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Les imperfections des traités après la Première Guerre mondiale expliquent-elles les crises des relations internationales en Europe jusqu'en 1939 ? (Histoire)

Publié le 26/02/2011

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   analyse du sujet    • Sujet de synthèse type, extrêmement vaste, car il recouvre pratiquement toute la partie du programme comprise entre 1919 et 1939.    • En effet, outre les traités de paix et les relations internationales, ce sont la vie économique et les idéologies responsables de politiques agressives qui doivent être abordées dans cette étude.    développement    Introduction    • La conférence de la Paix, ouverte en 1919, à Paris, à l'issue d'une guerre longue, meurtrière et coûteuse, avait suscité les plus grands espoirs. Tout le monde espérait que les .divers traités sauraient assurer une «paix éternelle« pour l'Europe et le Monde. Pourtant, mise à part la brève période de 1925-1930, où triomphe «l'esprit de Genève«, les crises, notamment en Europe, se sont multipliées avant de déboucher sur une nouvelle guerre mondiale. La «paix éternelle n'aura duré que vingt ans !   

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« 3.

Le problème des minorités nationales • Des minorités prisonnières.

Les traités de paix ont affirmé le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes,considéré comme l'une des bases de la démocratie internationale.

Mais l'extrême imbrication des peuples dans uneEurope si souvent bouleversée par des siècles de conquêtes et de migrations ne pouvait manquer de compliquerl'application de ce principe.

Après les traités, des minorités restent englobées, contre leur gré, dans des États derace, de religion ou de langue différente : trois millions d'Allemands, les Sudètes, vivent en Tchécoslovaquie ; 1,3million de Hongrois occupent la Transylvanie concédée à la Roumanie, d'autres encore vivent en Tchécoslovaquie(Ruthénie) ou en Yougoslavie.

De plus, l'Anschluss est interdit aux Autrichiens, et la ville allemande de Dantzig estcontrainte de rester une «ville libre». • Un grand nombre de crises, entre 1919 et 1939 ont, pour point de départ, l'agitation des minorités.

Lesminoritaires constituent des groupes d'opposition qui compromettent la stabilité d'États fragiles.

Ils ne tardent pas àêtre séduits par les partis extrémistes, surtout fascistes (cf.

Henlein chez les Sudètes, etc.).

Les crisesinternationales se greffent vite sur les crises intérieures : la défense de leurs « frères de race » sert de prétexte auxinterventions étrangères.

L'Anschluss de l'Autriche en 1938, la crise des Sudètes et Munich, en 1938, bientôt suiviepar l'occupation de Teschen par les Polonais et de la Ruthénie par les Hongrois, les problèmes de Dantzig et ducorridor polonais, en 1939, sont toujours provoqués par le droit des peuples proclamé en 1919. 4.

Les insuffisances économiques L'économiste anglais Keynes a dénoncé, au lendemain même de leur élaboration, la «monstruosité économique» destraités. • Le déséquilibre économique de l'Europe.

Quatre années de guerre ont provoqué de terribles destructions etgravement affecté les finances.de la plupart des États européens.

Pourtant, les traités n'envisagent aucune mesurepour la reconstruction de l'Europe (comme, par exemple, le plan Marshall le fit pour l'Europe après 1945).

En outre,ces difficultés ne pouvaient qu'être accrues par le morcellement politique : des régions économiques, jadiscomplémentaires, sont désormais séparées, les échanges et les équilibres commerciaux s'en trouvent perturbés. • Les réparations exigées de l'Allemagne sont également, aux yeux de Keynes, une absurdité.

Le lourd prélèvementde 132 milliards de marks-or, ne pouvait, s'il avait été effectif, que maintenir pendant longtemps l'Allemagne dansune misère génératrice de troubles.

Les difficultés de la république de Weimar jusqu'à la mise au point des plansDawes, puis Young, en témoignent.

De toute façon, les Allemands n'auraient pu payer qu'en développantconsidérablement leurs exportations au détriment des exportations des autres pays industrialisés au premier rangdesquels figurent l'Angleterre et la France, premiers bénéficiaires des réparations. II.

D'autres facteurs de crise 1.

Le manque de fermeté des démocraties Les puissances «révisionnistes» n'auraient sans doute pas tiré autant parti des imperfections des traités et pususciter autant de crises si elles avaient trouvé en face d'elles un bloc uni et décidé des États responsables de leurapplication. • La « modération » anglaise.

L'Angleterre entend ménager l'Allemagne par crainte de la voir basculer dans le campde la révolution bolchevique.

De plus, conformément à sa politique traditionnelle, elle cherche à contenir lapuissance française afin de préserver, en Europe continentale, un équilibre qui sert ses intérêts.

Ainsi, elle s'opposeà la France lors de l'occupation de la Ruhr et accepte l'allégement des réparations.

Dans les années trente, c'estelle encore qui, par sa politique d'apaisement, encourage indirectement les prétentions hitlériennes. • Les oscillations de la politique française.

La France, dans les années qui suivent immédiatement la signature destraités, s'attache à en exiger la stricte application (cf.

l'occupation de Francfort, en 1920, et l'occupation de la Ruhren 1923).

Par la suite, elle fait la «politique de ses moyens» faute d'«avoir les moyens de sa politique » : elle adopteune attitude de conciliation (cf.

Locarno) avant de se laisser aller progressivement à l'abandon marqué, après larésignation devant le réarmement allemand et la remilitarisation de la Rhénanie, par la politique « munichoise ». • La faillite de la SDN, qui prouve son impuissance à résoudre les grandes crises des années trente, encourage lescoups de force. • L'absence des États-Unis et de l'URSS sur le devant de la scène internationale explique aussi les échecs de lapaix.

Les États-Unis, dont le Sénat a refusé de ratifier le traité de Versailles, revient à sa politique isolationniste.L'URSS, longtemps tenue en suspicion, n'était pas partie prenante dans l'organisation européenne; en outre, sonentrée à la SDN est tardive (1934) et les puissances occidentales hésitent à s'associer avec elle pour mener, encommun, une politique de fermeté. 2.

La crise économique. »

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