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l'homme peut-il changer le cours de l'histoire ?

Publié le 27/02/2005

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histoire
Mais il s'agit d'une modification fictive. En ce sens, on peut modifier le cours de l'histoire à l'infini en interprétant les faits d'une autre façon, mais le projet d'objectivité scientifique nous invite au contraire à le modifier le mois possible. II: L'Histoire passe par nous   Il n'y a d'histoire que pour une conscience, l'histoire est le moyen par lequel l'homme interprète ses actes, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Ce qui compte donc dans l'Histoire, ce sont les actes humains. En tant que nous agissons, nous participons à l'Histoire. Selon Hegel, c'est la Raison qui mène l'Histoire, elle doit donc passer par chaque conscience pour se réaliser et se développer. Mais nous n'avons pas conscience de la fin de l'histoire, nous participons à son développement, même de manière irréfléchie, ce que Hegel appelle ruse de la Raison: par des actes irréfléchis des hommes réalisent l'Histoire rationnelle. Pour Marx, il faut modifier d'une façon brutale le cours de l'Histoire par une révolution. Pour lui l'Histoire se comprend comme une représentation que se donne une société d'elle même et qui lui permet d'entériner ses coutumes et de justifier les injustices en son sein. La modification du cours de l'Histoire devient donc un impératif moral.
histoire

« Introduction: L'Histoire semble nous dépasser, nous l'apprenons à l'école, mais nous n'avons pas clairement conscience de notre place actuelle en elle. D'une part, l'histoire que nous apprenons est toujours déformée en nous, l'historien ne peut pas se faire le miroir du monde, il doitsélectionner les faits exclure et déformer le cours réel des évènements.

Nous modifions donc l'histoire à un niveau cognitif. Mais l'Histoire avec un grand « H » n'est pas qu'une connaissance que nous pouvons avoir, c'est aussi le destin de l'humanité.

Pouvonsnous le modifier? Il nous semble trop éloigné de nous pour que nous puissions prétendre modifier son cours, il semble nous dépasser,pourtant, par nos actes nous y participons puisqu'il est l'ensemble des actes humains. Problématique: L'Histoire s'écoule et nous avons du mal à la raconter, nous la déformons en l'interprétant, mais avons nous une influence sur son coursréel? I: Problème de la narrativité de l'histoire Il faut distinguer l'Histoire de la science historique.

On peut définir l'histoire comme la succession des évènements dans le monde, etl'histoire en tant que science comme la tentative de connaître cette succession.

1. La science historique se heurte toujours à une ignorance: on ne connaît pas la totalité des évènements depuis le début du temps.L'Histoire ne lui est donc pas transparente, elle passe par le prisme d'une subjectivité qui déforme, modifie le cours réel de l'Histoire,elle est pour une part fictive.

2. En tant que nous interprétons les évènements à travers notre conscience, nous modifions toujours le cours de l'histoire.

Mais il s'agitd'une modification fictive.

En ce sens, on peut modifier le cours de l'histoire à l'infini en interprétant les faits d'une autre façon, maisle projet d'objectivité scientifique nous invite au contraire à le modifier le mois possible. 3. II: L'Histoire passe par nous Il n'y a d'histoire que pour une conscience, l'histoire est le moyen par lequel l'homme interprète ses actes, que ce soit au niveauindividuel ou collectif.

Ce qui compte donc dans l'Histoire, ce sont les actes humains.

En tant que nous agissons, nous participons àl'Histoire. 1. Selon Hegel, c'est la Raison qui mène l'Histoire, elle doit donc passer par chaque conscience pour se réaliser et se développer.

Maisnous n'avons pas conscience de la fin de l'histoire, nous participons à son développement, même de manière irréfléchie, ce queHegel appelle ruse de la Raison: par des actes irréfléchis des hommes réalisent l'Histoire rationnelle. Chez Hegel, la raison est plus qu'une faculté individuelle qui se trouverait tout entière en chacun, elle est absolue, c'est l'unité la plushaute de l'Esprit, et à ce titre, elle est divine.

Dieu est Raison qui modèle la totalité du réel.

La Raison gouverne le monde, si bienque l'histoire, dans la totalité de son déroulement, est intégralement rationnelle.

Elle est la puissance infinie, à la fois matérielle etspirituelle de la vie.

Elle est substance, ce par quoi et en quoi toute réalité trouve son être, sa consistance et sa signification.

Elle nes'oppose pas à la réalité comme l'idéal ou le devoir être, elle est le réel même, qu'elle élabore de ses propres forces et de sa proprematière.

Tout ce qui se manifeste dans le monde est une manifestation de la Raison à l'oeuvre.

Toutefois, cette Raison ruse : ellese sert des individus et de leurs passions comme instruments pour atteindre ses fins.

Si nous peinons et travaillons en vue deréaliser nos propres intérêts égoïstes, c'est à titre d'instruments de l'universelle Raison.

La Raison nous trompe sur nos propresintérêts, car elle se sert de l'énergie de nos passions pour progresser.

Individus, c'est-à-dire êtres particuliers et limités, nous payonsle lourd tribut des intérêts de la Raison dans son déploiement.

La totalité du réel est donc rationnelle, c'est-à-dire légitimée en raison; l'irrationnel n'est plus qu'un désordre apparent.

L'irrationnel n'a pas de véritable existence, c'est un non-être, une illusion, unefantasmagorie.

2. Pour Marx, il faut modifier d'une façon brutale le cours de l'Histoire par une révolution.

Pour lui l'Histoire se comprend comme unereprésentation que se donne une société d'elle même et qui lui permet d'entériner ses coutumes et de justifier les injustices en sonsein.

La modification du cours de l'Histoire devient donc un impératif moral. 3. III: Une question féconde La question de savoir si nous modifions le cours de l'Histoire est au fond celle de notre responsabilité et de notre engagement dansl'histoire humaine.

Il serait aisé de faire de l'histoire un cours d'évènements produits par des causes occultes sur lesquelles nousn'avons pas prise pour se dédouaner de cette question.

1. L'histoire humaine se joue sur la scène politique, savoir si nous modifions le cours de l'histoire c'est savoir quel est notre degré departicipation à la vie politique.

La question est donc celle des conditions de cette participation.

2. Les partisans de l'éthique de la discussion comme Habermas estiment que c'est la démocratie qui remplit ces conditions.

En effet,une constitution démocratique vise à atteindre la justice à force de discussions, de confrontation d'idées et rend ainsi accessible àchacun la participation à l'histoire de la raison. 3. Au philosophe allemand Jurgen Habermas (1929) revient le soin de traduire ces soucis dans les termes d'une démocratie vivante.

Leconcept d'espace public, grâce auquel il tente de penser l'érosion continue de la politique moderne, devient vite déterminant.

Si l'onentend par espace public l'ensemble des relations au coeur desquelles s'accomplit, de façon vivante, une parole politique (et non les lieuxpublics), on aura sans doute compris que l'État démocratique moderne souffre de le voir colonisé par les médias et les autres instances deconfiscation de la parole (ou d'imprégnation de modèles figés).

Les citoyens se détournent de l'espace public parce qu'ils ne peuvent plusy être entendus, à défaut de le vivifier eux-mêmes.Malgré tout, ils disposent, par le langage, d'une puissance immanente de lien (il existe un lien incontournable entre des hommes qui nesont pas des monades séparées), d'une puissance d'intersubjectivité, qu'il convient de faire valoir (on parle et on vit ensemble).

Laneutralisation de l'espace public dans la dispersion et la fluidité, l'espace du journal ou de la télévision, de la place publique, voués à la. »

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