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KANT: Respect et estime de soi

Publié le 06/05/2005

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kant
Tout homme ale droit de prétendre au respect de ses semblables et réciproquement il est obligé au respect envers chacun d'entre eux. L'humanité elle-même est une dignité ; en effet l'homme ne peut jamais être utilisé simplement comme moyen par aucun homme (ni par un autre, ni même par lui-même), mais toujours en même temps aussi comme une fin, et c'est en ceci précisément que consiste sa dignité (la personnalité), grâce à laquelle il s'élève au-dessus des autres êtres du monde, qui ne sont point des hommes et peuvent lui servir d'instruments, c'est-à-dire au-dessus de toutes les choses. Tout de même qu'il ne peut s'aliéner lui-même pour aucun prix (ce qui contredirait le devoir de l'estime de soi), de même il ne peut agir contrairement à la nécessaire estime de soi que d'autres se portent à eux-mêmes en tant qu'hommes, c'est-à-dire qu'il est obligé de reconnaître pratiquement la dignité de l'humanité en tout autre homme, et par conséquent sur lui repose un devoir qui se rapporte au respect qui doit être témoigné à tout autre homme. KANT

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« concerne le respect de la personne d'autrui.

Autrement dit, il expose les raisons pour lesquelles l'homme doit êtrerespecté et considéré en tant que tel. Puis « et c'est en ceci précisément… toutes les choses » : Kant justifie ses arguments : ces droits et devoirsreposent sur la nature même de l'humanité.

Il donne à l'homme un statut particulier qui l'élève au dessus des autresêtres ou choses. « Tout de même… tout autre homme » : L'auteur énonce les conséquences morales de l'homme conçu comme« personne ».

Sa dignité implique que chaque homme agisse en tenant compte de la valeur absolue de chaquehomme.

Autrement dit, Kant expose les conséquences de son argumentation sur l'usage que l'homme a le droit defaire de lui-même, et sur l'attitude qu'il doit, du fait du raisonnement précédent, avoir avec autrui.

Développement : Pour chaque partie, il faut : 1) dire ce que l'on va faire, présenter le thème du passage que l'on va expliquer.

2)faire ce que l'on a dit, expliquer le passage proprement dit, 3) conclure la partie en disant ce que l'on a fait et cequ'il reste à faire.

Préciser ce que l'on a dégagé de l'explication. I/ L'impératif moral : Tout homme a le droit de prétendre au respect de ses semblables et réciproquement il est obligé au respect enverschacun d'entre eux.

L'humanité elle-même est une dignité ; en effet l'homme ne peut jamais être utilisé simplementcomme moyen par aucun homme (ni par un autre, ni même par lui-même), mais toujours en même temps aussicomme une fin. * D'emblée Kant expose sa thèse pour ensuite l'argumenter et l'expliquer.

Selon lui, l'homme quel qu'il soit doit êtrerespecté, et ceci, quels que soit les actes qu'il accomplit actuellement, ou qu'il a accompli antérieurement. La caractéristique de l'impératif moral par rapport à l'impératif catégorique, c'est qu'il ne concerne pas lavie pratique, et de ce fait, ils ne font pas dépendre le but visé des moyens ou conditions les plus propres àl'atteindre.

L'impératif moral est un commandement du devoir qui concerne non pas la matière de l'action, ni ce quidoit en résulter, mais la forme.

L'essentiel de cet impératif réside dans l'intention, où il peut y avoir le bon (ou bien)quelle que soit la conséquence de l'acte. * La formulation de cet impératif peut prendre deux formes : celle d'un droit, et celle qui lui estcorrélative, d'un devoir. Le droit : « Tout homme a le droit de prétendre au respect de ses semblables » Toute personne humaine peut exigerd'être respectée par les autres. Le devoir : « il est obligé au respect envers chacun d'entre eux » Chaque personne doit respecter les autres. Il va de soit qu'à un droit corresponde un devoir.

Si l'homme doit être respecté et doit respecter sessemblables, c'est parce que pour Kant le respect est la base de la morale, et que cette dernière est le seul moyenqui permette à l'homme d'être véritablement homme, c'est-à-dire raisonnable, rationnel et de ce fait, différent desautres êtres vivants, ou des choses.

En effet, pour Kant le respect est un sentiment moral distinct de la crainte, del'inclination ou d'autres sentiments.

Si le respect n'est que crainte, ce la signifie en effet qu'il ne repose que sur lapartie sensible de l'homme, et cette partie est la moins humaine.

(La partie sensible de l'homme est considérée parKant comme appartenant à tous les animaux, tandis que la partie intelligible et rationnelle, est celle qui lui estpropre) Le respect est donc certes un sentiment, mais sa source est a priori dans la loi morale ; il ne provient pas de la sensibilité, c'est un produit de la raison pratique.

Le respect vient aussi d'une prise de conscience de lanécessité qu'impose la loi morale.

Il est donc un sentiment moral pour la loi et donc aussi sur ce qui est susceptibled'obéir librement à la loi – les hommes. * Kant explique ensuite en quoi consiste ce respect : il s'agit de ne pas utiliser autrui comme un moyen,mais comme une fin.

Il faut bien noter les restrictions seulement et aussi .

Cela signifie que l'on peut traiter l'humanité comme un moyen (travailler, utiliser sa force pour gagner sa vie… c'est traiter son humanité commemoyen), mais ce ne doit pas être la seule manière de la traiter.

Il faut aussi y voir une fin.

L'homme doit être considéré comme un être en soi, seulement intelligible, dont la dignité surpasse l'appréciation. II/ Justification ; ces droits et devoirs reposent sur la nature même de l'humanité : Et c'est en ceci précisément que consiste sa dignité (la personnalité), grâce à laquelle ils'élève au-dessus des autres êtres du monde, qui ne sont point des hommes etpeuvent lui servir d'instruments, c'est-à-dire au-dessus de toutes leschoses. * Le fait de considérer autrui comme une fin est ce qui lui donne sa dignité.

En effet, en considérantautrui comme une fin, je considère qu'il est une volonté libre qui ne peut jamais être considérée comme une chose –. »

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