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Qu'est-ce que l'immoralité ?

Publié le 27/02/2005

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Il y a une position qui assume le choix du rejet de toute éthique: c'est le nihilisme. Ce n'est pas un simple rejet des moeurs comme chez Diogène qui choisit de se conformer à la nature, c'est le choix de n'accepter aucune valeur. La vie étant la première des valeurs (la préférence de la vie par rapport à la mort), cette position conduit généralement au suicide. transition: L'immoralité peut se définir comme un rejet de l'éthique, c'est à dire d'une conduite réfléchie selon des valeurs, mais elle conduit à la mort par ce que la vie est une valeur. Essayons désormais de penser une immoralité qui ne rejetterait pas les valeurs, mais qui chercherait à suivre des valeurs négatives. III: La possibilité d'une immoralité absolue L'immoralité relative n'est jamais qu'une autre sorte de moralité, un rejet délibéré de certaines valeurs au profit d'autres que l'on estime meilleures. L'immoralité serait une tentative délibérée de faire le mal. On peut se demander, si il n'y a pas un paradoxe: le choix est toujours préférentiel : en choisissant quelque chose que l'on estimerait mauvaise, on lui donnerait sa préférence et on la chargerait ainsi d'une valeur positive. Mais le mal n'est pas le mauvais, on peut choisir le mal en soi. Choisir le mal en soi est possible selon Kant si l'on remplit les conditions formelles du mal : il faut inverser les maximes de la morale universelle définie par Kant.

Introduction:

La morale est facile à définir: c'est la conduite selon des valeurs ou des normes. Par contre, l'immoralité est plus problématique: est-ce la conduite sans référence à des valeurs, la conduite selon de mauvaises valeurs ?

Se poser la question de l'immoralité nous incite à approfondir la définition de la moralité: est-ce que quelqu'un qui ne suit des règles que par la crainte de la figure paternelle ou de la sanction est moral? La morale peut elle être un simple conformisme et l'immoralité un anticonformisme?

Moralité et immoralité seraient alors réversibles selon le système de valeurs par rapport auquel on se place.

Mais la morale peut signifier un engagement personnel et réfléchi. Que sera alors l'immoralité? Le non engagement? Un engagement irréfléchi? Un mauvais engagement? Notre jugement serait encore relatif au système de valeurs dans lequel on se place.

Toutes ces questions prendraient sens si on trouvait la définition d'une immoralité non relative, c'est à dire absolue.

Problématique:

Si la morale est relative, l'immoralité l'est aussi, mais y a-t-il une immoralité absolue?

 

« maximes de la morale universelle définie par Kant.

Cela donne: « Fais en sorte de ne jamais traiter autruicomme fin mais toujours comme moyen », « Fais en sorte que la maxime de ton action ne puisse jamais êtreérigée en loi universelle de la nature »... 3. KANT : le devoir comme impératif catégorique Selon Kant, la volonté n'obéit pas toujours naturellement à la raison.

Dans cecas la raison exerce une contrainte sur la volonté.

Cette contraintes'appelle un impératif.

Les impératifs sont de deux sortes :— les impératifs hypothétiques expriment la nécessité pratique de certainesactions considérées non en elles-mêmes mais pour leurs résultats, c'est-à-dire comme des moyens subordonnés à une fin (par exemple, je dois prendrece médicament pour guérir, si je veux guérir).

Les impératifs hypothétiques serattachent à la prudence et visent le bonheur de l'individu ;— les impératifs catégoriques, en revanche, commandent les actions non pourleurs résultats, mais pour elles-mêmes.

Ils ordonnent sans condition et sontd'une évidence immédiate : dès qu'ils sont aperçus, la volonté sait qu'elle doits'y soumettre.

En outre, étant indépendants de toute fin, les impératifscatégoriques s'imposeront à n'importe quelle volonté particulière.

Ils secaractérisent donc par leur universalité.

C'est pourquoi il n'y a au fond qu'unseul impératif catégorique d'où tous les impératifs du devoir peuvent êtredérivés et que Kant énonce ainsi : « Agis uniquement d'après la maxime quifait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle ».De cette formule, Kant en déduit trois autres :• « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volontéen loi universelle de la nature.

» • « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre,toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.

»• « Agis toujours de telle sorte que tu puisses te considérer comme législateur et comme sujet dans un règne desfins rendu possible par la liberté de la volonté.

» Conclusion: L'immoralité nous est apparue sous différents visages: l'immoralité relative, la non-éthique ou le nihilisme, etl'immoralité absolue.

S'il faut définir l'immoralité absolue, nous dirons que c'est un choix délibéré et qui remplit lesconditions formelles du mal.

Maintenant nous pouvons nous demander si ce choix n'est pas toujours téléguidé parune indignation ou autre chose qui implique une idée latente du bien, car peut être que comme le dit Platon, « nulne fait le mal volontairement ».. »

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