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L'idéal contemplatif : la métaphysique, science suprême ?

Publié le 10/02/2004

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Or, ces oeuvres parlent du Premier Principe, de Dieu, des causes. On entend donc classiquement par métaphysique, l'étude de ce qui est au-delà de la nature, au-delà des phénomènes livrés à l'expérimentation (Dieu, l'âme, la liberté, la destinée humaine). Aristote distinguait entre les sciences pratiques, qui sont des moyens au service de l'action, et les sciences théoriques, purement contemplatives, dont le but est de satisfaire, de façon désintéressée, un désir de savoir.Depuis le xvii siècle, cette distinction n'a plus d'objet et nous sommes convaincus que les sciences théoriques comme, par exemple, la physique, augmentent notre puissance d'agir. Pour la pensée grecque au contraire, non seulement cette distinction a un sens, mais elle correspond à une hiérarchie. Pratiques ou contemplatifs, les différents genres de savoirs ne se valent pas : les plus dignes sont les plus purement contemplatifs. Sans doute cela a-t-il à voir avec la structure esclavagiste de la société grecque et la dévalorisation du travail manuel que celle-là entraînait.Ces sciences contemplatives ne peuvent avoir d'autre objet que l'universel et le nécessaire. Cela signifie qu'une science véritable ne se contente pas d'établir le fait (ce qui est) : elle doit en montrer la raison (pourquoi ce qui est est comme il est). La connaissance se conçoit donc comme une remontée progressive vers les principes, et ne s'achève que dans la compréhension d'un principe premier et inconditionné, c'est-à-dire qui n'a pas besoin lui-même d'un principe antérieur qui le fonde.

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