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L'identité du moi est-elle constituée par la mémoire ?

Publié le 01/10/2004

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Car la conscience doit s'éprouver avant tout dans le passé, et si ce dernier n'existe pas alors, dans le même temps, l'inconscient disparaît.  

  • III. Troisième partie : L'homme est ce qu'il se fait

Si l'homme est conditionné par son passé, Sartre soutient pourtant la thèse qu'il est un perpétuel projet. « Ainsi, il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme. [...] Nous voulons dire que l'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur ; rien n'existe préalablement à ce projet ; rien n'est au ciel intelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être. « L'homme est en effet un perpétuel projet, car constamment en apprentissage, en formation, en changement.

Posséder une représentation de soi suppose donc que la mémoire s'exerce, car chacun des changements qui nous affecte, physique ou psychologique, n'empêche pas de garder la même conscience de son identité. Un esprit qui s'exercerait dans un pur présent, sans garder en lui ce qui précède ni anticiper ce qui suivra, ne serait pas conscient de lui-même. Bergson va jusqu'à dire que « conscience signifie avant tout mémoire «.

« Si l'homme est conditionné par son passé, Sartre soutient pourtant la thèse qu'il est un perpétuel projet.

« Ainsi, iln'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir.

L'homme est non seulement tel qu'il seconçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan versl'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.

Tel est le premier principe de l'existentialisme.

[...] Nousvoulons dire que l'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et cequi est conscient de se projeter dans l'avenir.

L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieud'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur ; rien n'existe préalablement à ce projet ; rien n'est au cielintelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être.

» L'homme est en effet un perpétuel projet, car constamment en apprentissage, en formation, en changement.

De ce fait, il peut rompre avec ce qu'il a été à toutmoment.

Rousseau explique ce qu'il est par ce qu'il a été, mais cette vision de l'homme écarte toute liberté et faitpreuve de mauvaise foi.

La liberté est immanente à l'assertion « l'existence précède l'essence », au sens où l'homme est ce qu'il fait, est ce qu'il se fait.

L'homme qui a un passé douteux, est malgré tout ce passé, au sens où il a étélibre de l'accomplir et de s'accomplir en tant que tel.

L'homme peut cependant, en cours de route, changer deprojet et rompre avec le projet qu'il était l'instant d'avant. Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existenceavant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile,l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesureoù elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de laconcevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieuune sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partird'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au préalable ce qu'il crée.Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.Au xviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept de nature humaine,chaque homme étant un exemplaire particulier d'un concept universel :l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond,tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur époqueou leur statut social.

Pour l'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre,Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni de référentsuprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de se définir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme esta priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans lemonde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait." Conclusion : Alors si l'homme décide de ne plus être celui qu'il était auparavant, ce qui ressortira alors du passé ne seront queles impondérables et les outils nécessaires à la mise en forme du projet qui doit, de façon absolue, se baser surquelque chose.

Bien que l'existence précède l'essence, lorsque l'homme rompt avec lui-même, on ne peut lui enleverce qu'il a déjà été, au sens où l'homme d'avant fait partie du projet en cours.

Mais si l'homme d'avant n'existe plus,sous l'absence de la mémoire, alors comment un nouveau projet peut-il exister?. »

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