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L'homme doit-il craindre que la machine travaille pour lui ?

Publié le 04/01/2004

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Ainsi, devant un objet tel qu'une télévision, nous n'avons aucune idée de comment elle fonctionne, comment elle est construite et nous ne pouvons pas agir dessus... L'homme vit donc dans un monde où il ne comprend plus rien...   La machine est un outil, c'est à l'homme de la dominer   Mais il faut cependant voir qu'une machine est comme l'outil à la base "neutre" : seule l'idéologie qui la sous-tend l'oriente dans une direction ou dans un autre. Sa valeur vient donc de l'usage qui en est décidé; si elle est mal orientée, elle peut effectivement nuire à l'homme. Ainsi, c'est à l'homme de réfléchir sur le fonctionnement des machines et sur leur utilisation. Si la machine est une invention humaine, c'est à l'homme d'en avoir le contrôle et de ne pas se laisser dépasser pas le perfectionnement technique. Les machines peuvent aider l'homme, mais qu'il revient pour cela à l'homme d'organiser le progrès technique et lui assigner les fins bénéfiques à l'homme." Dune manière générale, l'industrie ne s'est pas assez souciée de la plus ou moins grande importance des besoins à satisfaire. [...] On voudrait, ici comme ailleurs, une pensée centrale, organisatrice, qui [.

HTML clipboardLe terme machine vient du grec mêchanê qui signifie aussi bien "machine" que "ruse". C'est qu'initialement, pour les Grecs, la machine est conçue comme une ruse de l'homme contre la nature. La machine désigne dans son sens ordinaire la forme développée de l'outil, un ensemble de mécanismes combinés, destiné à produire un effet approprié à partir d'une impulsion. La machine donc fait partie de la technique et semble à l'origine être naît pour permettre à l'homme de maîtriser la nature en vue de sa survie. Le développement du machinisme est considéré comme un progrès de la civilisation, permettant à l'homme de se libérer des travaux les plus pénibles. Mais la machine n'a-t-elle pas des effets pervers sur l'homme et sur la nature? N'aliène-t-elle pas le comportement humain? Lui faisant oublier l'essentiel et la création? Pourtant la machine n'est-elle pas neutre? N'est-ce pas à l'homme de la contrôler?

« est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie"( Discours de la méthode ). On peut dès lors attendre des machines qu'elles nous assurent nos conditions de survie et nous mènent vers laroute du bien-être.

Il suffit en effet de réfléchir à l'évolution des conditions de vie, pour s'apercevoir que certainestâches sont rendues beaucoup plus faciles par le développement de la technique.

Ainsi, aujourd'hui machine à laver,lave-vaisselle,...

peuplent nos maisons, là où il y a quelques siècles même pas, on lavait le linge et la vaisselle à lamain. Les machines peuvent aliéner l'homme autant dans son corps que dans son essence Pourtant, il existe un revers à la médaille.

En effet, la technique n'a pas que des effets positifs et notre sièclesemble en être la preuve.

Hans Jonas affirme que" La promesse de la technique moderne s'est inversée en menace" Comme nous l'avons vu, la technique passe souvent par la médiation de l'outil et aujourd'hui de machines de plus enplus perfectionnées.

Notre monde semble envahi par celles-ci.

Pour Heidegger, l'homme moderne n'est plus amené àutiliser des machines, mais vivre avec des machines et au milieu d'elles.

Il ne vit plus à proximité d'un milieu naturel àjamais disparu, mais avec des objets, des machines qui forment la totalité de son environnement.

Par exemple, nosrelations ne se basent plus sur la présence concrète d'autrui mais sur un outil technique, le téléphone, internet,... De plus, dans un premier temps, les machines aliènent l'ouvrier dans sa façon de travail et dans sa gestuelle.

Audébut du XXème, les espoirs engendrés par la technique ont été déçus.

Celle-ci a provoqué des effets pervers.L'accroissement du machinisme a d'une part séparé et opposé travail intellectuel et manuel qui produit une ségrégation des individus, mouvement inverse de l'humanisation et donc dépossédé le travailleur de son autonomie.

Marx affirme que "plus l'ouvrier se dépense dans son travail, plus le monde[...] qu'il crée en face de lui devient puissant, et plus il s'appauvrit en lui-même, plus son monde intérieur devient pauvre." (Manuscrit de 1844) De plus, Simondon affirme que l'homme extériorise progressivement sespouvoirs à la machine.

Celles-ci deviennent de plus en plus perfectionnées etde plus en plus construites organiquement.

"L'homme ressent souvent unefrustration devant la machine, c'est parce que la machine le remplacefonctionnellement en tant qu'individu."( Du mode d'existence des objets techniques ) De plus, il faut bien comprendre que le développement des machines offre unepuissance de plus en plus importante à l'homme, qui peut maintenant détruirel'humanité entière et mettre en danger la planète.

Les guerres du XXèmesiècle ont été de plus en plus meurtrières parce que les machines de guerren'ont pas cessé de s'améliorer. Les machines ainsi, peuplent le monde humain et le comportement deshommes s'en trouve fortement modifié.

Il n'est plus en relation directe avec lanature et se trouve aliéné par les machines.

De plus, en devenant de plus enplus sophistiqué, les machines peuvent échapper au contrôle de l'homme.Ainsi, devant un objet tel qu'une télévision, nous n'avons aucune idée decomment elle fonctionne, comment elle est construite et nous ne pouvons pas agir dessus... L'homme vit donc dans un monde où il ne comprend plus rien... La machine est un outil, c'est à l'homme de la dominer Mais il faut cependant voir qu'une machine est comme l'outil à la base "neutre" : seule l'idéologie qui la sous-tendl'oriente dans une direction ou dans un autre.

Sa valeur vient donc de l'usage qui en est décidé; si elle est malorientée, elle peut effectivement nuire à l'homme. Ainsi, c'est à l'homme de réfléchir sur le fonctionnement des machines et sur leur utilisation.

Si la machine est uneinvention humaine, c'est à l'homme d'en avoir le contrôle et de ne pas se laisser dépasser pas le perfectionnementtechnique.

Les machines peuvent aider l'homme, mais qu'il revient pour cela à l'homme d'organiser le progrèstechnique et lui assigner les fins bénéfiques à l'homme." Dune manière générale, l'industrie ne s'est pas assezsouciée de la plus ou moins grande importance des besoins à satisfaire.

[...] On voudrait, ici comme ailleurs, une pensée centrale, organisatrice, qui [...]assignât aux machines leur place rationnelle, celle où elles peuvent rendre leplus grand service à l'humanité." Il s'agit alors de concevoir une technique qui soit bel et bien dominée par l'homme. Pour Simondon, la seule possibilité de ne pas être aliéné par les machines, il faut en apprendre le fonctionnement."Pour redonner à la culture [un] caractère véritablement général[...] il faut pouvoir réintroduire en elle la consciencede la nature des machines, de leurs relations mutuelles et de leurs relations avec l'homme[...] l'initiation auxtechniques doit être placée sur le même plan que l'éducation scientifique."( Du mode d'existence des objets techniques ) C'est pour cela aussi qu'Hans Jonas demande à l'humanité d'inventer une nouvelle éthique et une véritable politique. »

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