Devoir de Philosophie

L'homme occupe-t-il une place particulière dans le monde?

Publié le 26/03/2005

Extrait du document

Introduction

  • I. La culture comme mise à distance du « monde «
  • II. Travail, sens et valeur
  • III. Les techniques dévastatrices et les problèmes écologiques

Conclusion

« reconnaissance de la spécificité humaine au sein de la nature.

C'est par un examen attentif de la portée effectivede cette spécificité que l'on pourra se faire une idée plus nette des problèmes qui sont en jeu ici.— Quelques références pour diversifier la réflexion et illustrer ses enjeux. a) L'ambivalence de l'invocation de la nature. • Pour Calliclès, tel qu'il nous est présenté dans le Gorgias de Platon, c'est bien à la nature qu'il faut se référer poursavoir ce qui est bon et souhaitable.

Celui qui détient la force n'a pas à s'embarrasser des conventions humaines : ildoit s'affirmer, purement et simplement, quelles que soient les conséquences pour les autres.

En montrant que laforce ainsi exaltée est toujours relative, Socrate tend à montrer le caractère intenable d'une telle conception.

Lanature, ici invoquée, peut tout aussi bien servir à justifier la domination des « faibles » (coalisés) que celle des «forts » : la « loi de nature », telle du moins que l'entend Calliclès, ne peut servir de modèle pour les sociétéshumaines.• Rousseau, dans une perspective un peu différente, fait jouer la référence hypothétique à l'état de nature pourinvalider l'existence de rapports de forces et d'exploitation dans une société historiquement déterminée.

Une telleréférence de l'ordre du droit, et le fait présent, condamné par rapport à elle, apparaît alors comme le lieu d'une «violence » faite à la nature (cf.

Discours sur l'origine de l'inégalité parmi hommes).• Le nœud du problème réside dans la conception que l'on se fait de la nature : règne des rapports de forces purs «tsimples, ou au contraire de l'affirmation non conflictuelle des êtres humains ? La « violence sociale » peut-elle êtredérivée de la « violence naturelle », pour autant que celle-ci existe réellement ? b) L'idée de culture et sa fonction. Kant insiste sur la dualité de l'homme.

Si l'homme peut agir non seulement en raison de sa soumission à des loisnaturelles, mais aussi et surtout en se réglant sur des représentations et des lois qu'il se prescrit à lui-même, c'estqu'il est libre.

Liberté attestée par l'existence de lois et de règles qu'il n'est pas possible de faire dériver de la «nature », même si leur condition de possibilité réside dans une disposition naturelle qui fait les hommes raisonnableset perfectibles.

Dans la nature, le « faible » est irrémédiablement condamné par la « sélection naturelle »(concurrence vitale de Darwin).

Dans la culture, il peut vivre, parce que justement l'ordre humain est un ordre suigeneris, irréductible.

L'apologie des rapports de forces, l'exaltation de modèles « naturels » empruntés à la vieanimale ne sont donc pas légitimes lorsqu'on parle de la vie sociale.

L'idéologie nazie a procédé à ce genred'analogie, et ce qu'on appelle aujourd'hui le « sociobiologisme » (justification de la hiérarchie sociale par le recoursà la nature) en procède aussi. Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Homme » : le terme est très vague et n'invite pas à considérer l'être humain dans un domaine particulier commecelui de la politique (on aurait alors parlé de citoyen), mais plutôt de la manière la plus générale possible.

Il s'agit deregrouper tous les individus conscients.- « Monde » : désigne le plus généralement l'ensemble de la réalité matérielle qui se trouve sur le globe terrestre, etle globe lui-même.

Il peut s'agir aussi du sens que prend pour chacun de nous le monde dans l'acte de laconscience.- « Occuper » : c'est remplir, couvrir un certain espace, mais aussi une certaine fonction dans un endroit déterminé,ici le monde.- « Place particulière » : rôle spécial qui ne peut occupé par personne d'autre que l'homme, qui est irremplaçable,qui n'appartient qu'à lui.

Construction de la problématique : Le terme de "place particulière" peut prendre deux sens très différents : le terme de "particulier" peut soitdésigner la rareté, et donc l'importance et la supériorité de l'homme sur le reste du monde, soit souligner le fait qu'ilpossède certaines caractéristiques qui ne sont propres qu'à lui, et qui fondent par là même une spécificité qu'ilfaudra mettre au jour.

Se pose donc la question de savoir si quelque chose distingue l'homme du reste du monde, si oui quelle est cette chose, et en quoi elle ferait de lui soit un être supérieur, soit un être simplement différent du reste du monde.

I/ L'homme possède ce que personne d'autre ne possède : ● L'homme se définit avant tout comme un être naturel.

Il fait partie intégrante du monde, il est un êtrematériel qui est soumis à la même causalité que ce qui l'entoure, il se déplace, et ne connaît pas d'autre monde quecelui dans lequel il vit, et qu'il partage avec les autres animaux, végétaux et minéraux.

● L'homme est donc un phénomène naturel, un être qui ne se distingue pas des autres animaux.

C'est cequ'explique Descartes dans Discours de la méthode.

Il est possible de considérer avec l'auteur que Dieu a créé lemonde comme nous créons les choses que nous utilisons, il a fabriqué les animaux comme nous fabriquons desautomates.

Et le corps de l'homme, tout comme celui les animaux, a été créé sur le modèle de la machine, par Dieu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles