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Jacques Prévert, Barbara, Paroles (1946) - commentaire

Publié le 04/09/2012

Extrait du document

-          Premier mouvement du poème où on pourrait croire à un poème d’amour lyrique (expression de sentiments par le poète lui-même de manière musicale) avec la scène très conventionnelle de la rencontre -          Tutoiement manifestant une intimité entre le poète et la femme -          Anaphore « toi « -          Indication spatiale qui donne de la vraisemblance « rue de Siam « -          Etapes de la rencontre simples en focalisation externe comme des plans cinématographiques : Et tu marchais-il a crié ton nom-Et tu t’es jeté dans ses bras -          Connecteur logique « Et « qui assure une fluidité dans le déroulement de la scène d’amour comme les enjambements. -          Parallélisme : « Toi que je ne connaissais pas «//  « Toi qui ne me connaissais pas « -          Deuxième mouvement où le récit de la scène de rencontre devient l’exemplum utilisé dans ce réquisitoire contre la guerre, où les registres polémique et pathétique émergent puis traversent tous les propos du poète. -          Brutalité du niveau de langue « Quelle connerie la guerre «

« Construction permet de faire entendre portée critique du texte : contre la guerre. B - La portée critique Comment se fait entendre cette critique de la guerre ?- utilisation d'un vocabulaire dépréciatif : vers 38 ; "connerie" ; "abîmé" ; "deuil terrible et désolé" ; "crèvent comme des chiens" ; "pourrir", "ne reste rien".Recours à un vocabulaire qui appartient au registre familier.

Colère du poète contre cette guerre qui a détruit les relations humaines et la ville même de Brest.

Guerreest synonyme de destruction, de désastre, de désolation.Bilan : Dimension argumentative du texte : une critique de la guerre.

Narration de nouveau au service de l'argumentation. III/ Une simplicité apparente pour un réquisitoire singulier A - Une progression reposant sur l’omission/ l’insertion dans des reprises de vers - L’intérêt de ces reprises de vers n’est pas seulement dans la musicalité, dans l’impression d’une litanie inquiétante mais dans le fait que chaque changementapporté, par l’omission de terme, permet de mimer la disparition de l’être aimé et de l’amour en général à cause de la guerre.

Les insertions, quant à elles, laissentprogressivement émerger la plainte du poète.Exemples :- « il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là »// « il pleuvait sans cesse sur Brest »- « Rappelle-toi Barbara »// « Rappelle-toi »// « Barbara »- Notons également le principe d’inversion avec le chiasme : « Epanouie ravie ruisselante »// « Ruisselante ravie épanouie » B - Une volonté de tromper le lecteur dans le but d’obtenir une prise de conscience - Premier mouvement du poème où on pourrait croire à un poème d’amour lyrique (expression de sentiments par le poète lui-même de manière musicale) avecla scène très conventionnelle de la rencontre- Tutoiement manifestant une intimité entre le poète et la femme- Anaphore « toi »- Indication spatiale qui donne de la vraisemblance « rue de Siam »- Etapes de la rencontre simples en focalisation externe comme des plans cinématographiques : Et tu marchais-il a crié ton nom-Et tu t’es jeté dans ses bras- Connecteur logique « Et » qui assure une fluidité dans le déroulement de la scène d’amour comme les enjambements.- Parallélisme : « Toi que je ne connaissais pas »// « Toi qui ne me connaissais pas »- Deuxième mouvement où le récit de la scène de rencontre devient l’exemplum utilisé dans ce réquisitoire contre la guerre, où les registres polémique etpathétique émergent puis traversent tous les propos du poète.- Brutalité du niveau de langue « Quelle connerie la guerre »- La pluie qui va ensuite désigner l’avalanche d’obus et ses conséquences meurtrières : « pluie de fer/De feu d’acier de sang »- Comparaison : « des nuages/ Qui crèvent comme des chiens » : la pluie n’exprime ni le bonheur ni la mort mais la désolation.C - Une réflexion sur ce qui constitue notre humanité - Réquisitoire contre la guerre qui ne passe par le tableau des morts.

Au contraire, puisque les faits de guerre sont passés sous silence grâce à l’ellipse.

Il nes’agit pas tant de se plaindre de la mort, mais de l’impossibilité de la naissance de l’amour dans ce paysage désolé de l’après-guerre.

L’amour n’est pas ici réduit à unsentiment partagé par deux amants dans une sphère privée mais est montré comme un lien fondamental entre les êtres : Je dis tu à tous ceux qui s’aiment/ Même si jene les connais pas ».- Si ce lien n’existait pas, son absence nous plongerait dans la plus grande solitude comme celle du poète qui ne parvient pas à dialoguer avec Barbara.

Mêmes’il mime le dialogue, ce discours est un monologue qui, à la fin de la lecture du poème, laisse voir la grande solitude du poète dont les questions restent sansréponse : « Qu’es tu devenue maintenant ».

Le vers de clausule est particulièrement cinglant grâce notamment à l’enjambement qui, après nous avoir mis en attente,exprime un constat amer : « Brest/Dont il ne reste rien ».. »

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