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Les hommes ne vivent-ils en société que par intérêt?

Publié le 20/01/2005

Extrait du document

 

Homme : Le trait saillant qui définit l’homme semble être le fait que c’est un être vivant doué de raison. Cette hypothèse résulte d’une longue tradition philosophique qui a construit le concept d’humanité en opposition à celui d’animalité. Ainsi, on a tendance à considérer que l’homme se distinguerait du reste des créatures vivantes parce qu’il serait capable de pensée, de conscience, de langage et de liberté, alors que les animaux n’en auraient pas la capacité. Cela confèrerait à l’homme une dignité particulière : seul d’entre les créatures à posséder la raison, il serait également le seul à pouvoir se représenter une fin, et à ce titre, il serait en lui-même une fin, c’est-à-dire une personne que l’on devrait respecter, et non pas une simple chose dont on pourrait disposer.

Société : La société renvoie habituellement à l’idée d’un regroupement d’individualités, structuré par des liens de dépendance réciproque, et évoluant selon des schémas réglés. On peut parler, de ce point de vue, de « sociétés animales « autant que de « sociétés humaines «. Les sociétés humaines diffèrent des sociétés animales en cela qu’elles seraient pourvues d’une histoire et qu’elles seraient régies par des institutions. Chez l’être humain, la question se pose de savoir si l’état de société renvoie à une disposition fondamentale de l’être humain ou si c’est seulement de l’extérieur que cet état s’impose à lui. En effet, autant il semble logique de considérer que l’être humain est naturellement sociable, autant cette conception apparaît partout contredite par les divers conflits et tensions de société. Cela pourrait nous pousser à imaginer que les sociétés ne soient pas des réunions naturelles, mais qu’elles résultent d’un processus historique fondé sur un pacte. Enfin, la société pose encore cette question : l’être humain se réalise-t-il plus complètement en société qu’en solitaire ? Permet-elle à l’individu de développer des penchants qui sans elle resteraient cachés, ou bien ne fait-elle que brimer ses aspirations en rompant le développement naturel de l’individu ?

Intérêt : Ici, l’idée d’intérêt renvoie d’abord à celle d’égoïsme. Le problème de « l’intérêt « que l’individu trouve à vivre en société est celui qui renvoie à la question de savoir si l’homme vit en société parce qu’il y « trouve son compte « ou bien parce qu’il aime la vie sociale. Dans le premier cas, on comprendra que l’homme vit en société par la force des choses mais qu’il n’y tient pas spécialement, alors que dans le deuxième, on considérera le fait que l’homme jouit d’un bien-être social immédiat, et qu’ainsi les problèmes viennent peut-être d’autre chose que du fait social.

 

« même, la vie de couple et de famille obéit aussi, au fond, à une exigence de confort et de sécurité.

Lemariage ne permet-il pas aux deux partenaires d'avoir des rapports sexuels aussi souvent qu'ils le désirent ?! Mill: Une société d'êtres humains, si on excepte la relation de maître à esclave, est manifestement impossible si elle ne repose pas sur le principe que les intérêts de tous seront consultés.

Une sociétéd'égaux ne peut exister s'il n'est pas bien entendu que les intérêts de tous doivent être également prisen considération.

Et puisque, dans tous les états de civilisation, chaque personne, à l'exception dumonarque absolu, a des égaux, chacun est obligé de vivre sur le pied d'égalité avec quelqu'un ; etchaque époque marque un progrès vers la réalisation d'un état de choses dans lequel il sera impossiblede vivre autrement, de façon permanente, avec qui que ce soit.

De la sorte, les hommes en arrivent àêtre incapables de concevoir comme possible pour eux un état de choses où l'on négligerait totalementles intérêts d'autrui.

Ils sont dans la nécessité de se concevoir eux-mêmes comme s'abstenant tout aumoins des actes les plus nuisibles et (ne fût-ce que pour leur protection personnelle) comme ne cessantde protester contre de tels actes.

[...].

Aussi longtemps qu'ils sont en train de coopérer, leurs fins sontidentifiées avec les fins d'autrui ; ils ont, au moins pendant quelque temps, le sentiment que les intérêtsd'autrui sont leurs propres intérêts.

Non seulement tout renforcement des liens sociaux, toutdéveloppement normal de la société, donne à chaque individu un intérêt personnel plus grand à tenircompte pratiquement du bien-être des autres, mais aussi l'individu sera amené à donner de plus en pluscomme objet à ses sentiments le bien des autres, ou tout au moins à le prendre de plus en plus enconsidération dans la pratique.

Il en arrive, comme instinctivement, à se considérer lui-même comme unêtre qui se préoccupe naturellement des autres.

Le bien d'autrui devient pour lui une chose dont il estnaturel et nécessaire qu'il s'occupe, comme nous nous occupons des conditions physiques de notreexistence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêtsde tous les membres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, às'occuper aussi des intérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sapersonnalité, de sorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social.

Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.] La société est fondée sur la familleL'idée à développer ici serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sontnaturellement destinés à vivre en société.

C'est le sens de la définition d'Aristote : l'homme est un animalpolitique.

De fait, si c'est une tendance naturelle qui fait se joindre l'homme et la femme en vue de lagénération, c'est aussi naturellement que se constitue la famille, société élémentaire, puis le regroupementdes familles en villages, et enfin la Cité qui regroupe les villages.

Il ne convient pas de chercher un motifindividuel au fait de vivre ensemble, ceci correspond à la nature de l'homme.. »

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