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Qu'est-ce que la joie ?

Publié le 27/02/2008

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joie
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« Par conséquent, la surprise est le mode d'apparition de l'objet de l'émotion en général, et la joie consiste en une émotion surprenante.

c. 2) La joie suppose la visée d'un sujet, qui juge son objet comme bien utile pour le corps Cependant, l'objet de l'émotion pour se constituer comme tel, c'est-à-dire comme surprise, suppose un acte dusujet.

Descartes montre ainsi que c'est le jugement qui considère le caractère nouveau ou surprenant del'objet (art.53). Or, ce dernier ne s'attache pas qu'à déterminer la nouveauté de l'objet, il en évalue le contenu relativement au corps. a. Pour le montrer, il faut prendre en considération le rôle des émotions relativement au corps.

Les émotions de l'âme proviennent du corps, qui réagit à la rencontre des objets extérieurs, et précédent la réaction de l'âmeen lui communiquant son propre état par l'intermédiaire des esprits animaux (art.29). b. Ce jugement est donc évaluatif, puisqu'il détermine son objet comme utile ou nuisible. En effet, le rôle des émotions de joie et de tristesse est d'avertir l'âme du caractère utile ou nuisible pour le corps des objets qui seprésentent.

Ainsi, l'âme n'est avertie des choses utiles ou nuisibles aux corps, que par la sensation qui faitnaître en elle de la joie ou de la tristesse (art.137). c. 3) L'objet de la joie Le jugement constitue ainsi son objet comme objet de jouissance.

Nous pouvons dès lors mieux cerner lanature de la joie. a. Descartes peut distinguer deux types de joie : 1/ la joie-émotion comme jouissance de l'âme résultant de laconsidération d'un bien présent, représenté par les impressions du cerveau, 2/ la joie-intellectuelle commejouissance de l'âme, résultant de la considération d'un bien, représenté par le seul entendement. b. Ceci semble poser une difficulté, car nous avions caractérisé la joie comme émotion, en la distinguant dusentiment et de la passion.

Mais, la joie-intellectuelle est toujours liée à la joie-émotion, car la représentationd'un bien par l'entendement amène un mouvement de l'imagination produisant des impressions dans le cerveau. c. 4) La joie est une « conduite magique » consistant dans la satisfaction d'un désir par la possession immédiate de son objet La description phénoménologique nous a permis de définir la joie relativement au mode d'apparition de sonobjet, et à la visée évaluative du sujet.

Mais, en outre, la joie peut être caractérisée comme une certaineattitude de l'homme.

Par attitude joyeuse, nous entendons une conduite déterminée de l'homme dans sarelation aux objets mondains. a. Dans l' Esquisse d'une théorie des émotions (Troisième partie), Sartre montre que cette attitude consiste dans un désir totalisant son objet.

La joie est une visée désirante du sujet, provoquée par l'apparition d'un objetdésiré. Cet objet peut être non actuel comme, par exemple, lorsque l'on m'annonce que je vais revoir une personne aimée, que je n'ai pas revu depuis longtemps.

Il peut aussi être actuel, mais non totalisable.

Parexemple, l'ami désiré apparaît sur le quai de la gare, mais il ne se livre que peu à peu, donc je ne parviens pasà le saisir comme totalité, c'est-à-dire à en faire l'objet d'une possession totale. b. La joie se donne alors comme une certitude anticipatrice de la possession de l'objet désiré comme totalitéinstantanée.

L'homme est joyeux, en raison de la satisfaction de son désir, qui consiste dans la possessiontotale et immédiate de son objet.

Or, dans la mesure où la possession de l'objet n'est pas nécessairementréelle, la joie se définit comme une « conduite magique », résultant d'une possession seulement symbolique.Aussi, se traduit-elle par ce que Sartre appelle des « incantations » .

Par exemple, les sauts de joie d'un homme à qui une femme vient de dire qu'elle l'aimait.

La conduite magique, caractérisant l'émotion de joie s'opposeainsi à la conduite prudente, qui sait que la possession de l'objet aimé n'est jamais totale et immédiate, maispasse par mille détails, comme par exemple, des sourires, attentions. c. Transition Dans la description phénoménologique que nous avons esquissée, la joie résulte de la satisfaction du désir par lapossession totale et immédiate de son objet.

Son caractère totalisant repose donc dans la pleine possession,symbolique ou réelle, de son objet.

C'est cette possession pleine qui engendre la satisfaction du désir d'où résulte lajoie.

Mais, si la joie semble nécessairement supposer le désir, son caractère totalisant ne semble pas consister dansla simple satisfaction du désir causée par la possession d'un objet.

En effet, l'approche phénoménologique ne rendpas compte du fait que la joie s'étend à tous les objets, pour en faire des objets de joie.

Dès lors, commentpourrait-elle consister dans un désir satisfait de l'objet possédé ? Ne doit-on pas considéré au contraire qu'elle estl'affirmation du désir comme tel ? II.

La joie consiste dans l'autoposition du désir à l'occasion de la rencontre avec un objet extérieur 1) La joie est un affect enveloppant une augmentation de la puissance d'agir La nature affective de la joie nous permet d'établir qu'elle est une affirmation même du désir, qui ne se limitepas à la simple satisfaction. a. b.. »

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