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l'homme ne vit-il en société que par intérêt ?

Publié le 27/02/2005

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C'est cette conjonction de la sociabilité et de l'insociabilité qui produit la nécessité de l'État et des lois, pour assurer la justice dans les relations entre les membres de la société. L'homme est toujours disposé à vivre avec ses semblables, mais son égoïsme ou leurs intérêts privés en contradiction avec le sien l'empêche d'y mener une existence paisible. Vivre dans une communauté politique, c'est toujours être engagé dans des conflits sociaux reposant sur l'opposition des intérêts particuliers, et rechercher en même temps la réalisation de l'intérêt général qui est le bien de la cité. C. La société politique comme organisme. Cette constatation nous conduit à essayer de donner un sens nouveau à la communauté politique, qui n'est plus simplement à penser comme simple société, mais dans une analogie avec l'organisme vivant. Celuici n'existe en effet que comme totalité de parties agissant les unes sur les autres, alors que la matière inorganique n'est ordonnée que selon une nécessité extérieure aux parties qui la constituent: les atomes ou les molécules peuvent certes être disposés selon un ordre fixe, mais ils existent toujours indépendamment les uns des autres. Les parties de l'organisme que sont des organes ou des membres sont à la fois dotées d'une unité propre et collaborent en même temps à la bonne marche du tout. Ainsi des cellules qui peuvent se développer individuellement, parfois au détriment d'autres cellules, concourent-elles à l'existence de l'organisme. Des cellules peuvent servir de réserve énergétique à d'autres : leur existence est alors remise en question pour permettre l'accomplissement de fonctions vitales.

 L'existence sociale est un fait assez banal dans la nature, comme si la vie avait fait de ce mode d'existence une stratégie préférentielle. Devant les difficultés de la survie, la vie fut bien avisée de regrouper les faibles animaux que nous sommes. Ainsi on pourrait croire qu'une manne providentielle tombant du ciel nous libèrerait de cette vie commune, contraignante par bien des aspects. Le sauvage heureux que dépeint ROUSSEAU, insoucieux des autres, ignorant toute loi et tout devoir, est en effet enviable à certains égards. Mais il n'en reste pas moins que notre être aspire à la présence de l'autre, à son affection et à son respect ; la présence en nous de notre capacité à dialoguer, de notre désir de justice ne marque-t-elle pas une nature profondément et nécessairement vouée à l'existence communautaire ?

  • [La société est née parce que les hommes se sont assemblés pour défendre des intérêts communs. C'est parce que j'ai besoin des autres, et non par affinité, que j'entretiens des relations sociales avec eux.]

La société est née du besoin La société est fondée sur le commerce et l'échange L'amitié est intéressée

  • [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social. Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.]

La société est fondée sur la famille La société repose sur des valeurs communes Le désir crée le lien

« même, la vie de couple et de famille obéit aussi, au fond, à une exigence de confort et de sécurité.

Lemariage ne permet-il pas aux deux partenaires d'avoir des rapports sexuels aussi souvent qu'ils le désirent ?! Mill: Une société d'êtres humains, si on excepte la relation de maître à esclave, est manifestement impossible si elle ne repose pas sur le principe que les intérêts de tous seront consultés.

Une sociétéd'égaux ne peut exister s'il n'est pas bien entendu que les intérêts de tous doivent être également prisen considération.

Et puisque, dans tous les états de civilisation, chaque personne, à l'exception dumonarque absolu, a des égaux, chacun est obligé de vivre sur le pied d'égalité avec quelqu'un ; etchaque époque marque un progrès vers la réalisation d'un état de choses dans lequel il sera impossiblede vivre autrement, de façon permanente, avec qui que ce soit.

De la sorte, les hommes en arrivent àêtre incapables de concevoir comme possible pour eux un état de choses où l'on négligerait totalementles intérêts d'autrui.

Ils sont dans la nécessité de se concevoir eux-mêmes comme s'abstenant tout aumoins des actes les plus nuisibles et (ne fût-ce que pour leur protection personnelle) comme ne cessantde protester contre de tels actes.

[...].

Aussi longtemps qu'ils sont en train de coopérer, leurs fins sontidentifiées avec les fins d'autrui ; ils ont, au moins pendant quelque temps, le sentiment que les intérêtsd'autrui sont leurs propres intérêts.

Non seulement tout renforcement des liens sociaux, toutdéveloppement normal de la société, donne à chaque individu un intérêt personnel plus grand à tenircompte pratiquement du bien-être des autres, mais aussi l'individu sera amené à donner de plus en pluscomme objet à ses sentiments le bien des autres, ou tout au moins à le prendre de plus en plus enconsidération dans la pratique.

Il en arrive, comme instinctivement, à se considérer lui-même comme unêtre qui se préoccupe naturellement des autres.

Le bien d'autrui devient pour lui une chose dont il estnaturel et nécessaire qu'il s'occupe, comme nous nous occupons des conditions physiques de notreexistence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêtsde tous les membres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, às'occuper aussi des intérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sapersonnalité, de sorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social.

Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.] La société est fondée sur la familleL'idée à développer ici serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sontnaturellement destinés à vivre en société.

C'est le sens de la définition d'Aristote : l'homme est un animalpolitique.

De fait, si c'est une tendance naturelle qui fait se joindre l'homme et la femme en vue de lagénération, c'est aussi naturellement que se constitue la famille, société élémentaire, puis le regroupementdes familles en villages, et enfin la Cité qui regroupe les villages.

Il ne convient pas de chercher un motifindividuel au fait de vivre ensemble, ceci correspond à la nature de l'homme. Lire : Aristote, La Politique, introduction. Comme le rappelle Alain, ce n'est pas un «contrat social» pour la défense des intérêts qui fonde la société:«L'on ne peut pas nommer société une association qui n'a pas une part de hasard et une part d'amitié.

(...)Les sociétés fondées sur un contrat ne sont pas de véritables sociétés.

Une banque, dès qu'il y a menace deruine, tout le monde en retire ses fonds et l'abandonne» (Définitions). La société repose sur des valeurs communes. »

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