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Les hommes sont-ils des êtres à part dans la nature?

Publié le 20/01/2005

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C'est pour cela que l'homme doit tout acquérir, par la culture. Comme le dit Kant, "Un animal est par son instinct même tout ce qu'il peut être ; une raison étrangère a pris d'avance pour lui tous les soins indispensables. Mais l'homme a besoin de sa propre raison. Il n'a pas d'instinct, et il faut qu'il se fasse à lui-même son plan de conduite."  Kant Traité de pédagogie. Il est peut-être vrai que l'homme possède encore certains instincts mais la majeure partie de sa conduite n'est pas déterminée par eux. - C'est que, comme l'affirme beaucoup de philosophes, l'homme n'a pas de nature propre, n'a pas d'essence. Il doit se construire lui-même et cela ne se fait que par la culture et l'éducation. Sartre a souligné qu'il y a, au moins, un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini : l'homme. Ce dernier est indéfinissable et ne peut être enfermé dans un concept.

Introduction

1) Oui, les hommes sont des êtres à part dans la nature

A - Les hommes sont des êtres de culture B - L'homme est un être libre: il n'y a pas de nature humaine C - Les hommes sont «comme maîtres et possesseurs« de la nature

2) Non, les hommes ne sont pas des êtres à part dans la nature A - Le déterminisme à l'œuvre dans la nature régit aussi les hommes B - Les spécificités humaines sont elles-mêmes une œuvre de la nature C - Les idéaux moraux et rationnels ne sont que le masque d'un rapport de force

Etc...

« - Pourtant, l'homme est un être particulier dans la nature.

Comparée àl'espèce animal, l'homme paraît inachevée, tant du point de vue anatomique(à la naissance les deux côtés du cœur ne sont pas séparés) que relativementaux comportements qui lui sont possibles.

L'animal naît avec des instincts quiprogramment ses réponses vitales.

Il n'existe rien de tel chez l'homme : pasmême par exemple l'instinct maternel qui varie selon les sociétés.

C'est pourcela que l'homme doit tout acquérir, par la culture.

Comme le dit Kant, "Unanimal est par son instinct même tout ce qu'il peut être ; une raisonétrangère a pris d'avance pour lui tous les soins indispensables.

Mais l'hommea besoin de sa propre raison.

Il n'a pas d'instinct, et il faut qu'il se fasse à lui-même son plan de conduite." Kant Traité de pédagogie.

Il est peut-être vraique l'homme possède encore certains instincts mais la majeure partie de saconduite n'est pas déterminée par eux.- C'est que, comme l'affirme beaucoup de philosophes, l'homme n'a pas denature propre, n'a pas d'essence.

Il doit se construire lui-même et cela ne sefait que par la culture et l'éducation.

Sartre a souligné qu'il y a, au moins, unêtre chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant depouvoir être défini : l'homme.

Ce dernier est indéfinissable et ne peut êtreenfermé dans un concept.

Sartre, dans l'existentialisme est un humanisme,souligne que quand je conçois un objet particulier, l'essence, c'est-à-dire sescaractéristiques et sa finalité sont connues de moi.

Mais, en ce qui concernel'homme, on ne saurait parler de nature humaine puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir.

En effet, si dieu n'existe pas, il n'y a pas de nature humaine donnée préalablement à l'existence."L'homme est seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut[...] l'homme n'est rein d'autre que ce qu'il fait."Il semble que l'homme essaie de se détacher des mécanismes naturels grâce à sa raison.

« L'homme parallèlement se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de cesbesoins animaux ce cours libre, auquel l'animal ne porterait pas de réserve… en tant qu'homme, il y a d'une part travail et de l'autre la négation par l'interdit de l'animalité de l'homme.

» George Bataille, Erotisme.Pour Bataille, l'homme se définit par un double être de négation : il nie la nature, le donné naturel et se nie lui-même.

L'homme n'est pas un animal comme les autres puisqu'il ne se satisfait pas du donné naturel.

Lorsque Batailledit qu'il le nie, il signifie qu'il le modifie, le transforme.

En d'autres termes, l'homme est un être qui se construit unmonde.

L'homme est un être de technique qui n'est pas nécessairement adapté au monde qui l'entoure mais quiadapte ce monde à ses besoins.

Il y a donc une différence radicale entre le monde naturel et le monde culturelhumain.

Mais cette négation ne porte pas simplement sur le monde extérieur, elle porte également sur l'homme lui-même puisque tout individu quitte cette naturalité première qui fait de lui simplement un être de besoins.

L'hommen'est pas qu'un être de besoins, en quoi son éducation fait qu'il ne vit pas seulement selon ses pulsions ; parexemple, l'éducation consiste à apprendre à vivre ensemble et donc à différer ses désirs.

Bataille montre alors le lienentre ces deux négations simplement parce que la négation du donné naturel est aussi négation de sa propreanimalité.- Dès lors, l'homme semble se démarquer de la nature par ce qu'il crée, par ce qu'il fait.

Si, comme nous l'avons diten introduction, la nature est ce qui existe spontanément et indépendamment de l'homme, alors l'homme est plutôtun être de culture, un être qui vit, non plus dans la nature, mais dans ce qu'il a construit lui-même.

Dire que nous sommes des êtres de culture, c'est aussi dire que nous sommes sortis de la nature pour constituer la société civilequi est la nôtre.

Dans Le Contrat social, Rousseau présente cette opposition sous la forme suivante : « Cepassage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant danssa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant ».

En résumé,dans l'état de nature il n'y avait pas encore « d'homme » il y avait seulement un animal avantageusement organisé.Le passage à la société opère une véritable conversion qui fait de l'animal humain un être humain à part entière.Ainsi, l'homme est un être de culture et non pas un être de la nature.

La nature comme base biologique est modelée par la culture Cependant l'existentialisme distingue nature et liberté radicalement.

L'idée de nature humaine n'est pourtant pasdépourvue de toute signification.

Elle ne renvoie plus de nos jours à une base biologique rendant compte de l'unitéde l'homme, qu'à une forme de raison commune.

" Croire qu'on ne peut parler de l'homme qu'en excluant son êtrebiologique est un délire." Edgar Morin. »

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