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l'intérêt général est-il l'intérêt particulier ?

Publié le 28/11/2005

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« Le pur intérêt personnel est devenu à peu près indéfinissable, tant il y entre d'intérêt général, tant il est difficile de les isoler l'un de l'autre. » Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion. ·        Selon Bergson, l'intérêt général s'identifie à ce qu'il nomme l'intérêt personnel. Nous voyons donc ici une accointance nécessaire entre l'intérêt particulier et l'intérêt général. ·        Ce qui apparaît, c'est l'impossibilité de penser à son propre intérêt sans y associer autrui. Lorsque l'on pense l'intérêt général, n'est-ce pas, après tout, l'intérêt de tous, de chacun qui doit être visé ? ·        Il faut donc nous demander ce que sont vraiment, pour nous, les intérêts généraux et particuliers. Nous devons savoir ce qu'est notre intérêt. 3.     Que dire alors de ce que doit être à nos yeux l'intérêt particulier ?
Analyse. ·        Nous avons, avec ce sujet, une question de définition ; en effet, il s’agit ici de déterminer si l’intérêt est le même, qu’il soit général ou particulier. Pour commencer, nous pourrons d’abord définir, selon l’usage, ce que nous comprenons sous ces deux termes : o  L’intérêt général. Sous ce terme, nous comprenons généralement ce qui va dans l’intérêt du tout que représente l’humanité ou, tout du moins, un groupe défini d’individus. Aussi, l’intérêt général est représenté par les états. Ce que nous comprenons aussi sous ce terme recouvre des contraintes imposées à l’individu en vue de satisfaire l’intérêt de tous. o  L’intérêt particulier. C’est, toujours dans une vision commune des choses, l’inverse de l’intérêt général .L’intérêt particulier est celui de l’individu d’abord. Toute chose accomplie dans le but de servir cet intérêt ne vise rien d’autre que l’individu solipsiste. ·        Ce que nous voyons dans ces deux premières idées, c’est que les deux types d’intérêts tendent à se contrer. On imagine difficilement que l’intérêt général ne puisse jamais coïncider avec l’intérêt particulier. Pourtant, la base même de la question que nous posons ici est justement le rapprochement, voir la fusion des deux termes. ·        Autrement dit, il nous faudra comprendre, dans notre étude, ce que doit être l’intérêt particulier vis-à-vis de l’intérêt général, et leur lien. Ce lien devra être recherché comme nécessaire. Pourquoi ? o  Parce que, d’une part, l’intérêt général ne peut se contenter de l’ignorance de l’individu, comme on pourrait le penser dans un premier temps. Sous peine de quoi, l’homme perdrait une part de ce qui le caractérise, et personne n’y trouverais alors… son intérêt. o  Parce que, d’autre part, l’intérêt particulier ne peut autoriser une négation de l’ensemble, au risque d’empêcher toute vie sociale à l’individu, menant au même résultat que précédemment. Problématisation. Le langage courant nous fait souvent parler d’un intérêt général, qui va dans le sens du groupe, ou de la communauté à laquelle on appartient. Mais, cet intérêt va-t-il dans notre sens ? L’intérêt général est-il l’intérêt particulier ? L’intérêt particulier n’est-il pas totalement égoïste, sans aucuns soucis de ce qui peut advenir à l’ensemble ? Mais, pour autant, l’intérêt général n’est-il pas aussi notre propre intérêt ? Alors, que dire de l’intérêt particulier vis-à-vis de l’intérêt général ?
 


« « Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours surla "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dansles louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêtgénéral : la crainte de tout ce qui est individuel.

On se rendmaintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-direde ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police,qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement àentraver le développement de la raison, des désirs, du goût del'indépendance.

» Friedrich Nietzsche, Aurore . · Nous voyons dans ce passage de Nietzsche une grande différence entre l'intérêt général et l'intérêt particulier.

Eneffet, l'individu est directement mis en danger par cet intérêtgénéral décrié par Nietzsche. · Ce que l'on retient donc ici, c'est avant tout que l'intérêt général va souvent à l'encontre de ce que l'on pense être notreintérêt particulier. 2.

Pourtant, l'intérêt général n'est compris que lorsqu'il nous convient en propre, en particulier. · Malgré ce que nous venons de dire, il nous apparaît tout de même une chose : l'intérêt général est tout de même censé être notre intérêt propre, autant pour nous que pour tout autre voisin. · Autrement dit, l'intérêt général, dans sa fonction première en devrait être autre chose que l'intérêt de chacun, en particulier. « Le pur intérêt personnel est devenu à peu près indéfinissable, tant ily entre d'intérêt général, tant il est difficile de les isoler l'un del'autre.

» Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion . · Selon Bergson, l'intérêt général s'identifie à ce qu'il nomme l'intérêt personnel.

Nous voyons donc ici une accointance nécessaireentre l'intérêt particulier et l'intérêt général. · Ce qui apparaît, c'est l'impossibilité de penser à son propre intérêt sans y associer autrui.

Lorsque l'on pense l'intérêt général, n'est-cepas, après tout, l'intérêt de tous, de chacun qui doit être visé ? · Il faut donc nous demander ce que sont vraiment, pour nous, les intérêts généraux et particuliers.

Nous devons savoir ce qu'est notreintérêt. 3.

Que dire alors de ce que doit être à nos yeux l'intérêt particulier ? · Nous avons pu voir que l'intérêt général déviait de l'intérêt particulier.

Pourtant, nous avons aussi pu constater que cet intérêt particulier devait avoir quelque chose en commun avec l'intérêt général. · Alors, quel est notre intérêt ? Particulier, général ? Dans les faits, ce qui est dans notre intérêt consiste certainement à être adéquate avec l'intérêt des autres, ne serais-ce que parce que, si notreintérêt ne correspond pas à celui des autres, nous risquons d'en souffrir. · Or, cela ne va, finalement, pas dans notre intérêt.

Ce qu'il faut ici comprendre, c'est la nécessité de limiter notre intérêt à l'intérêt général.

C'est-à-dire qu'un intérêt particulier, qui ne vise rien d'autreque l'individu seul, n'est pas un intérêt véritable pour nous.. »

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