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JUILLET 1974 DANS LE MONDE

Publié le 15/11/2011

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Lors des élections générales en Angleterre (28 février), les protestants « durs « ont enlevé onze des douze sièges de la province de l'Ulster, ce qui a provoqué un durcissement des « loyalistes « hostiles au partage du pouvoir : ils ont refusé de participer à la formation de l'exécutif de l'assemblée de Belfast et ils réclament de nouvelles élections provinciales dans l'espoir de retrouver leur majorité au Stormont. Cette situation rend difficile la position de M. Brian Faulkner, leader protestant modéré, chef de l'exécution provisoire et retarde la ratification de l'accord tripartite de Sunningdale. Les chefs « loyalistes « ne désarment pas et lancent un ordre de grève. En déclenchant cette grève, le conseil des travailleurs de l'Ulster joue l'épreuve de force avec Londres et Dublin : il veut contraindre les deux gouvernements à renoncer à la création du Conseil d'Irlande.

« Il est prématuré de vouloir tirer des conclu­ sions de cette session extraordinaire et le pro­ gramme d'action adopté est resté vague et sans engagement précis de la part des pays indus­ trialisés.

Il reste cependant une charte des droits des pays en voie de développement qui marque une étape politique importante.

La puissance du Tiers-Monde devra s'exprimer par sa cohésion.

GRANDE-BRETAGNE Le • chaos ,.

en Ulster Le grand espoir né en Irlande du Nord pen­ dant l'année 1973 pa1·aît gravement compromis.

Les signataires du traité de Sunningdale (dé­ cembre 1973) s'étaient mis d'accord sur le prin­ cipe d'un « Conseil d'Irlande », étape d'un rap­ prochement entre les deux Irlandes.

M.

White­ law, « proconsul d'Irlande » pendant quelques mois, avait étudié avec conscience t·t impartia­ lité les griefs des catholiques et les objections des protestants et avait semblé mener à bien sa mission de conciliation; il voulait faire des catholiques des citoyens qui ne seraient écartés d'aucune charge et leur donner une participa­ tion au gouvernement.

La majorité protestante a vu dans la création de ce Conseil d'Irlande l'abandon de l'Ulster par la Grande-Bretagne et le cauchemar du rat­ tachement à la République d'Irlande; la con­ certation péniblement mise au point par la volonté obstinée des dirigeants de Londres, Dublin et Belfast est donc gravement menacée et les protestants les plus opposés au partage du pouvoir avec les catholiques ont entrepris une campagne d'intoxication contre les accords de Sunningdale.

La crise de l'Ulster a de nouveau touché l'Irlande du Sud : le 17 mai, l'explosion d'une bombe, en plein centre de Dublin, a causé la mort de 28 personne .s et en a blessé une cen · taine, massacre sans précédent et attentat le plus meurtrier depuis la guerre d'indépendance de 1916.

Les principales organisations extrê­ mistes des deux clans nient toute participation à cet attentat, mais des groupuscules terroristes des deux bords peuvent agir pour leur propre compte.

Lors des élections générales en Angleterre (28 février), les protestants « durs » ont enlevé onze de s douze sièges de la province de l'Ulster, ce qui a provoqué un durcissement des « loya­ listes » hostiles au partage du pouvoir : ils ont refusé de participer à la formation de l'exécutif de l'assemblée de Belfast et ils ,ré­ clament de nouvelles élections provinciales dans l'espoir de retrouver leur majorité au Stor­ mont .

Cette situation rend difficile la position de M.

Brian Faulkner, leader protestant modéré, chef de l'exécution provisoire et retarde la ratification de l'accord tripartite de Sunning­ dale.

Les chefs « loyalistes » ne désarment pas et lancent un ordre de grève.

En déclenchant cette grève, le conseil des travailleurs de l'Uls­ ter joue l'épreuve de force avec Londres et Dublin : il veut contraindre les deux gouver­ nements à renoncer à la création du Conseil d'Irlande .

Les dirigeants de Belfast et de Dublin ont décidé de repousser la ratification de l'accord de Sunningdale après les élections de 1977.

Quant au gouvernement de Londres, s'il cède aux protestants, il perd le bénéfice de trois ans d'efforts diplomatiques et risque de précipiter Bombes aux effets meurtriers 111111 précédent dans la guer· re civile de l'Ulster, le 17 mal, en plein centre de Du­ blin : 28 morts et une cen­ taine de bless6s.

· (Photo Keystone). »

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