Justice et loi ?
Publié le 15/10/2004
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La loi est d'abord la condition nécessaire, si ce n'est suffisante, de la justice. La justice, sans lois, existerait-elle ? On peut lire une réponse à cette question dans le récit qu'entreprend Glaucon, au livre II de La République. Gygès, un berger lydien, trouve un anneau d'or et s'aperçoit qu'en tournant le chaton de sa bague à l'intérieur de sa main, il devient invisible. Il se rend alors au palais, séduit la reine, tue le roi et conquiert le pouvoir. Il y a là, conclut Glaucon, « une sérieuse raison de penser que personne n'est juste de son plein gré, mais par contrainte «. Nous serions injustes, si nous étions assurés de notre impunité. Notre premier mouvement est un mouvement d'injustice, contre lequel, finalement, la loi, en nous contraignant à être justes, nous protège. La loi ne nous protège d'ailleurs pas seulement de notre propre injustice, mais encore de celle qu'autrui peut commettre à notre égard. Dans le différend qui nous oppose à autrui, c'est vers la loi et le juge qui la représente que nous nous tournons, afin qu'un tiers tranche et prononce le droit. La loi est placée au-dessus des individus et s'impose à eux. Le juge, par son impartialité, garantit le bon fonctionnement de la justice. « Nul ne peut être juge et partie « est en effet un des principes fondamentaux de la justice.
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