Jean de La Fontaine (1621-1695): "La Jeune Veuve"

 

- La Fontaine est un fabuliste.

- La moralité (annoncée ligne 1 à 15) est tirée d'une idée commune: La perte d'un proche s'efface avec le Temps.

                =>Notons l'allégorie (personnification d'une idée abstraite) du Temps (Majuscule).

                =>Utilisation du pronom "on": moralité qui concerne tout le monde.

                =>Utilisation du présent de vérité général.

 

- La Fontaine défend le fait -pour des auteurs- de réactualiser les textes anciens à leur manière.

                =>Source de l'oeuvre: Abstemius (1495).

 

- La Fontaine se moque des gens qui mentent et qui se mentent à  eux-mêmes sur leurs engagements.

 

- Il modère les émotions de la veuve (idéale)

                =>l10: "Celle-là s'abandonne aux soupirs"; Celle-là: celle qui a mille attraits .

                =>l17: Euphémisme (manière atténuée de parler) du voyage.

                =>l35-38: Présent de narration.

 

Champs lexicaux:

                =>Transport: manifestation extérieure.

                =>Mari: "époux (...) défunt (...) mort" [Caractérisé par le mouvement]

                =>Veuve: "jeune beauté (...) femme (...) belle (...) fille (...) elle (...) notre belle"

 [à noter la complicité] [Caractérisée par la beauté]

                =>Père: "sage (...) homme prudent"

                =>Deuil et Mort.

 

- La Fontaine insiste sur le peu de sentiments et le "trop plein" de bruits".

- Veuve ridiculisée.

- Le temps fait tout oublier.

                =>l2: "Et puis (...) Ailes du temps (...) le Temps (...) Veuve d'une année, veuve d'une journée (...) A la fin (...) après un certain temps (...) un mois (...) l'autre mois(...) en attentdant (...) tous les jours (...) soir et matin"

 

- Avec le temps, le deuil s'expire. Il vaut mieux en dire moins pour ne pas être incohérent avec soi-même: se méfier de l'excès.

 

                               => Leçon de modestie: morale= le Temps est le plus grand des bienfaits.

 

 

 

Proposition d'un plan de commentaire:

I. Structure du récit.

                1. Mouvement du texte.

                2. Briéveté et rythme du texte.

 

II. Portée de la fable.

                1. Le caractère volatile des entiments.

                2. Le rôle du père par rapport à l'inconstance féminine.

 

III. L'ambiguïté générique.

                1. L'absence de morale (v14.15)

                2. Une conclusion de l'oeuvre paradoxale.