métiers de nos artisans ».

Puis « de les employer de même façon à tous les usages auxquels ils sont propres ».

Il n'est pas indifférent que l'activité artisanale devienne le modèle de la connaissance.

On connaît comme on agit ou ontransforme, et dans un même but.

La nature désenchantée n'est plus qu'un matériau offert à l'action de l'homme,dans son propre intérêt.

Connaître et fabriquer vont de pair. D'autre part, il s'agit « d'inventer une infinité d'artifices » pour jouir sans aucune peine de ce que fournit la nature.

La salut de l'homme provient de sa capacité à maîtriser et même dominer techniquement, artificiellement lanature. Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement une nature désenchantée est encore le nôtre. Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui lui appartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait lamétaphysique cartésienne, en établissant une différence radicale de nature entre corps & esprit.

Ce qui relève ducorps n'est qu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à desmachines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, à tomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de. »

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