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Le langage dévoile-t-il ou masque-t-il la nature des choses ?

Publié le 06/09/2004

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DURKHEIM : « Il faut considérer les faits sociaux comme des choses «). 4. - Chosisme : attitude qui consiste à considérer la réalité comme une chose au sens 2. NATURE :1° L'inné par opposition à l'acquis (nature opposée à culture, ou chez les anthropologues anglo-saxons nature opposée à nurture); 2° Essence, ensemble des propriétés qui caractérisent un objet ou un être (la nature de l'homme par exemple); 3° L'ensemble des phénomènes matériels, liés entre eux par des lois scientifiques. En ce sens, le naturel peut s'opposer au surnaturel qui désigne une intervention transcendante de la divinité; 4° Spinoza distingue la nature naturante, c'est-à-dire la substance infinie et la nature naturée, les divers modes par lesquels s'exprime cette substance. Le mot nature est ambigu. Le naturalisme du xviiie siècle par exemple est contradictoire. D'une part son épistémologie réduit la nature à un mécanisme (des faits soumis à des lois nécessaires) indifférent aux valeurs humaines. D'autre part, sa morale prétend se fonder sur la nature, c'est-à-dire sur des tendances spontanées, supposées bonnes; la nature devient alors la Mère-Nature, une sorte de providence bienveillante.Dévoiler/masquer signe un rapport soit d'authenticité retrouvée, soit de déformation, de traduction, mais au sens d'une perte, d'un abus.

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« Cependant, le langage ordinaire ne satisfait pas aux conditions logiques d'universalité et d'univocité de la pensée.

Deplus, toute proposition dépend des conditions concrètes de son énonciation (qui parle, à qui, où et comment ?).Enfin, l'on ne parle pas seulement pour constater des faits ou pour formuler des pensées soumises à une valeur devérité : on parle aussi pour agir et, même, l'on agit en parlant.

Les énoncés performatifs (de l'anglais to perform , accomplir) correspondent à l'accomplissement d'une action par le fait même de les énoncer dans certainesconditions (« je te jure », « la séance est ouverte »...).

Mais le langage peut aussi se faire poétique.

Finalement, lavocation première du langage est-elle l'expression (subjectivité) ou la représentation (objectivité) ? La réponse de Rousseau Le langage est d'abord expression " L'écriture qui semble devoir fixer la langue est précisément ce qui l'altère ;elle n'en change pas les mots mais le génie ; elle substitue l'exactitude àl'expression.

"Rousseau, Essai sur l'origine des langues (1781), chap.

V. Problématique Le langage est-il au service de l'exactitude ou de l'expression ? Explication La révolution de l'écriture Les hommes ont progressivement ajouté à la parole l'univers des signesgraphiques : cela demeure-t-il sans conséquence ? Non, car l'exactitudeprend alors le pas sur l'expression et l'on ne rend pas tant ses sentiments queses idées.

C'est là un gain pour la raison, mais aussi une perte pourl'expression.

En effet, selon Rousseau, la parole ne vient pas des besoins,mais des passions et des relations intersubjectives.

Or, s'adresser à autruipour l'émouvoir ou pour lui ouvrir son coeur, ce n'est plus seulement leconsidérer comme le familier ou le voisin, mais comme l'homme de dialogue.

Le signe n'est pas alors seulement mis pour quelque chose, mais aussi pour quelqu'un ; parler n'est pas simplement dire quelque chose à quelqu'un, mais avec quelqu'un. Avantages et défauts de l'écriture Le recours à des éléments externes pour signifier la pensée n'est pas une simple commodité visant à redoubler lelangage parlé, car on peut y voir un nouvel état de la pensée.

La pensée symbolique, rendue possible par l'écriture,se veut en effet exacte et distanciée.

Cependant, ne nous a-t-elle pas conduit à gommer la fluidité temporelle, lasingularité des sentiments et la chaleur des passions au profit de la généralité et de l'abstractraction de l'idée ? Débat et enjeu La parole vivante La parole vivante est éloquente et crée le sens.

C'est pourquoi la linguistique s'est attachée, au-delà de l'étude ducode et du message (le système des signes), à l'énonciation concrète du sujet parlant.

Si l'analyse d'un système designes peut omettre la personne qui parle, une étude exhaustive du langage doit être attentive au fait quequelqu'un se signifie lui-même dans le discours.

Si les hommes n'avaient recours au langage que pour secommuniquer des besoins et des significations toutes faites, les gestes auraient, à la limite, suffi ! Autrement dit, ily a déjà langage sur le sol pré-réflexif de l'expression .

Les signes renvoient à une expérience sensible et active . L'éloquence du corps Plus ancienne que la parole elle-même est l'expressivité spontanée de notre corps.

L'éloquence du corps sensible (unpetit enfant crie : tout son corps dit la colère) montre que nous nous exprimons avant de parler explicitement.

En effet, comment expliquer que l'apprentissage de la langue maternelle ne soit pas vécu comme une rupture, sinon parle fait que cet apprentissage est d'abord le prolongement d'une expressivité corporelle ? Y a-t-il du sens avant le langage ? En réalité, une idée ne se distingue pas du langage dans lequel elle s'exprime.

Le sens n'est pas une réalité distincteà laquelle on pourrait associer un signe (objectif) pour la marquer et la communiquer.

Affirmer que « le sens. »

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