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Les hommes ne désirent-ils que ce dont ils ont besoin ?

Publié le 15/04/2004

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Il a donc une valeur de bien en soi. Mais il ne réside ni dans la recherche effrénée de plaisirs, ni dans la bonne fortune (la chance), mais dans l'activité raisonnable et maîtrisée qui prend comme fin l'accomplissement plénier de soi-même en accord avec la vertu. La plupart des hommes ne pouvant mener une vie conforme à la vertu intellectuelle de la sagesse et atteindre ainsi dans la vie contemplative le Souverain Bien, doivent agir selon la vertu de prudence (« phronésis «), en évitant les deux extrêmes de la démesure et de l'inertie. Il s'agit donc de discerner dans chaque situation où est le juste milieu (médiété) de manière à combiner harmonieusement le souhaitable et le possible. Le juste milieu doit se rechercher aussi bien pour les états affectifs ou passions (ainsi le courage est le juste milieu de la témérité et de la peur) que pour les actions (ainsi la libéralité est le juste milieu de la prodigalité et de la parcimonie). Une telle sagesse pratique unit étroitement l'aspiration au bonheur et la vertu. Prendre comme fin suprême une amélioration de soi, viser des actions les meilleures possibles, n'exige pas le renoncement à tous les plaisirs. Le désir varie selon les besoins Le désir est différent en chaque individu. Tel, pour être satisfait, doit rester célibataire, tel autre doit être marié et avoir de nombreux enfants. On ne désire donc pas ce que les autres désirent, mais ce qui nous contente personnellement, c'est-à-dire ce dont on a besoin pour être heureux selon sa propre nature.
• Le désir est-il simplement un besoin devenu conscient? (Auquel cas les hommes ne désireraient rien d'autre que ce dont ils ont besoin.) • Nouvelle problématique engagée par la psychanalyse : l'existence de désirs inconscients. Plus même : dans la terminologie psychanalytique le désir n'est pas fondamentalement désir d'objet. — Il est des désirs sans objets. — Loin d'être déterminé par l'objet lui-même le désir s'articulerait sur un champ d'intentions méconnues du sujet : Ce qui est appréhendé comme « manque « par le sujet et qui se manifeste en une demande fixée sur un objet déterminé renverrait en fait au champ des fantasmes inconscients procédant de l'histoire du sujet c'est-à-dire aux investissements antérieurs de la libido. — Le désir serait « désir d'autre chose, désir de désir et parfois désir d'avoir un désir insatisfait «. (Ceci se comprenant dans la mesure où le désir humain serait inséparable de l'interdit, relevant d'un ordre symbolique).

« désigne que la chose manquante à leur désir.

[Il faut distinguer le besoin du désir.

Le premier est nécessaire, le second peut être superflu.

On peut désirer des choses dont on n'a pas besoin.

Désirer ce qui a une valeur aux yeux des autres n'est pas forcément désirer ce qui nous est nécessaire.] Le désir n'est pas le besoinIl faut distinguer le désir du besoin.

Le besoin est ce qui nous est réellement nécessaire, tandis que le désirest imaginaire.Désir est une forme d'appétit mesurée ou ardeur dévorant tout; pulsion de mort ou pulsion de vie, ouvrant lesportes du paradis ou de l'enfer, des délices ou des supplices.Définir le désir, c'est tout d'abord le distinguer et le situer par à ces autres mouvements de l'âme et du corpsque sont le besoin et la volonté, désirer quelque chose, ce n'est ni en avoir besoin, ni le vouloir.Le désir représente d'abord le manque, nous ne désirons tout d'abord que ce qui nous manque, mais le désirne s'y réduit pas pour autant, il est aussi en quelque sorte puissance d'être, il est cette force qui me faitvivre et pas seulement survivre, cette force qui me fait agir et par laquelle je tend vers la perfection de monêtre.Le désir se distingue donc tout d'abord de la volonté qui désigne un mouvement pleinement conscient et parlequel je définis de façon rationnelle les fins que je poursuis et les moyens que j'utilise pour y parvenir, mais ilse différencie également du besoin qui est l'expression de la nécessité naturelle sous sa forme la plusélémentaire.Le désir, c'est la lubricité de l'hubris) alors que le besoin c'est la sobriété mesurée de la nécessité vitale.Exigence pour la conservation de moyens indispensables.Le désir peut prendre la forme d'une frivolité, quête infini de luxe et de volupté.

Le besoin est souci sérieux derechercher le strict nécessaire, impératif du "rien de trop".

Désir, à l'inverse, "trop de rien".

Jauger le désir àl'aune du besoin, fixe des limites à l'illimité.

Besoin, impunité, jamais répréhensible, nécessité et devoir, le refusd'assouvir ses besoins = vice.Tout d'abord, il faut noter que désir et besoin ne sont pas deux termes totalement étranger l'un à l'autre.Désir et besoin sont tous deux expressions de la puissance qui maintient un être dans l'existence, celle-ci semanifeste sous une forme purement instinctive chez l'animal (le besoin) ; tandis qu'elle prend chez l'hommeparce qu'il est conscience de soi, esprit, une forme plus riche, plus complexe et surtout plus créative.La puissance d'exister de l'homme ne se manifeste pas simplement sous la forme d'une tendance à laconservation de soi en tant qu'être biologique, mais également sous la forme de la conservation et del'affirmation de soi en tant que Je, en tant que sujet conscient désirant se représenter à lui-même ce qu'il est,par des actions dont il est l'auteur (Être sujet = être l'auteur de ses actions) afin d'être reconnu par l'autre etde se reconnaître dans les choses qu'il transforme ainsi que dans les autres consciences avec lesquelles il esten rapport.Le désir semble donc toujours se situer dans un entre-deux , entre le manque et la perfection, entre le besoinet le vouloir.Ainsi Épicure ne considère-t-il comme besoins que les exigences du corps: Aussi Épicure distingue-t-il :• Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptiblesde supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim.• Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats quipermettent de varier le plaisir.

Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas endébauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirssexuels assorti de fureur et de tourment ».• Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans lacrainte de la mort, notamment. Épicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent leplus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou dedouleur). Le désir est insatiablecontrairement au besoin, le désir est potentiellement infini.

Je ne cesse de désirer, en effet, ce que je n'aipas, tandis que le besoin peut être assouvi.

Prenons la richesse: un homme aura beau être riche, il voudral'être encore plus.

Nous ne désirons donc pas seulement ce dont nous avons besoin, parce que notre désir depossession est illimité et insatiable.. »

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