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L'homme peut-il croire au bonheur ?

Publié le 22/02/2004

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Sa conscience est donc aliénée, cad dépossédée au profit d'un autre être, d'ailleurs imaginaire. L'homme se pense lui-même , mais comme un être autre que lui. Le christianisme est la plus aliénante et la dernière des religions : la religion la plus aliénante car la notion inédite de l'homme-Dieu dépouille totalement l'homme de la conscience de son statut réel, au profit d'une représentation imaginaire de lui-même ; et la dernière des religions, parce qu'elle annonce la mise au jour de la vraie nature de la religion : une nature purement et strictement humaine. Tels sont les principes du matérialisme athée.   [L'homme est définitivement déchu. Ceux qui pensent pouvoir, par leurs bonnes actions, racheter leur faute se trompent tout autant que ceux qui prétendent connaître Dieu. Nul ne sait s'il sera sauvé.] Il faut se soumettre à l'Écriture Pour Calvin, il n'existe qu'une seule autorité, qui n'est pas celle du pape, mais celle de la Bible. Or, dans l'Ancien Testament, il est bien dit qu'Adam ayant fauté, ses descendants auront à supporter les conséquences de ce péché originel. Misérable est l'homme.

« Le véritable athée est seulement « celui pour lequel les prédicats de l'être divin, comme par exemple l'amour, la sagesse, la justice, ne sont rien, et non pas celui pour lequel seul le sujet de ces prédicats n'est rien ».

Il ne suffit donc pas de nier l'existence de Dieu ou « le sujet de ces prédicats » pou être athée, il se propose seulement de renverser la théologie en intervertissant le sujet et le prédicat : au lieu de dire « Dieu est sage et bon », il dit « l'homme est sage et bon ».

Feuerbach substitue donc à la religion de Dieu celle de l'homme. Autrement dit, l'homme doit adorer en lui-même les qualités qu'aucun individu ne peut sans doute réaliser entièrement, mais qui sontcependant celles de l'espèce humaine.

Réaliser l'essence humaine est l'affaire de la politique.

Cette finalité est en son fond religieuse,puisqu'il s'agit d'actualiser tout ce qu'il y a de possibilité divine en l'homme : « Il nous faut redevenir religieux, il faut que la politique devienne notre religion. » « L'opposition du divin et de l'humain est une opposition illusoire, elle n'est, autrement ditrien d'autre que l'opposition entre l'essence humaine et l'individu humain, et par suitel'objet et le contenu de la religion chrétienne sont eux aussi humains de part en part. La religion, du moins la religion chrétienne, est le rapport de l'homme avec lui-même, ou plus exactement avecson être, mais un rapport avec son être qui se présente comme un être autre que lui.

L'être divin n'est rien d'autreque l'être humain, ou plutôt, que l'être de l'homme, débarrassé des bornes de l'homme individuel, cad réel etcorporel, puis objectivé, cad contemplé et adoré comme un être propre, mais autre que lui et distinct de lui : c'estpourquoi toutes les déterminations de l'être divin sont des déterminations de l'être humain » Feuerbach , « L'essence du christianisme ». Feuerbach développe une critique matérialiste du christianisme, et par-delà, de toute religion pourvue d'un ou plusieurs Dieu x : le divin n'existe pas hors de l'humain, il n'est que la projection imaginaire que l'homme fait de sa propre espèce.

Tout Dieu est anthropomorphe, car c'est l'homme qui l'a créé à son image.

En Dieu l'homme se reproduit, enrichi des attributs de perfection et d'infini : « La conscience de Dieu est la conscience de soi de l'homme », mais de cela il n'en a pas conscience.

Il croit en ce Dieu illusoire.

Sa conscience est donc aliénée, cad dépossédée au profit d'un autre être, d'ailleurs imaginaire.

L'homme se pense lui-même , mais comme un êtreautre que lui.

Le christianisme est la plus aliénante et la dernière des religions : la religion la plus aliénante car lanotion inédite de l'homme- Dieu dépouille totalement l'homme de la conscience de son statut réel, au profit d'une représentation imaginaire de lui-même ; et la dernière des religions, parce qu'elle annonce la mise au jour de lavraie nature de la religion : une nature purement et strictement humaine.

Tels sont les principes du matérialismeathée. [L'homme est définitivement déchu. Ceux qui pensent pouvoir, par leurs bonnes actions, racheterleur faute se trompent tout autant que ceux qui prétendent connaître Dieu.

Nul ne sait s'il sera sauvé.] Il faut se soumettre à l'ÉcriturePour Calvin, il n'existe qu'une seule autorité, qui n'est pas celle du pape, mais celle de la Bible.

Or, dansl'Ancien Testament, il est bien dit qu'Adam ayant fauté, ses descendants auront à supporter lesconséquences de ce péché originel.

Misérable est l'homme.

Il ne peut pas espérer aller à Dieu.

Il ne peut quese soumettre à son infinie grandeur. Saint Augustin, dans sa lettre Ad Vitalem, dit: «Dieu ne sauve pas tous les hommes mais un petit nombred'élus, et le libre arbitre est impuissant à changer quoi que ce soit dans la destinée qui nous a été impartie.» Cette conception du libre arbitre et de la grâce est à l'origine de la religion protestante, que ce soit sous saforme luthérienne ou sous sa forme calvin iste.

Pour Luther, le libre arbitre n'existe pas.

C'est Dieu qui détermine et crée tout par sa volonté.

Son omnipotence ne laisse pas de place à la volonté humaine.

PourCalvin, seul un petit nombre d'élus ont reçu la grâce. NOTE SUR LE JANSÉNISMELe jansénisme est une forme particulièrement rigoureuse de pensée et de vie chrétienne.

Il se propose derevenir à l'enseignement de Saint Augustin par réaction contre le laxisme des molinistes et des jésuites qui. »

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