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L'homme devant l'imprévu et le risque ?

Publié le 11/03/2004

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Si l'on peut expliquer la crainte du péril par une extrême sénilité, sans que, d'ailleurs, cette décrépitude ne soit l'apanage des personnes les plus âgées (on peut être un vieillard à vingt ans) en revanche, « l'appel du héros « que Bergson exaltait dans Les Deux Sources de la Morale et de la Religion est inhérent à la jeunesse de l'esprit.

 

« plus médiocre, et par un refus énergique, radical, de toute modification susceptible d'entraîner la perte de cette médiocrité, car mieux vaut, sur ce point, tenir cette mé­ diocrité que courir le risque d'avoir mieux : la recherche active d'un mieux apparaît à la conscience populaire comme une conséquence absurde de l'inconséquence hu­ meme.

2.

la commoosens.e phil·osophy des Anglais pourrait nous servir de point d'appui pour étayer cette théorie de la crainte devant l'incertitude de l'imprévu et du danger.

Ou plutôt, non : il ne s'agit pas tant d'un danger réel; car, quand on est sûr du danger, le courage vient natu­ rellement.

Il s'agit plutôt de la peur des coups, de cette couardise qui saisit l'homme du passé devant les affres de l'avenir.

N'être pas sûr de l'instant futur, c'est là ce qui provoque cette sensation d'angoisse, cette conscience d'un manque où nos jambes se dérobent sous un sol chancelant.

D'autres seraient à citer, parmi les empiristes d'outre­ Manche : non pas seulement Berkeley et Hume, mais aussi J.-S.

Mill ou H.

Spencer.

Plus encore, ces conceptions mo­ rales d'un bonheur fabriqué de toutes pièces, en calculant d'avance ce que sera, à un plaisir près, la somme des satisfactions futures.

On attend d'emblée ce que sera cette « arithmétique des plaisirs » : et Jérémie Bentham se frotte les mains dans la certitude que son lendemain sera parfaitement identique à aujourd'hui.

3.

Cette conscience d'une causalité rigoureuse, de l'identité remarquable entre la cause et la conséquence, voilà bien ce qui fait le fondement le plus solide de la peur, de l'imprévu.

Si Comte affirmait qu'il faut savoir pour prévoir, afin de pourvoir, cet héritier de Bacon manifestait surtout la confiance dans un déterminisme uni­ versel où rien ne serait laissé à la chance.. »

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