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Léopold

Publié le 22/02/2012

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Roi des Belges, premier enfant d'Albert Ier et d'Elisabeth de Wittelsbach, duchesse en Bavière, est né à Bruxelles le 3 novembre 1901. Dès le 25 avril 1915, le prince est le plus jeune fantassin de l'armée belge. Six mois plus tard, il repart en Angle-terre, au collège d'Eton. C'est pourtant en uniforme de sergent qu'il rentre dans Bruxelles libérée. Le duc de Brabant reprend alors ses études, sous la direction de professeurs tels que le cardinal Mercier, l'historien Henri Pirenne, l'écrivain Herman Teirlinck, les ministres Theunis et Jaspar. En 1925, il entreprend son premier voyage personnel au Congo. Le mariage du prince héritier avec Astrid de Suède, le 8 novembre 1926, n'interrompt pas ses voyages autour du monde: 1928, aux Indes néerlandaises et en Asie .méridionale; 1932, en Indochine française, aux Philippines et en Insulinde; 1933, au Congo. Le 24 mars 1934 — un mois après son avènement au trône (23 février) — Léopold III installe officiellement l'Institut national pour l'étude agricole du Congo belge (INEAC), dont la mission consiste « à promouvoir le développement scientifique de l'agriculture à la colonie ». Si l'économie de la Belgique s'améliore, l'atmosphère politique, elle, demeure malsaine. Décoction du fascisme, le rexisme de Léon Degrelle exploite quelques scandales politico-financiers. Les partis nationaux réagissent mal, et leur confusion met en péril le régime parlementaire. Le 12 octobre 1936, la Belgique proclame sa position indépendante et reçoit de ses trois voisins (la France et l'Angleterre le 24 avril 1937, l'Allemagne le 13 octobre 1937) l'assurance qu'ils respecteront son territoire. Le 23 août 1939, en son nom et en celui des rois de Danemark, de Norvège et de Suède, de la reine de Hollande, du président de la République de Finlande et de la grande-duchesse de Luxembourg, Léopold III lance un pathétique appel à la concorde européenne. Le 10 mai 1940, sans ultimatum ni déclaration de guerre, le Reich allemand viole le ciel et la terre de la Belgique. Le 28 mai, Léopold III décide la capitulation des armées encerclées en Flandre. Les autres troupes belges, principalement celles du Congo, conservent la plus totale liberté d'action, puisque aucun armistice n'est conclu. Le roi se considère comme prisonnier de guerre et refuse d'exercer la moindre activité politique. Le 11 septembre 1941, Léopold III, veuf de la reine Astrid depuis le 29 avril 1935, a épousé Liliane Baels, fille d'un ancien ministre et gouverneur de la province de Flandre-Occidentale. En même temps qu'elle et ses enfants, il est arrêté par les SS, le 7 juin 1944, et déporté en Allemagne. Enfermé dans la forteresse d'Hirschstein-sur-Elbe, il est amené à Strobl, en Autriche, où le libèrent les troupes de la 7e armée américaine. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1950, Léopold III cède ses pouvoirs à son fils Baudouin, qui reçoit le titre de prince royal. Moins d'un an plus tard, le 16 juillet 1951, a lieu, dans la salle du trône du palais de Bruxelles, la cérémonie de l'abdication. Depuis lors, Léopold III s'est consacré surtout à ses travaux scientifiques: il a notamment fait plusieurs voyages d'exploration en Amérique du Sud. A la demande du Gouvernement belge, il a présidé une commission chargée d'étudier les problèmes de l'investissement en personnel scientifique.

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