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L'idée de vérité est-elle intégralement définie par les principes de la Logique ?

Publié le 04/10/2013

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Le progrès des Sciences expérimentales devait mener à une autre

conception de la vérité. Descartes lui-même, qui avait conçu la

science sur le modèle d'une synthèse purement déductive, avait dû

reconnaître la nécessité de faire appel à l'expérience pour décider

entre les multiples conséquences qu'on peut tirer d'un même principe.

De plus en plus, la vérification expérimentale, le contrôle par

les faits allaient apparaître comme le critère principal de la vérité

scientifique. Dès lors, les conditions

formelles de la vérité ne suflisent plus : il faut y ajouter les conditions

matérielles ou réelles portant, non plus sur la forme, mais sur la

cc matière n, c'est-à-dire sur le contenu de la connaissance. A l'accord

de l'esprit avec lui-même, il devient indispensable d'ajouter l'accord

de l'esprit avec le réel.

« qui y ajoutèrent cependant quelques idées cartésiennes.

Ils énoncent, par exemple, parmi les cc axiomes importants et qui peuvent servir de principes à de grandes vérités>> (Ouv.

cité, 4e partie, chap.

VII), celui-ci, dont l'inspiration cartésienne est évidente : cc Tout ce qui est renfermé dans l'idée claire et distincte d'une chose peut en être affirmé avec vérité.

n Mais il est manifeste qu'un tel axiome suppose entre l'ordre des cc idées n et l'ordre des cc choses n une correspondance qui n'est, en somme, qu'un postulat.

Rechercher dans les seuls carac­ tères intrinsèques de la pensée les conditions de la vérité, c'est demeurer placé au point de vue purement formel, et la question se pose de savoir si ce point de vue est suffisant.

II.

La vérité matérielle.

Le progrès des Sciences expérimentales devait mener à une autre conception de la vérité.

Descartes lui-même, qui avait conçu la science sur le modèle d'une synthèse purement déductive, avait dû reconnaître la nécessité de faire appel à l'expérience pour décider entre les multiples conséquences qu'on peut tirer d'un même prin­ cipe.

De plus en plus, la vérification expérimentale, le contrôle par les faits allaient apparaître comme le critère principal de la vérité scientifique (Précis, Ph.

II, p.

113-114 et 237).

Dès lors, les conditions formelles de la vérité ne suflisent plus : il faut y ajouter les conditions matérielles ou réelles portant, non plus sur la forme, mais sur la cc matière n, c'est-à-dire sur le contenu de la connaissance.

A l'accord de l'esprit avec lui-même, il devient indispensable d'ajouter l'accord de l'esprit avec le réel (Ibid., p.

15).

III.

Discussion.

A.

- On pourrait objecter toutefois que ]'Épistémologie contem­ poraine a mis en lumière un certain aspect de la science, tout au moins de certaines sciences, qui semblerait rendre superflu cet appel aux conditions matérielles de la vérité.

En fait, il s'agit surtout des Mathématiques.

Celles-ci apparaissent, aux yeux de certains épistémologues, comme un pur système hypo­ thético-déductif qui relèverait de la seule norme de la cohérence logique, abstraction faite de toute vérité matérielle de leurs hypo­ thèses et de tout souci d'application aux objets empiriques.

Déjà Henri PoINCARÉ (La Science et l'hypothèse, p.

67) écrivait que la question de savoir si la géométrie euclidienne est vraie (entendez : matériellement vraie) « n'a aucun sens n.

Mais cette conception s'est plus nettement encore affirmée dans l' Axiomatique de HILBERT et. »

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