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l'homme est-il violent par nature ?

Publié le 22/11/2005

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   L'homme violent dans l'état de nature est rendu pacifique par le nomothète a.    La position Hobbesienne : l'homme est un loup pour l'homme Radicalement opposé à la thèse Rousseauiste, Hobbes affirme que l'homme est un loup pour l'homme, et que dans la fiction de l'état de nature, c'est la guerre de chacun contre tous qui est déclarée La violence fait donc partie intégrante des rapports entre les hommes, et ceux-ci sont amenés à se détruire puisque rien ne vient limiter leur capacité et leur volonté de se nuire mutuellement. ■ Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application des principes de la physique à la société. Il ne considère que les forces en présence, portées par les individus. L'état de nature - fiction théorique et non description historique - représente l'état des forces individuelles en l'absence de tout pouvoir politique. ■ Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par trois passions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et la défiance à l'égard d'autrui (possible agresseur). Pour assurer sa sécurité, chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme. C'est le droit de nature. ■ Tout est permis, jusqu'au meurtre. L'état de nature, c'est la guerre.

L’homme peut se définir come l’abstraction résultant de la synthèse des différentes caractéristiques appartenant à tous les individus du genre humain. Ce n’est jamais l’homme que nous rencontrons, mais des êtres humains qui appartiennent à cette catégorie abstraite : l’homme.

La violence suppose la volonté d’infliger un dommage physique ou moral à la personne d’autrui. Au sens le plus large, il y a violence chaque fois que les personnes ne reçoivent pas le respect qui leur est dû. Les manifestations de force destructrice, aussi bien que les forces de l’ordre sont des violences, même si elles interviennent dans des cadres institutionnels différents.

L’expression « naturellement « peut s’entendre en deux sens : elle fait référence à l’état de nature, c'est-à-dire au postulat d’un mode de vie de l’homme antérieur à la société. Et elle fait référence à une nature, c’est  dire à une essence définissant, en l’occurrence, l’homme. Se demander si l’homme est naturellement violent, c’est donc se demander s’il est violent dans l’état de nature, et s’il l’est par essence.

 

« Radicalement opposé à la thèse Rousseauiste, Hobbes affirme que l'hommeest un loup pour l'homme, et que dans la fiction de l'état de nature, c'est laguerre de chacun contre tous qui est déclarée La violence fait donc partieintégrante des rapports entre les hommes, et ceux-ci sont amenés à sedétruire puisque rien ne vient limiter leur capacité et leur volonté de se nuiremutuellement. Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application desprincipes de la physique à la société.

Il ne considère que les forces enprésence, portées par les individus.

L'état de nature – fiction théorique etnon description historique – représente l'état des forces individuelles enl'absence de tout pouvoir politique.

Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par troispassions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et ladéfiance à l'égard d'autrui (possible agresseur).

Pour assurer sa sécurité,chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme.

C'est ledroit de nature.

Tout est permis, jusqu'au meurtre.

L'état de nature, c'est la guerre.

Maistous y sont égaux, car la force est instable : celui qui domine aujourd'hui peutêtre surpassé demain par une alliance ou par une ruse.

Rien n'est sûr, la crainte est générale. b.

L'institution des lois comme lutte contre la violence naturelle de l'homme La suite de l'argumentation de Hobbes contredit également Rousseau : c'est la société qui pour lui va mettre fin àl'état de guerre permanente, et de violence non normée entre les hommes.

Comme le dit le sociologue allemand MawWeber, lointain descendant de la pensée Hobbesienne, « l'état a le monopole de la violence légitime ».

Parconséquent, l'homme est naturellement violent, c'est-à-dire violent dans l'état de nature, mais il n'est pas violentpar essence, puisque l'état, l'action d'un nomothète, a la puissance de mettre un terme à sa violence, du moins auxformes extrêmes de celle-ci. L'État moderne est le garant de la vie politique.

Il se reconnaît comme le seul détenteur légitime de la force et à cetitre préserve la défense de l'intégrité du territoire où son autorité s'exerce.

En outre, aucune société n'est à l'abride désordres qui pourraient entraver son bon fonctionnement.

Il revient donc à l'État d'organiser sur un planjuridique les rapports humains afin d'assurer l'exercice du droit.

Sans cela, le risque que chacun puisse à sa guiseuser de la violence ne pourrait être sérieusement écarté. III.

L'impossibilité de donner une définition de l'homme invalide l'affirmation de sa violence naturelle a.

Le concept problématique de nature humaine Si nous avons étudié jusqu'ici l'adverbe naturellement en lui donnant le sens d'état de nature, il faut à présent leconsidérer dans un autre sens: celui d'essence de l'homme.

En effet, on peut se demander si l'homme estnaturellement violent, au sens où la violence ferait partie de sa nature intrinsèque, de ce que l'on appelle « la naturehumaine ».

Cependant, cette question parait éminemment problématique, au sens où le concept de nature humaineest insaisissable : il n'y a pas une nature humaine, une définition unique, universelle et intemporelle de l'homme, maisil y a des hommes, dans des conditions historiques et culturelles données. b.

Pluralité des hommes et méconnaissance de l'homme Ceci posé, nous pouvons proposer une nouvelle réponse à la question posée: l'homme n'est pas naturellementviolent, car l'homme n'existe pas.

Il existe uniquement des hommes, considérés dans des conditions variées, pourvusd'une histoire propre et d'une identité dont l'une des caractéristiques peut être la violence, ou ne l'être en aucuncas.

Mais l'homme, comme concept valant généralement pour chacun des individus subsumés sous cette catégorie,ne se laisse jamais cerner. Conclusion : Des fictions dont la principale valeur est leur valeur euristique, plutôt qu'historique ou démonstrative, postulentl'existence d'un état de nature: pour Rousseau, l'homme est nécessairement pacifique dans cet état, puisque l'enjeude l'auteur du Contrat social est de montrer que la société le rend mauvais, violent envers ses semblables, qu'il nefait que croiser épisodiquement dans l'état de nature.

A l'inverse, l'homme est naturellement violent dans le cadre dela pensée Hobbesienne, puisque l'état est le seul moyen de mettre fin à la violence généralisée pour la mettre dansles seules mains de l'Etat.

Mais contre la postulation d'une nature humaine, nous pouvons dire que l'homme n'existepas, qu'il n'y a que des individus dont la somme des caractéristiques ne fournit qu'une idée imparfaite de ce qu'ilssont, et que la violence peut, d'une manière contingente, entrer dans la somme des composantes de leur identité.. »

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