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L'Inde : Maharadjahs, non-violence et socialisme

Publié le 26/12/2011

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L'évolution politique

1. La mort de Nehru, le 25 mai 1964, pose un difficile problème de succession. Il n'existe aucune personnalité de son envergure pour le remplacer. Les oppositions au sein du Congrès, que Nehru par son prestige avait pu tenir en bride, mais qui se manifestaient de plus en plus, risquent d'amener une scission du grand parti et le chaos dans le pays trop fraîchement formé au régime démocratique. Deux factions s'opposent ouvertement: l'aile gauche souhaitant la mise en oeuvre du socialisme et la 'Poursuite de la po·Jitique de non-alignement, avec la fille de Nehru, Mme lndira Gandhi, V. K. Krishna Menon et K. V. Malaviya, l'aile droite avec S. K. Patit Morarji Desaï et Nijalingappa, opposée à J'étatisation et recommandant une orientation de la politique étrangère vers l'Occident.

Le taux de couverture des importations par les exportations s'est amélioré depuis la révision de 1966 (abandon du IVe Plan), passant de 57,5% en 1966-1967 à 73% en 1968-1969. Il est encore loin toutefois d'être satisfaisant. L'énorme aide étrangère dont bénéficiait l'Inde se rétrécit: 1307 millions de dollars en 1965-1966, 1145 en 1966-1967, 1132 en 1967-1968, 603 en 1968-1969. L'inflation menace. La conséquence de cette situation amène à constater l'échec de l'idée socialiste égalitaire. Le projet du IVe Plan (en 1969) déclare: «En ce qui concerne les o'bjectifs d'égalité sociale ... les informations connues n'indiquent aucune tendance à la diminution de la concentration des revenus et de la richesse. Il n'y a pas non plus d'indication d'une diminution quelconque de la disparité des niveaux de vie des diverses classes «.

« 1.

Les données permanentes Le paya 1.

Davantage que pour tout autre pays, la connaissance de la géographie et de l'histoire de l'Inde est nécessaire à qui veut comprendre la société indienne et ses problèmes.

Un certain déterminisme géographique et une pression extraordinairement forte de la tradition expliquent un grand nombre de difficultés de l'Union indienne.

2.

Le sous-continent Indien (partagé depuis 1947 entre l'Inde et le Pakistan) pré­ sente une très grande variété de reliefs et de climats ainsi que de populations et de ressources.

L'Inde proprement dite (Union indienne), comporte des plaines littorales, des plateaux et, au nord, les plus hautes montagnes du globe.

On y trouve ainsi tous les types de climats depuis l'équatorial jusqu'à celui des neiges éternelles.

3.

Au nord, deux très grands fleuves, le Gange, fleuve sacré des hindous qui coule à travers une région agricole très fertile, et l'Indus, le plus grand fleuve du Pakistan, arrosent une immense plaine qui s'étend sur près de 2500 kilomètres de 'l'ouest à l'est et où se sont fondues entre elles et avec les autochtones les diverses races septentrionales.

Aussi la plaine indo-gangétique a-t-el'le été unifiée politiquement à plusieurs reprises au cours de l'histoire.

La partition de 1947, qui donne au Pakistan la vallée de l'Indus, laisse en territoire indien la source de trois des affluents de ce fleuve, ce qui a fait naitre entre ·les deux pays un des principaux problèmes qui les ont opposés, celui de •J'utilisation des eaux de ces affluents, problème qui n'a été résolu que par l'accord de 1960.

4.

La partie péninsulaire de l'Inde, vaste triangle baigné à l'ouest par la mer d'Oman et à l'est par le golfe du Bengale, avec le plateau intérieur du Deccan, la chaine des Ghats et les plaines côtières, souvent séparées les unes des autres, présente une bien p·Jus grande diversité.

Cette division géographique a favorisé très tôt la naissance d'Etats autonomes.

La péninsule elle-même est séparée de la plaine indo-gangétique par une chaine de montagnes, les monts Vindhya, qui, à maintes reprises au cours de ·l'histoire de J'Inde, ont arrêté les envahisseurs venus du nord, ce qui explique l'opposition, sommaire mais très réelle, entre Indiens du nord, indo-aryens à la peau claire, et Indiens du sud, Dravidiens à la peau sombre.

5.

Un climat très chaud, tempéré seulement par l'altitude, règne sur la plus grande partie du territoire de l'Inde.

C'est la mousson du sud-ouest qui constitue le facteur le plus important du climat indien.

De sa régularité dépend la vie de millions d'Indiens.

Environ 90 Ofo des pluies surviennent pendant la mousson, de juin-juillet à septembre­ octobre.

Encore ces précipitations varient-elles considérablement: peu abondantes sur le plateau du Deccan, rares au nord-ouest, elles augmentent sur la plaine du Gange et atteignent leur maximum au pied de l'Himalaya et au nord-est.

Malgré un important réseau de canaux d'irrigation, le défaut ou l'excès des pluies de la mousson déterminent des sécheresses ou des inondations catastrophiques entrainant la disette ou la famine: de 1765 à la révolte des cipayes (1857-1858), douze famines et quatre périodes de disette; de 1860 à 1908, vingt famines ou disettes; une épouvantable famine au Bengale en 1943 et, en 1966-1967, la famine évitée de justesse.

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