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Jugements sur l'OEUVRE DE DIDEROT

Publié le 05/04/2011

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On trouve dans le Journal des Goncourt cette réflexion exprimée sur le ton du regret : « Voltaire est immortel, Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poète épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre, le premier génie de la France nouvelle. « Ce jugement ne doit pas nous étonner de la part d'écrivains, épris de réalisme dans l'observation, de vérité dans le théâtre, et également curieux de tous les problèmes esthétiques qui passionnaient Diderot. Ils écrivent, d'ailleurs, en un siècle qui a prétendu réagir contre l'influence de Voltaire et n'a pas caché son enthousiasme pour la personnalité ardente de Diderot. La critique universitaire, d'abord réticente quand il s'agissait de juger Diderot, à qui elle reprochait son matérialisme dangereux et ses indécences, a fini elle-même par reconnaître la valeur de son œuvre, et même ceux qui ne cachaient pas leur mépris pour ses doctrines philosophiques ont admiré en lui le jaillissement, la verve et la richesse (Taine). Il reste à savoir si Diderot a pu mériter successivement tant de critiques et tant d'éloges. Que vaut l'homme? Que vaut son œuvre? Diderot est-il ou non un homme supérieur, qui dépasse même Voltaire ? La postérité a-t-elle été pour lui injuste ou équitable !

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« reflétant son siècle, Diderot a été unique.

N'est-ce pas la marque du vrai génie? JUGEMENTS SUR DIDEROT Favorables Sainte-Beuve (1830) : Cette figure forte, bienveillante et hardie, colorée par le sourire, abstraite par le fond, auxvastes tempes, au cœur chaud... Stendhal (1838) : Son emphase à lui ne vient pas de pauvreté d'idées, et du besoin de la cacher.

Bien au contraire,il est embarrassé de tout ce que son cœur lui fournit. Baudelaire (1861) : Diderot, Gœthe, Shakespeare, autant de producteurs, autant d'admirables critiques. Taine (1876) : Il a dit tout sur la nature, sur l'art, la morale et la vie, en • deux opuscules dont vingt lecturessuccessives n'usent pas l'attrait et n'épuisent pas le sens. Barbey d'Aurevilly (1880) : C'est par l'art, par la forme spontanée, l'accent, la chaleur de l'accent, que Diderot adevancé son siècle et qu'il sort de la boue de ce matérialisme, dans laquelle il s'est enfoncé, ce lion, jusqu'à lacrinière. Défavorables Président de Brosses (1754) : C'es un gentil garçon bien doux, bien aimable, grand philosophe, fort raisonneur, maisfaiseur de digressions perpétuelles...

Oh ! que Buffon est bien plus net que tous ces gens-là. Brunetière (1880) Il a mis devant ce qui était derrière, et du principal il a fait l'accessoire', il a parlé de l'art depeindre absolument comme si l'art de peindre visait à provoquer l'émotion littéraire; et de l'art dramatique comme sil'art dramatique était avant tout l'art d'ordonner des tableaux vivants. Barrés (1913) : Qu'est-ce donc que Diderot ? Du point de vue littéraire, c'est un homme de grand talent, mais bienincomplet et parfois indigne.

Parmi ses écrits, il en est de honteux et dont vous ne supporteriez pas la lecture.

Il aécrit un chef d'œuvre, le Neveu de Rameau.

Une pensée qui n'est ni profonde, ni pure.

Cervelle fumeuse.. »

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