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Est-ce l'ignorance de ce que nous sommes qui fait la force de nos passions ?

Publié le 02/09/2005

Extrait du document

., entre le soi et le non soi... c) La tentation est grande à ce niveau de la réflexion de faire des désirs, les ennemis de la raison, les amis de l'ignorance. Avoir conscience de ses désirs profonds se serait donc pouvoir les maîtriser et enfin retrouver la paix, par la réduction de l'ignorance de soi qui s'identifierait ici à la force des désirs. La connaissance et l'étude de soi serait donc les moyens de se défaire enfin, de l'influence des désirs et s'abandonner à la vie contemplative et à la béatitude éternelle. Problème : Cette définition des désirs nous amène à condamner au nom de la connaissance et de la raison, les désirs et à leur déclarer la guerre. Pourtant, a-t-on jamais rencontré des hommes sages qui ne désiraient plus rien ? Transition : Les désirs ne sont ils que des ennemis, que des tyrans personnels qui agissent à notre insu et dont la raison nous prescrit de nous libérer ?   2 . Les désirs sont en nous, dans notre rationalité même la preuve de notre réalité concrète, de notre existence réelle et de l'existence en dehors de nous d'un monde dans lequel nous sommes engagés. a) L'homme est u être rationnel, dont le « je », parce qu'il pense, est vraie chaque fois qu'il pense et se conçoit comme un « je » qui pense.

Analyse du sujet :

Ignorance : L'ignorance est l'état de celui qui ignore une chose, qui ne la connaît pas, qui est donc en défaut de savoir. L'ignorance peut être la cause de l'erreur, combler l'ignorance c'est donc connaître, prendre en compte ses erreurs et en tirer les conséquences c'est progresser vers la recherche de la vérité.

Ce que nous sommes : Ce que nous sommes nous cherchons à le connaître depuis notre naissance jusqu'à notre mort. Mais plus, en tant que nous sommes des êtres responsables et libres, nous le créons toute notre vie par nos actes, nous ne cessons de « sculpter notre propre statue «.

Désir : Le désir peut s'entendre en deux sens : un sens négatif tout d'abord où les désirs signalent le manque de quelque chose ; en un sens plus positif, le désir est comme le moteur des actions humaines. On peut noter que le désir conçu comme manque implique une multiplicité, où chaque désir succède à la satisfaction du précédent. À l'inverse, le désir conçu comme force créatrice, appétit pour la vie est unique. Nos désirs ses sont donc toutes nos inclinations, toutes nos volitions, ce qui nous pousse à rechercher des objets extérieurs.

Problématisation :

Nous nous interrogeons sur l'ignorance et son rôle dans la fortification de nos désirs. Est-ce l'ignorance de ce que nous sommes qui fait la force de nos désirs ? Si les désirs sont des forces qui nous poussent malgré nous vers les objets extérieurs, la connaissance de ses désirs, la connaissance de ce qui nous détermine ne nous permettrait-elle pas de les maîtriser et en tout cas d'affaiblir l'emprise qu'ils ont sur nous ? Mais alors, ne faudrait-il tout simplement parvenir à se connaître suffisamment pour éradiquer l'imprévisibilité et la spontanéité des désirs ?

Mais dans cette optique, celle de la connaissance et de la connaissance de soi en particulier, les désirs ne seraient que des maux à combattre par la raison. Mais opposé ainsi les désirs à la raison humaine pose un problème : que serait un être purement rationnel ?Un être sans désir sans doute, mais surtout un être sans passion, sans appétits, bref un être sans corps, sans réalité matérielle. Les hommes ont un corps désirant que la raison ne peut nous enjoindre à éradiquer sans en même temps devenir déraison.

Dans cette optique comment comprendre le rapport complexe qui s'instaure en l'homme entre raison, connaissance, recherche du dépassement de l'ignorance et ses désirs, ses passions ? C'est ce que nous essaierons de comprendre en dernier lieu.

 

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