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HUGO: LE POÈTE LYRIQUE

Publié le 16/02/2011

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Nous étudierons ainsi cette importante question : I. Nature et évolution du lyrisme de Hugo de recueil en recueil. — II. Synthèse. I. ÉTUDE ANALYTIQUE A. LES RECUEILS LYRIQUES AVANT L'EXIL (1822-1852):

1822 — 1826 : « Odes «, « Odes et Ballades « : — On y devine Hugo ; influence de Lamartine ; on croirait parfois du J.-B. Rousseau.

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« — Accents de profond désenchantement : a Tristesse d'Olympio ». — Méditation sur des visions de tempête : « Oceano Nox ». B.

EN EXIL (1852 — 1870) : 1856 — « Les Contemplations » : — Vingt-cinq ans de vie intérieure : « Mémoires d'une âme » ; mais tendance à la généralité : « Quand je vous parlede moi, je vous parle de vous ». — Trois livres sur « Autrefois » (« Aurore », « l'Ame en Fleur », « Les Lettres et les rêves ») ; trois livres sur leprésent (« Pauca meae » « En marche », « Au bord de l'infini »). — Les premiers livres rappellent « Feuilles d'Automne » ou a Voix intérieures ». — Profondeur de l'émotion dans « Pauca meae », livre consacré à la mort de Léopoldine (« A Villequier »). — Le dernier livre est tout philosophique ; hantise de la mort, méditations devant l'océan en furie ; consultations detables tournantes, souvenirs de Zoroastre, de Pythagore conduisent Hugo à une conception personnelle de lamétempsycho8e : ascension ou descente des êtres, dans la création, selon le mérite. 1865 — « Les Chansons des rues et des bois » : — « Paulo minora canamus ».

Délassement ; mélange de réalisme et de lyrisme ; uniquement avec des quatrainscomposés de vers courts (7, 8 pieds).

Hugo exprime les sentiments les plus différents. C.

APRÈS L'EXIL : 1877 — L'art d'être grand-père : — renouvellement de l'art de Hugo par son amour de l'enfance. II.

SYNTHÈSE LES ÉLÉMENTS DU LYRISME DE HUGO : — Poésie personnelle : peu de confidences directes chez Hugo (cf.

Rousseau, Lamartine, Musset). — Quand il traduit ses émotions, ses impressions, il leur donne un caractère de généralité qui les rend communes àtous les hommes : la poésie de la famille, de l'enfance, de l'amour filial, de la vieillesse.

L'amour lui-même parfoisn'est qu'un thème littéraire et ne lui inspire pas les accents poignants de sincérité de Lamartine.

Dans le mêmerecueil, poèmes pour sa femme, pour Juliette et pour d'autres (Mme Biard, etc.) Hugo vaut plus par l'imagination quepar la sensibilité. — Il a fallu la mort de sa fille pour faire disparaître l'homme de lettres et donner naissance à la partie la plus sincèrede son œuvre : « Pauca meae » et, à la fin de sa vie, la plus simplement exquise : « L'art d'être grand-père ». Poésie d'actualité : cf.

Malherbe composant des Odes sur les événements politiques de son temps. Poèmes en l'honneur des Rois : « Le sacre de Charles X » ; exaltation devant l'Épopée impériale : « A l'Arc detriomphe », etc.

; enfin, il exalte la liberté : « Hymne aux Morts de Juillet », etc. Poésie de la nature : il ne s'agit plus du paysage intérieur de Lamartine mais d'une peinture colorée, évocatrice :heures du jour, nuit, clair de lune, saisons ; l'Océan, l'Orient et ses palais ; mais aussi les chaumières ; tous lesêtres vivants, du crapaud à l'aigle. Poésie de prophète : tendances sociales, humanitaires ; la vision du mystère de la destinée humaine.

Le lyrisme va s'élargissant de recueil en recueil — Uns sensibilité moyenne et qui ne s'émeut vraiment que devant la mort de Léopoldine. — Une imagination démesurée : — Appuyée sur une vision puissante, surtout sensible aux formes aiguës, aux tons violents et contrastés, plutôtqu'aux nuances (Hugo dessinateur).. »

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