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L'inconscient psychique

Publié le 16/01/2004

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Il n'y a pas d'interruption de l'activité consciente. C'est l'inscription d'une trace cérébrale qui assure le maintien de la continuité psychique. Toutefois, il admet l'existence de perceptions directes, non réfléchies, autrement dit, d'événements non corporels qui se déposent en nous et qui ne sont pas perçus par l'entendement. B. La conscience & les petites perceptions inconscientes. Comme Descartes, Leibniz part de la définition de l'âme comme substance pensante et admet qu'une telle substance ne saurait être sans action, autrement dit qu'elle pense toujours. Mais, il affirme que les cartésiens ont « fort manqué » en ayant compté pour rien les perceptions dont on ne s'aperçoit pas. Leibniz affirme l'existence de pensées inconscientes, de « perceptions » trop « petites » pour être « aperçues ». Il y a, dit-il, des perceptions peu relevées, sans nombre, qui ne se distinguent pas assez pour qu'on s'en aperçoive ou qu'on s'en souvienne, mais elles se font connaître par des conséquences certaines. Tout phénomène conscient n'est, en fait, que l'assemblage de perceptions trop petites pour que chacune d'elle soit « aperçue » distinctement.


« La conscience directe est simplement conscience de quelque chose et s'efface sans laisser de souvenir.

Laconscience réfléchie est consciente d'elle-même et peut nous faire percevoir la nouveauté d'une sensation.

Elle estdonc aussi capable de reconnaître dans une impression présente le souvenir d'une impression passée.Ainsi, pour Descartes, il y a identité entre le psychisme & le conscient.

Il n'y a pas d'interruption de l'activitéconsciente.

C'est l'inscription d'une trace cérébrale qui assure le maintien de la continuité psychique.

Toutefois, iladmet l'existence de perceptions directes, non réfléchies, autrement dit, d'événements non corporels qui sedéposent en nous et qui ne sont pas perçus par l'entendement. B.

La conscience & les petites perceptions inconscientes. Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il évoque les petites perceptions.

Il montre ainsi que notreperception consciente est composée d'une infinité de petites perceptions.

Notre appétit conscient est composéd'une infinité de petits appétits.

Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit que notre perception consciente est composéed'une infinité de petites perceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer est composée de laperception de toutes les gouttes d'eau ? Les passages du conscient à l'inconscient et de l'inconscient au conscientrenvoient à un inconscient différentiel et pas à un inconscient d'opposition.

Or, c'est complètement différent deconcevoir un inconscient qui exprime des différentiels de la conscience ou de concevoir un inconscient qui exprimeune force qui s'oppose à la conscience et qui entre en conflit avec elle.

En d'autres termes, chez Leibniz, il y a unrapport entre la conscience et l'inconscient, un rapport de différence à différences évanouissantes, chez Freud il ya un rapport d'opposition de forces. "D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sansaperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas,parce que les impressions sont ou trop petites ou en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont riend'assez distinguant à part, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir aumoins confusément dans l'assemblage.

C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pas garde aumouvement d'un moulin ou à une chute d'eau, quand nous avons habité tout auprès depuis quelque temps.

Ce n'estpas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dans l'âme qui yréponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans le corps,destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notre mémoire,attachées à des objets plus occupants.

Car toute attention demande de la mémoire, et souvent quand nous nesommes plus admonestés pour ainsi dire et avertis de prendre garde, à quelques-unes de nos propres perceptionsprésentes, nous les laissons passer sans réflexion et même sans être remarquées ; mais si quelqu'un nous en avertitincontinent après et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nous nous en souvenonset nous nous apercevons d'en avoir eu tantôt quelque sentiment (...).

Et pour juger encore mieux des petitesperceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement oudu bruit de la mer dont on est frappé quand on est au rivage.

Pour entendre ce bruit comme l'on fait, il faut bienqu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire les bruits de chaque vague, quoique chacun de cespetits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-à-dire dans cemugissement même, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule." Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain Comme Descartes, Leibniz part de la définition de l'âme comme substance pensante et admet qu'une telle substancene saurait être sans action, autrement dit qu'elle pense toujours.

Mais, il affirme que les cartésiens ont « fortmanqué » en ayant compté pour rien les perceptions dont on ne s'aperçoit pas.

Leibniz affirme l'existence de pensées inconscientes, de « perceptions » trop « petites » pour être «aperçues ».

Il y a, dit-il, des perceptions peu relevées, sans nombre, qui nese distinguent pas assez pour qu'on s'en aperçoive ou qu'on s'en souvienne,mais elles se font connaître par des conséquences certaines.

Toutphénomène conscient n'est, en fait, que l'assemblage de perceptions troppetites pour que chacune d'elle soit « aperçue » distinctement.Pour illustrer son propos, Leibniz se sert de l'exemple du mugissement ou dubruit de la mer.

Du rivage, dit-il, on entend le bruit de la mer.

A la mêmedistance, on n'entend pas les bruits de chaque vague.

Or, le bruit de la mer,c'est la somme des bruits faits par toutes les vagues.

Si le bruit d'une vagueétait égal à zéro, la somme de cent mille bruits nuls serait toujours égale àzéro.

Or, il n'en est rien puisqu'on entend le bruit de la mer.Il faut donc que l'on ait quelque perception de chacun de ces bruits.

Le bruitde la mer qui est remarquable est donc composé de petites perceptions quine le sont pas.En identifiant conscience et pensée, Descartes n'avait distingué que laconscience directe & la conscience réfléchie.

Leibniz ajoute qu'il y a despensées dont on n'a pas conscience. Le problème de l'inconscient. A.

Limites & illusions de la conscience.. »

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