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L'INCONSCIENT N'EST-IL QU'UNE CONSCIENCE OBSCURCIE?

Publié le 19/03/2014

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conscience

 

L'INCONSCIENT N'EST-IL

QU'UNE CONSCIENCE OBSCURCIE?

Les variations d'intensité de la conscience

La conscience, en tant que phénomène, présente, comme le souligne Freud, « une large échelle de gradations dans l'in¬tensité ou la clarté «. Ainsi, Leibniz affirme-t-il qu'il y a en nous, à tout moment, une infinité de perceptions, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même « dont nous ne nous apercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles ne puissent être distin¬guées, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire 

conscience

« constitué de contenus refoulés (des représentations psy­ chiques sexuelles, agressives -c'est-à-dire des pensées, des images, des souvenirs, des fantasmes sur lesquels se fixent les pulsions) qui n'ont pu avoir accès au système précons­ cient-conscient.

Ces contenus inconscients ne peuvent reve­ nir directement à la conscience .

Ils font leur retour de manière déguisée dans le rêve ou sous forme de symptômes.

Investis de l'énergie pulsionnelle, ils sont régis par des mécanismes propres au système inconscient.

L'inconscient n'est donc pas une conscience obscurcie.

Il ne peut même pas être pensé avec les catégories traditionnelles dont s'accommode la conscience.

L'erreur de tous ceux qui récu­ sent l'inconscient, c'est précisément de considérer l'incons­ cient comme un autre moi qui doublerait le moi conscient.

Autrement dit, de penser l'inconscient dans les mêmes termes que la conscience .

L'IDÉE D'INCONSCIENT EXCLUT-ELLE L'IDÉE DE LIBERTÉ? L'idée freudienne d'un psychisme inconscient fait pro­ blème dans la mesure où elle donne à penser que nous serions manipulés par des forces obscures qui nous échap­ pent et que nous pourrions ne pas être responsables de nos choix, de nos actes, de nous-mêmes.

Aussi Sartre récuse-r­ i! l'inconscient freudien comme n'étant qu'un mensonge à soi.

En invoquant un déterminisme psychique inconscient, je me débarrasse du fardeau de ma liberté, je me masque ma responsabilité.

Mais nier l'existence de l'inconscient, n'est­ ce pas, au fond, accepter de vivre dans l'ignorance de ce qui, d'une certaine manière, nous meut? N'est-ce pas se condamner à être celui qu'on n'a pas voulu ou choisi d'être? Car, s'il est vrai que l'inconscient n'est pas le lieu de forces diaboliques qui pèsent mécaniquement sur chacune de nos pensées et de nos conduites, il influe sur notre manière d'être au monde, de réagir à telle ou telle situation.

La psychanalyse nous révèle que notre personnalité porte la marque de drames anciens oubliés, de complexes liés à notre vie sexuelle infantile.

De là dérivent à l'âge adulte des habitudes de penser et de conférer aux situations que nous vivons telle ou telle signification.

La liberté est libération.

Elle passe par la connaissance du déterminisme psychique inconscient qui s'exerce sur nous • 49. »

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