Devoir de Philosophie

L'instinct et l'intelligence ?

Publié le 13/04/2004

Extrait du document

Tandis que l'instinct semble déclencher un comportement préfabriqué - toujours le même dans une espèce donnée - l'intelligence choisit ses procédés, ce qui implique d'ailleurs une grande diversité dans les solutions adoptées (des individus intelligents résolvent souvent le même problème par des procédés différents), ce qui implique aussi la nécessité de l'apprentissage, l'existence de tâtonnements (la rigidité de l'instinct donnant parfois au contraire l'apparence fallacieuse de perfection). L'intelligence apparaît donc essentiellement opposée à l'instinct parce qu'elle est, selon la définition de Claparède, « une adaptation à des situations nouvelles «. Pour la même raison nous distinguons aisément les solutions de l'intelligence et celles de l'habitude. L'habitude n'est pas comme l'instinct un savoir-faire inné; elle est au contraire, et par définition, acquise; elle peut donc avoir l'intelligence à son origine, mais une fois constituée l'habitude ressemble à l'instinct, Ravaisson la décrivait comme « tendance à une fin, sans volonté et sans conscience «. W. James disait que l'habitude était aveugle; il cite l'exemple de personnes, qui s'étant déshabillées pour changer de vêtements, avant d'aller dîner chez des amis, se mettent' machinalement dans leur lit une fois déshabillées. Comme l'instinct, l'habitude est spécialisée; on peut être un excellent patineur et ne pas savoir nager. L'habitude comme l'instinct résout automatiquement le problème précis pour lequel elle a été montée. Au contraire, l'intelligence est avant tout novatrice, elle intervient précisément quand des difficultés se présenteront pour lesquelles la routine ne suffit plus.

  • CITATIONS: « On entend généralement par instinct une activité qui réalise des fins sans les prévoir, grâce à une coordination d'actes qui n'est pas le résultat de l'éducation.

 

  • instinct

 

  Comportement automatique et inconscient des ani­maux, sous la forme d'actions déterminées, hérédi­taires et propres à une espèce, ordonnées en vue de la conservation de la vie.

  L'instinct est susceptible d'adaptation chez les ani­maux supérieurs. Seul l'homme semble en être dépourvu, d'où la nécessité de l'éducation.

 

« 3 - 'instinct ignorant du but auquel 'il tend : ex.

MuHip'les expériences de Fabre sur le Spex.

L'in'te,lligence sait se proposer des FINS et s'adapter des moyens - instinct SP!ËCIAL : l'araignée tisse, et ne sait que tisser, la taupe ne sa'it que fouir, etc ...

L'intelligence est un 'instrument « universel », comme le dit De·scartes, bon en toutes sortes de renc·ontres.

If.

LA RËUNION NOUVELLE 1.

Claparède défin•issait l'instinct ·comme •l'acte adapté accompli sans avo'ir été appri's, d'une façon uniforme par tous les individus d'une même espèce sans connais­ sance du but auquel il tend.

Stern définit l'intelligence comme 'la capacité d'adap­ :ta:tion.

Or .J'•instinct et finteHigence man'ifestent tous deux un effort d'adaptation, un es·sai de solu'fion d'un problème posé.

2.

Il ne faut pas ·exagérer le caractère de rigidité de l'instinct.

En fait l'in·stinct est plus plastique que l'habi­ :tude ou que le ·réflexe par exemple i sa caducité montre bien que son existence ne reste pas rig'oureusement 'Ïden­ :tique à ·el'le-même d'un bou't à ·l'autre de son •cours.

t':ins­ tinct sex·uel par exemple se confond presque toujours avec l'inte,ll'igence sensori-motrice (a·u moment de féveil des sens) voire avec l'intelligence conceptuelle.

Cf.

par exemple Arlequin poli par f'Amo·ur, de Marivaux (« Com­ ment l'e'sprit vient a·ux fil'les », etc.).

3.

rous deux ont ·en commun un processus d'adapta­ bili:té ou de flna:lité particulièrement ne:tte.

!Lorsque Bergson. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles