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John Stuart Mill: Science et Critique

Publié le 27/02/2008

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S'il était interdit de remettre en question la philosophie newtonienne, l'humanité ne pourrait aujourd'hui la tenir pour vraie en toute certitude. Les croyances pour lesquelles nous avons le plus de garantie n'ont pas d'autre sauvegarde qu'une invitation constante au monde entier de prouver qu'elles ne sont pas fondées. Si le défi n'est pas relevé - ou s'il est relevé et que la tentative échoue — nous demeurerons assez éloignés de la certitude, mais nous aurons fait de notre mieux dans l'état actuel de la raison humaine : nous n'aurons rien négligé pour donner à la vérité une chance de nous atteindre. Les lices1 restant ouvertes, nous pouvons espérer que s'il existe une meilleure vérité, elle sera découverte lorsque l'esprit humain sera capable de la recevoir. Entre-temps, nous pouvons être sûrs que notre époque a approché la vérité d'aussi près que possible. Voilà toute la certitude à laquelle peut prétendre un être faillible, et la seule manière d'y parvenir. John Stuart Mill, De la liberté. 1. Les lices: lieux d'affrontements; par extension, combat d'idées.1e partie du texte -> Mill affirme que le respect de la science ne doit pas en interdire la critique, qui en est au contraire la garantie («S'il était interdit... fondées.»). 2e partie du texte -> il souligne que nous découvrons la vérité progressivement dans le temps et qu'elle évoluera toujours à nos yeux tant qu'il s'écoule («Si le défi... près que possible.»). 3e partie du texte -> il conclut que notre certitude n'est jamais absolue, mais relative à une époque donnée de notre histoire («Voilà toute... parvenir.»).

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