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Le langage est-il ce qui nous rapproche ou nous sépare ?

Publié le 07/11/2011

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Au sens strict, le langage désigne la faculté humaine de communication et d'expression. Elle passe par l'utilisation d'une langue, définie par des signes qui sont les mots, et semble avoir comme fin l'échange de nos pensées avec autrui, par le biais de la parole. De plus, on peut noter la pluralité des langues dans le monde. Le langage est alors une notion paradoxale car elle serait à la fois un moyen de se rapprocher et de s'éloigner. Comment le langage peut-il révéler d'un tel paradoxe entre rapprochement et distance ? Nous étudierons dans une première partie le langage comme source de rapprochement entre les hommes, puis, dans une deuxième partie nous verrons que le langage possède des imperfections qui amèneraient une distance entre les hommes, et enfin, dans une dernière partie, on tentera de dire si le langage est plutôt un signe de rapprochement ou de distance entre les hommes.

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« énoncer sa pensée auprès d'autrui peut être source de malentendus, d'incompréhension, à cause de la subjectivité.C'est ce que Hobbes écrira : « Car même si la nature de ce que nous nous représentons est la même, il reste que ladiversité des façons que nous avons de la recueillir, diversité qui est fonction de la différence de constitution de noscorps et des préventions de notre pensée, donne à chaque chose une teinture de nos différentes passions.

» ; parailleurs, cette énonciation de notre pensée pourrait servir à montrer que l'on est différent d'autrui par exemplequand on émet un avis contraire aux autres : de montrer sa différence par le langage sépare alors les hommes entreeux.

D'autre part, on pourrait aussi voir le rapport entre le langage et le pouvoir qui serait source de conflits car lelangage est l'expression de la pensée de l'homme.

Il peut interdire ou sanctionner.

Par exemple, l'Agora à Athènesétait le lieu de disputes de la Cité, où se déroulaient des « conflits » oratoires.

La révolution se fait aussi par unacte de langage.Pour différentes raisons, le langage nous éloigne et nous rapproche.

Mais nous éloigne t-il plus ou nous rapproche t-il plus d'autrui ? Le sujet présuppose que le langage est cause de notre rapprochement et de notre séparation et que lerapprochement est possible or le langage ne fait que souligner nos différences culturelles, sociales ou individuelles etparfois les met très en avant.

Par exemple, nous employons très tôt au court de notre vie le « je » qui nous distinctalors des autres.

Nous mettons des noms sur les choses ce qui les mettent à distance de nous.

Penser le monde,c'est se poser comme sujet face à un objet, c'est confirmer la distance pour ensuite tenter de l'abolir en vain, il y aune différence entre voir le monde avec l'intellect et le voir ou vivre tout court.

De plus, le langage n'abolit ce quinous sépare : je suis moi et tu es toi.

Certes nous communiquons par les mots et ils ont des significationscommunes, nous pensons alors rentrer en contact et donc créer un lien avec autrui.

Mais les expériences auxquellescorrespondent ces mots, quelles sont-elles ? Peut-on vraiment se mettre à la place de l'autre en mettant la mêmechose derrière les mots que nous utilisons ? C'est ce que nous disait Proust dans La Fugitive : « L'homme est l'êtrequi ne peut pas sortir de soi, qui ne connaît les autres qu'en soi, et en disant le contraire ment ».

De plus, Flaubertdisait « Nous sommes tous dans un désert.

Personne ne comprend personne.

», ce qui signifierait alors que l'êtrehumain ne peut pas comprendre autrui, ou s'il le comprend, ne pense pas la même chose derrière les mots.

C'estaussi ce que Hegel affirme en disant que la pensée précèderait les mots et donc ces mots ne serviraient qu'àextérioriser.

Cela signifie que l'homme pense avant de parler, et que ses mots ne retranscrivent que la pensée del'homme, donc si les mots ne sont que la pensée alors l'éloignement avec l'autre est inévitable car il n'aura paspenser la même chose ; c'est aussi ce que nous disions dans la deuxième partie, si alors il n'y a pas entente car lapensée est différente selon chacun alors le conflit est lui aussi inévitable. Chacun possède une vision du réel qui serait différente les unes des autres, le langage alors qui lui retranscrit lapensée ne peut être que source de malentendus.

On pourrait donc ainsi associé le langage à l'expérience de chaquehomme.

Cependant, l'atteinte de la vérité ne pourra se faire qu'après un dialogue développé entre hommesdifférents, entre visions différentes.

Alors, les différentes langues ne seraient plus une véritable barrière à lacompréhension entre les hommes, elles permettraient d'élargir la liberté de la pensée humaine, et donc le langageserait source de rapprochement mais aussi de distance, seule la volonté d'entente, de compréhension amèneraientles hommes à penser ensemble. Sujet désiré en échange : À UNE HEURE DU MATIN - BAUDELAIRE. »

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