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KANT: La faculte de sentir

Publié le 02/05/2005

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La faculté de sentir peut être affaiblie, inhibée, ou entièrement supprimée... est une contradiction. KANT
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« n'est pas une chose matérielle mais une parole sur quelque chose.

Ainsi l'illusion n'est pas dans la pensée, comme leserait une chose dans un univers d'autres choses.

Elle est une (simple) parole : « l'illusion réside dans la nature de lapensée, en tant que parole ».Kant opère le rapprochement systématique entre pensée et conscience.

Selon une construction qui articule « je suis», « je ne suis pas », d'une part, et « j'ai conscience », « je n'ai pas conscience » d'autre part.La pensée « je suis » est en plein accord avec « j'ai conscience ».

Ce croisement définit la vie.

A la limite, onpourrait concevoir un « je suis » se croisant avec un « je n'ai pas conscience », situation d'absence qu'on peutimaginer dans l'intensité d'une action d'avec laquelle il est impossible de se mettre en distance.

Le croisement « jene suis pas » et « je n'ai pas conscience » définit le thème de ce passage de Kant : la mort.

Et puis, il y a l'illusionqui est la rencontre imaginée, mais pourtant impossible, de ne pas être, mais pourtant d'avoir conscience de ce « nepas être ».

Ce qui n'a « absolument pas d'existence », mais qui est pourtant pensé.Pour se faire comprendre, Kant recourt à la logique à l'oeuvre dans le langage.

L'auto-affirmation du sujet (« je »)implique un prédicat, c'est-à-dire un attribut, positif, (exemple : « je suis grand »).

A la limite, comme l'indique Kant,il est possible de penser des prédicats « qui ont valeur négative » : je suis malade.

Mais la mort, en tant que rien,ne saurait être un prédicat.

L'expression « je suis mort » est insensée.

A jouer le jeu logique strictement verbal, « jesuis » s'anéantit en s'attribuant ce prédicat. Intérêt du texte Kant montre à la fois la présence de la peur de la mort comme consubstantielle à sa nature : « La peur de la mortest naturelle à tous les hommes », et l'impossibilité de supprimer l'illusion d'un discours que l'homme, en tant qu'êtrepensant, s'adresse à lui-même : « L'illusion n'est pas ici à supprimer.

»L'intérêt du texte réside également dans la forme logique de l'approche de Kant : l'affirmation de l'impossibilité pourle Je, en train de parler, de rapporter à lui-même des prédicats négatifs.Mise en questionOn a vu, dans le commentaire, que la contradiction de tout discours sur la mort se situe entre l'énoncé (par exemple: je suis mort) et les conditions de son énonciation (celui qui dit cela ne peut qu'être vivant...).Cependant, Kant semble esquiver, par ce recours à la logique, une réflexion plus approfondie sur la présence, malgrétous les raisonnements, d'une telle illusion.Dire que la pensée que « je ne suis pas » ne peut pas exister (logiquement) n'explique pas pourquoi concrètement(même illusoire) elle croit exister. Conclusion Dans ce texte, Kant montre que si la peur de la mort est quelque chose de naturel, il est toutefois impossible defaire l'expérience de sa propre mort ou même de la penser.

On peut dès lors se demander pourquoi l'homme craint lamort et pourquoi il croit pouvoir se la représenter. KANT (Emmanuel). Né et mort à Königsberg (1724-1804).

Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.

En 1755, ilest privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques etde philosophie.

En 1770, il devient titulaire de la chaire de logique et de métaphysique.

Il vécut dans une demi-retraite pendant onze ans ; puis, commença la publication de ses grands livres, les trois Critiques.

La Révolutionfrançaise l'enthousiasma, et l'on raconte qu'il ne se détournait de sa promenade, minutieusement réglée, que pouren aller apprendre les nouvelles.

Il fut, en 1793, réprimandé par Frédéric-Guillaume II pour deux ouvrages sur lapolitique et la religion.

A la mort du Roi, il reprit sa plume et dévoila l'affaire.

Kant mourut le 12 février 1804, aprèsune très longue agonie.

— A ses débuts, Kant fut un disciple de Leibniz et de Wolff.

Il considère la science commeun fait, dont la possibilité, plus que l'existence, doit nous préoccuper.

La lecture de Rousseau lui fait aussiconsidérer la moralité comme un fait.

Nous retrouvons, en conclusion du système kantien, comme postulats, lescroyances dont Kant a ruiné la valeur dogmatique.

Lui-même a défini son entreprise ainsi : « J'ai remplacé le savoirpar la foi.

» — Le monde sensible est seul donné à notre expérience et à notre connaissance : ce sont les faits, lesdonnées de la sensation.

Le monde intelligible est une« illusion théorique».

Le pouvoir de la raison pure est illusoire.Les principes de l'entendement pur ne sont pas applicables aux noumènes, mais seulement aux phénomènes ; c'estla dialectique transcendante.

La raison doit reconnaître ses propres limites ; limiter la raison, c'est réaliser sonobjectivité.

— La connaissance se ramène à deux éléments : le monde sensible, ou phénomènes liés à l'espace et autemps et le monde intelligible, ou chose en soi, noumènes, pur objet de pensée.

L'intuition et le concept sont lessources de la connaissance.

— Mais, intellectuellement, il nous est impossible de parvenir à la connaissance dumonde intelligible.

— L'espace et le temps sont les conditions de toute connaissance ; pour qu'un objet possède une. »

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