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Y a-t-il de l'indiscutable ?

Publié le 09/01/2006

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  Parties du programme abordées : -- La vérité. - Le jugement - Le langage. - L'idée. Analyse du sujet : Un sujet assez pointu qui se demande s'il existe quelque chose qui ne soit même pas susceptible de prêter à la discussion. Deux directions s'offrent immédiatement : ce dont on ne discute pas car évident ; ce dont on ne peut discuter car indicible. Conseils pratiques : Interrogez-vous sur la notion de discussion, débat où deux ou plusieurs points de vue s'opposent ou se complètent. Bibliographie : Aristote, De l'interprétation, Vrin. Pascal, Pensées, Gallimard. Saussure, Cours de linguistique générale, Payot. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Pointu.

 

  • Parties du programme abordées :

 -— La vérité.  — Le jugement  — Le langage.  — L'idée.

  • Analyse du sujet : Un sujet assez pointu qui se demande s'il existe quelque chose qui ne soit même pas susceptible de prêter à la discussion. Deux directions s'offrent immédiatement : ce dont on ne discute pas car évident ; ce dont on ne peut discuter car indicible.
  •  Conseils pratiques : Interrogez-vous sur la notion de discussion, débat où deux ou plusieurs points de vue s'opposent ou se complètent.
  •  Bibliographie :

 Aristote, De l'interprétation, Vrin.  Pascal, Pensées, Gallimard.  Saussure, Cours de linguistique générale, Payot.

  •  Difficulté du sujet : **
  •  Nature du sujet : Pointu.

« vérité est discutable.

Le plan sera ici du type progressif. E.

Plan 1.

La vérité sous son pôle objectif, comme notion mathématique ou comme Essence (Platon) relève d'undialogue, d'un débat, d'une dialectique progressive : elle est, au sens fort du terme, discutable pour celuiqui étudie le pour et le contre. a.

La vérité idéale et absolue, dépassant l'individuEn effet, chez Platon, sa participation à l'Idée définit la vérité.

Le monde vrai, c'est celui de l'Idée, de la réalitéidéale.

La vérité se confond avec l'Idée, paradigme intelligible des choses, type d'être idéal et non relatif, Modèleunique de chaque objet.

L'Idée est le principe purement intelligible de la pensée, l'espèce de roc idéal qui définit levrai de manière non relative.

Dès lors, le Vrai transcende l'individuel et le personnel, le mouvement subjectif; ils'identifie au Beau en soi, au Bon en soi, à l'Essence en tant que telle. b.

Cette vérité est immuable et éternelleIl va sans dire que ces Essences dépassant l'individuel sont immuables, soustraites au temps, incorruptibles,étrangères à la génération et à la corruption, au devenir, à la mobilité.

L'Idée, transcendant le subjectif etl'individuel, est le modèle impérissable de chaque objet, modèle existant en dehors du temps. c.

Elle est inséparable de la dialectiqueL'idée, en première approche, est donc ce noyau idéal, intelligible, permanent, éternel, qui définit le vrai.

Ce noyauidéal transcende infiniment l'ordre de la subjectivité et de l'individuel.

L'itinéraire vers le vrai se confond ici avec ladialectique, avec une ascension permettant de remonter de concept en concept, de proposition en proposition,jusqu'à la réalité intelligible dépassant la sphère subjective.

Dialectique, Idée et Vérité semblent donc unies,indissolublement.

Dans le monde moderne, la vérité scientifique, obtenue par une ascension perpétuelle, représentele prototype ou le substitut de cette forme éternelle du vrai, dont les mathématiques sont, dans notre culture, lemodèle le plus achevé.Ainsi, la vérité transcende non seulement la sphère de la pure subjectivité, mais aussi le domaine de la Personne etdu Sujet : en effet, c'est bien la Personne qui tend au vrai de toute son âme mais le vrai ne se confond ni avec laPersonne ni avec le Sujet. 2.

La vérité sous son pôle subjectif, comme certitude de l'esprit pensant et vérité mobile, relève toutautant d'un débat et d'une discussion. a.

La mise en doute du vrai objectif et absolu. Cet aboutissement autoritaire, inacceptable pour la personne et pour l'individu, nous conduit à mettre en doute laconception précédente.

La soumettre au doute signifiera suspendre le jugement jusqu'à ce que des éléments clairsse présentent à nous.

Comment, en effet, ne pas soumettre au soupçon cette vision du vrai, dogmatique et parconséquent dangereuse ? b.

Le jugement subjectif et ses critères. Le doute porte d'abord sur l'accession à la connaissance de l'Idée.

Quel critère permettra de savoir si l'on a atteintl'Idée ? Platon ne la déclare-t-il pas lui-même, dans le Parménide, pratiquement inaccessible ?Or l'expérience immédiate et quotidienne nous incite à déclarer vrais toutes sortes de phénomènes qui se déroulentdevant nous.

Le soleil est très chaud aujourd'hui : voilà un énoncé que nous déclarons être vrai sans hésitation.

Dèslors, notre opinion ou notre « croyance » subjective peuvent se substituer à la vérité « objective ».

Cette opinioncorrespond à l'état d'esprit variable de l'individu tenant une proposition pour déterminée et fixée, alors qu'elle estrelative à lui-même.

Dès lors, le jugement subjectif marque de son sceau toute assurance et tout rapport au vrai. C'est en nous-mêmes que vont se trouver les critères du vrai et non plus dans quelque puissance extérieureinaccessible.- Le « sentir » des SophistesUne des premières réponses, purement subjectives, à la question « qu'est-ce que le vrai », nous fut, en effet,apportée par les Sophistes.

Ces maîtres de rhétorique et d'éloquence, qui vécurent, pour l'essentiel, au Ve siècleavant J.-C., et dont le plus célèbre fut Protagoras d'Abdère (484-404), professaient que la science et la vérité nesont rien d'autre que la sensation.

Telle une chose m'apparaît, telle elle est.

Si le vent est froid pour moi, froid il esten soi.

Telles chacun sent les choses, telles elles sont.

La sensation a toujours un objet réel et n'est passusceptible d'erreur.

En nous-mêmes, en notre sensibilité subjective, se trouvent donc les critères du vrai.

LesSophistes affirmaient un subjectivisme radical.- L'évidence comme caractère de ce qui entraîne immédiatement l'assentiment de l'espritDans cette perspective, lorsque le jugement façonne et détermine le vrai, lequel ne transcende plus ni l'individu ni laPersonne, c'est l'évidence qui peut jouer, en certains cas, un rôle prédominant.

Ici, nous rappellerons l'exemple,célèbre, de la méthode cartésienne, où il s'agissait de ne recevoir aucune chose pour vraie qui ne fût évidente,c'est-à-dire si claire et si distincte que l'esprit n'ait plus la possibilité de la mettre en doute.- La passion subjective:Examinons maintenant un nouvel élément subjectif, qui ne sera plus ici d'ordre intellectuel, mais affectif : la passion.. »

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