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Jacques Rueff

Publié le 12/01/2012

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Né à Paris le 23 août 1896, polytechnicien, inspecteur général des Finances, participe à la stabilisation du franc dans le gouvernement Poincaré (1928). Directeur du Mouvement général des fonds au ministère des Finances (36-39), est sous-gouverneur de la Banque de France (39-40). Entre 1945 et 1962, il exerce diverses fonctions au sein de structures internationales. Favorable à l'étalon-or, son influence grandit à partir de 1958. Le "plan Rueff" (convertibilité et stabilisation du franc après sa dévaluation, arrêt de l'inflation, libéralisation des échanges) est mis en oeuvre par le ministre des Finances, Antoine Pinay, à la demande de De Gaulle. Il est élu à l'Académie française en 1964. Il meurt à Paris, le 23 avril 1978.

« 17 février 1965 Série N• 31 Fiche N• 364 Rueff (Jacques) 1.

Jacques Rueff, issu d'un milieu aisé (son père était médecin), représente bien le grand commis de formation classique.

A travers lui, les vertus d'une bourgeoisie laborieuse qui a donné à la France, surtout au XIXe siècle, ses dirigeants les plus éminents, renaissent sous nos yeux pour admonester sévèrement les hérétiques de l'économie et de la finance.

2.

Né le 22 aoOt 1896, polytechnicien et inspecteur général des finances, il a poursuivi sans interruption (sauf de 1941 à 1944) une carrière très brillante et très remplie.

Il a assumé de hautes fonctions dans les organisations Internationales (à la SDN, à la Commission interalliée des réparations, à la Cour de justice de la CECA, à la Cour de justice des Communautés européennes, etc.), dans l'administration française (au Ministère des finances, au Conseil d'Etat, à la Banque de France comme sous­ gouverneur) et à l'étranger (missions en Bulgarie, en Grèce, au Portugal, en Malaysia).

3.

Professeur à l'Institut de statistique de l'Université de Paris et à l'Ecole libre des sciences politiques, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques, chancelier de l'Institut, membre du Conseil économique et social, il est l'auteur d'importants ouvrages sur les problèmes économiques, financiers et sociaux (entre autres «Théorie des Phénomènes monétaires" (1927), "L'Ordre social • (1945), " Epitre aux Dirigistes" (1949).

4.

Toutefois c'est le financier qui retient généralement l'attention.

Ses vues ont le mérite d'une constance sans défaut, forgée par les crises successives de l'économie française.

Ce défenseur acharné de l'orthodoxie financière était déjà, en 1926, chargé de mission au cabinet de Raymond Poincaré lors de la stabilisation du franc.

Il participe à l'élaboration du plan de déflation de Laval en 1935.

Enfin, il est président du comité qui, en 1958, prépare l'assainissement financier et monétaire de la France.

5.

Pour Jacques Rueff, la source de tous les malheurs économiques est l'inflation.

D'où l'énoncé de la règle de l'équilibre entre dépenses et recettes de la nation: ..

Tout engagement de dépenses, dépassant le montant des recettes fiscales, doit avoir le caractère conditionnel des ressources destinées à le financer .• Ses thèmes habituels, économie de marché, vérité des prix (par le jeu non truqué de la loi de l'offre et de la demande) découlent d'une fol Inébranlable dans le libéralisme, foi qui, cependant, s'est pliée aux exigences de l'époque.

C'est ainsi que, européen convaincu, il prône un ..

marché institutionnel • où ne règne pas une absolue liberté.

6.

Les idées de cette véritable « éminence grise, de la ve République déterminent la position française sur les problèmes financiers internationaux.

J.

Rueff est un adversaire farouche de l'étalon de change-or (utilisation de certaines monnaies nationales en remplacement de l'étalon-or) dans lequel il voit une absurdité et une injustice.

Pour lui, seul le retour à l'étalon-or pourra éviter la catastrophe d'une crise économique mondiale comme celle de 1929.. »

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