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Lecture analytique de la fable intitulée "Les animaux malades de la Peste", de Jean de La Fontaine".

Publié le 15/02/2011

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Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine Au XVIIe siècle, Jean de La Fontaine a repris le sous-genre de l'apologue inventé par Esope. Dans son recueil intitulé Fables paru en 1678, figure « Les animaux malades de la peste «. Nous verrons en quoi cette fable constitue un apologue, après avoir démontré, dans un premier temps, que le récit allégorique était plaisant et qu'il contenait un enseignement. De la même manière, nous nous intéresserons aux cibles du fabuliste, dans un second temps. 

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« B.

Un regard négatif du peuple La société (ici les animaux) créée le phénomène du bouc-émissaire.La stratégie des animaux :- Le lion prend la parole le premier par l'aveu de fautes graves, mais laisse entendre que les animaux sont autantcoupables par l'utilisation du connecteur logique « Mais » (vers 30) ;- Le renard se met dans les bonnes grâces du lion, tout comme le font les souverains au XVIIe siècle via laprésence d'adverbe d'intensité « Vous êtes TROP bon Roi (…) TROP de délicatesse (…) BEAUCOUPd'honneur » (vers 34 – 35 – 38) ;- Le tigre et l'ours sont redoutables par leur force « On n'osa… » (vers 44) ;- L'âne joue « cartes sur table » et n'a aucune stratégie. L'âne choisit pour coupable : - Périphrase et énumération « Ce maudit animal, ce pelé, ce galeux » (vers 58 – 59) ;- Hyperbole « D'où leur venait TOUT leur mal » (vers 58) ;- Antiphrase « Quel crime abominable ! » (vers 60) démontre le point de vue du fabuliste, déplorant cettecondamnation. III.

Les cibles de Jean de La Fontaine A.

L'autorité - Le champ lexical du jugement : « Punie les crimes » (vers 3) ; « Coupable » (vers 18) ; « S'accuse » (vers 31) ; «Selon toute justice » (vers 32) ; « Coupable périsse » (vers 33) ; « Pardonnables » (vers 46) ; « Cas pendables »(vers 59) ; « Expier son forfait » (vers 62) et « Jugements de Cour » (vers 64).- L'utilisation du mode impératif dans le discours direct « Voyons sans indulgence/L'état de notre conscience »(vers 23 -24).Tous les procédés énumérés démontrent que le lion revendique la justice, mais ne se montre pas juste envers lesautres. B.

La Cour Elle est représentée comme un univers d'hypocrisie, de flatteries :- Les paroles religieuses prononcées par le renard, à l'égard du lion « Seigneur » (vers 37) ;- Phrase elliptique « Et flatteurs d'applaudir » (vers 44). C.

La religion - Champ lexical : « Le ciel » (vers 2 et 16) ; « Nos pêchés » (vers 17) ; « Céleste courroux » (vers 19) ; « Petitssaints » (vers 48).

Ces termes sont entre autre, associés au thème du sacrifice « Se sacrifie » (vers 19) ; « Expier» (vers 62).- Présence de la superstition par le biais de l'évocation du fait que la mise à mort d'une personne ne garantit pas ladisparition de la Peste « Peut-être » (vers 20). Ainsi, cette fable de Jean de La Fontaine contient toutes les caractéristiques de l'apologue étant donné qu'elle jointau plaisir de la lecture, un enseignement moral puis des pistes pour améliorer la société.La fable est une forme brève de l'apologue, efficace comme peut aussi l'être le conte philosophique, celui de Voltaireintitulé Candide. Sujet désiré en échange : Dans ses Réflexions sur le roman, publiées en 1938, le critique Albert Thibaudet distingue les «lecteurs» qui « nedemandent au roman qu'une distraction, un rafraîchissement, un repos de la vie courante» et les «liseurs» pour quile roman existe « non comme un divertissement accidentel, mais comme une fin essentielle».

En vous fondant survotre expérience personnelle et en vous aidant d'exemples précis, vous direz ce que vous pensez d'une telledistinction. »

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