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Le libéralisme économique a-t-il une morale ?

Publié le 03/10/2004

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morale
Le libéralisme, quant à lui, n'obéit qu'à lui-même. Il repose sur un principe élémentaire: le «laisser-faire». L'Etat, par exemple, ne doit pas intervenir dans la sphère privée de l'économie. Chacun est libre d'agir de telle sorte que son action lui apporte le plus de profit possible. Et de tout faire pour parvenir à ses fins. Il ne suffit pas d'obéir à des lois pour être moral Il existe sans doute des lois qui régissent les marchés boursiers, les entreprises, le monde du travail. Mais ce n'est pas en respectant ces lois que la moralité est sauve. En effet, la libre quête du profit, même si elle s'inscrit dans le cadre de la légalité, échappe aux principes fondamentaux de la morale: la reconnaissance réciproque des droits, des libertés de chacun, le respect de la personne. Ainsi le libéralisme économique devrait respecter l'impératif catégorique morale de Kant qui veut que: «Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité en toi et chez les autres comme une fin et jamais comme un moyen» (à partir de cette maxime on condamnera aisément l'esclavage et plus généralement toute forme d'exploitation de l'homme par l'homme). Le libéralisme est la négation des libertés Le libéralisme économique suppose malgré tout un grand nombre de contraintes: contrainte liée à la concurrence, contrainte imposée par les monopoles dominant les marchés, contrainte imposée par les marchés eux-mêmes.Libéralisme : mouvement de pensée qui, d'un point de vue politique, prône la liberté de conscience et d'expression de l'individu face aux autorités religieuses et étatiques. De façon plus générale, cette théorie place l'individu au centre du système social, son objectif étant de rendre possible le respect de ses droits. D'un point de vue économique, l'intervention de l'État doit se limiter au minimum pour laisser libre cours à la concurrence, et, finalement, à l'harmonie des intérêts individuels. Philosophes : Locke, Montesquieu, Toque-ville.

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« Marx, dont toute l'oeuvre vise à condamner sans appel le libéralisme économique, reconnaît cependant sesvertus.

La libre entreprise, la concurrence, la défense des intérêts privés sont autant de moyens de stimuler laproduction de richesses.

Sans ces richesses, l'homme est soumis au milieu naturel, à ses propres besoins.

Iln'est pas libre.

Mais, à partir du moment où le libéralisme a su produire l'industrie, le libre-échange, il fautpasser à autre chose.

Selon Marx, le libéralisme n'est qu'une étape dans l'histoire de l'humanité.

Il doit luisuccéder une autre façon de concevoir les rapports économiques: les richesses créées par les travailleurs, aulieu de bénéficier seulement aux patrons, doivent être réparties équitablement entre tous les acteurs de la vieéconomique.

C'est ainsi, et seulement ainsi, que l'économie peut rejoindre la morale: les hommes, tousensemble, concourront à leur bien-être.

La morale exige donc qu'il n'y ait pas plus d'exploitants que d'exploités,que chacun puisse tirer le juste profit de son labeur. Marx a étudié les étapes de la construction de la société sans classessont :· étape de transition du capitalisme vers le socialisme :· la dictature du prolétariat: l'État subsiste pour défendre l'intérêt destravailleurs, mais commence aussitôt à dépérir;· survie partielle de la production marchande et de l'économie monétaire,de plusieurs classes et couches sociales;· planification, appropriation collective des grands moyens deproduction;· développement de la démocratie et de l'auto-gestion.· étape du socialisme :· dépérissement des classes sociales par la disparition de l'économiemarchande et monétaire;· disparition de l'État;· autogestion, socialisation des moyens de production, le surtravail dutravailleur revient à la société tout entière;· la rétribution de chacun, même si les besoins de base sontgratuitement satisfaits, continue à être mesurée en fonction de laquantité de travail fournie à la société.· étape du communisme : RAPPEL: Le communisme chez Marx Des quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communisme désigne le régime social etéconomique de la fin de l'Histoire lorsque la propriété privée des moyens de production et donc la lutte desclasses qui en est le corollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définit comme un socialismeradical.

Alors que la devise du socialisme est "A chacun selon son travail", celle du communisme est "A chacunselon ses besoins". · principe général: "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins”;· disparition de la division du travail, de la séparation du travail manuel et intellectuel;· la société est organisée sous la forme de communes libres de producteurs-consommateurs, capables des'administrer eux-mêmes sans aucun organe séparé.- Le communisme est donc l'étape supérieure, ultime, du développement historique après le renversement dusystème capitaliste.

Marx s'est néanmoins refusé à "donner des recettes pour les marmites de l'avenir”;l'organisation concrète de cette société n'est pas proposée.- Pour Marx le communisme n'est pas une utopie; il est certes un idéal, une idée régulatrice, un pari sur larationalité de l'humanité, mais il est inscrit dans le développement de l'histoire humaine et suppose que soientréalisées des conditions à la fois économiques, politiques, sociales, culturelles.. »

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