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Klein (Mélanie)

Publié le 09/03/2004

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En décrivant les étapes du développement infantile en termes de position (et non, comme les analystes freu-diens, en termes de phase ou de stade), Mélanie Klein entend souligner le fait qu'il y a  Identité structurale entre les expériences émotionnelles de la prime enfance et les psychoses de l'âge adulte. La paranoïa et la schizo-phrénie, caractérisées par le délire de la persécution et le sentiment de la désintégration du monde extérieur, font régresser l'individu dans la position schizo-paranoide alors que la psychose maniaco-dépressive le replonge dans les angoisses de la position infantile dépressive. 

Avec la psychanalyse, le nourrisson n'apparaît plus comme un petit être à part, « un tube digestif» dénué de sensibilité et dont la vie ne dépend que du rythme des biberons. Déjà Freud avait attribué à l'enfant, au petit de l'homme, une vie psychique tiraillée entre l'instinct de vie et l'instinct de mort, scandée par une sexualité qui a tant choqué ses contemporains. 

Chez Mélanie Klein, le bébé semble déjà doté d'un appareil psychique, car son univers mental est étonnamment riche et tra­versé par des éléments pour le moins surprenants, si ce n'est inquiétants. Certes, on retrouve en partie, dans la pensée de Mélanie Klein, la théorie freudienne de l'inconscient. Mais, dans Envie et Gratitude, le nourrisson est en proie à des conflits internes à peine arrivé au monde. Il éprouve de vives angoisses dont les racines se trouvent en particulier 􀀠ans l'envie et qui correspondent à des manifestations sadiques-orales (de sadi­que, qui prend plaisir à faire souffrir, et oral, venant de os, oris la bouche) et sadiques-anales 

« position paranoïde-schizoïde, qui correspond aux trois ou quatre premiers mois de sa vie, le nourrisson, en proie à une forte angoisse de la persécution, perçoit le monde extérieur comme une série d'objets partiels menaçants.

Dans un second temps (du sixième au douzième mois), l'enfant accède à la connaissance d'objets totaux bien­ faisants (sa mère, par exemple).

Il prend conscience de son extrême dépendance et en éprouve une grande détresse (posHlon dépressive).

5 En décrivant les étapes du développement infantile en termes de position (et non, comme les analystes freu­ diens, en termes de phase ou de stade), Mélanie Klein entend souligner le fait qu'il y a Identité structurale entre les expériences émotionnelles de la prime enfance et les psychoses de l'âge adulte.

La paranoïa et la schizo­ phrénie, caractérisées par le délire de la persécution et le sentiment de la désintégration du monde extérieur, font régresser l'individu dans la position schizo-paranoide alors que la psychose maniaco-dépressive le replonge dans les angoisses de la position infantile dépressive.

6 A la suite de Freud, de nombreux analystes ont adressé à Mélanie Klein la critique d'avoir situé trop t6t la genèse du surmoi et du complexe d'Œdipe.

Mais même ses adversaires les plus acharnés reconnaissent à Mélanie Klein le mérite d'avoir totalement renouvelé notre connaissance de l'enfant •. »

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