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Peut-on se libérer du passé ?

Publié le 01/01/2004

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 Interrogez-vous sur les rapports entre le passé et le présent et essayez de justifier le sujet à partir de quelques constats révélateurs de la présence parfois trop \"envahissante\" du passé dans le présent. Au demeurant, cette présence n'est pas explicite ou tout au moins, n'apparaît que de manière indirecte. On pourrait même aller jusqu'à considérer que le passé est une dimension temporelle sans épaisseur puisque, par définition, il n'est plus. Cependant, même si du point de vue de l'instant, le passé est mort, n'est-ce pas lui qui détermine tout présent ? De ce point de vue, ce serait à cause de l'essence même de la temporalité que nous ne pourrions nous libérer du passé car pour ce faire, il faudrait un moment dans le temps qui soit absolument créateur et nouveau, une sorte de seconde originale sans lien avec quoi que ce soit la précédant. Ensuite, sous un rapport plus individuel, notre mémoire nous ramène constamment au passé dont le poids est ici aussi déterminant. Se libérer du passé serait alors comme se couper de soi... Dans ces conditions, il faut peut-être essayer de penser cette libération non comme une rupture temporelle mais comme la marque de notre volonté et de notre créativité. 1. Le passé possède une irrésistible force contraignante. A. Il est encore actif dans le présent, car il détermine la situation actuelle. Notre temps présent est un legs du passé et nous n'en sommes que les héritiers. B. Il possède un poids immense grâce aux traditions, aux coutumes ou à la mémoire. Nous percevons le présent au travers des opinions, des préjugés ou des habitudes que nous a transmis le passé. Il exerce une contrainte durable sur notre esprit. C. Il pèse sur la réalité et sur notre esprit, mais doit-on pour autant estimer qu'il est absolument indépassable? 2. Les techniques de libération du passé. A. La cure psychanalytique ou l'étude historique critique permettent d'ôter au passé son caractère aliénant. Elles le mettent à distance, l'objectivisent et réduisent sa force.

« vient achopper sur l'essence du temps comme sur sa limite.

Elle peut bien vouloir l'avenir mais non pas le passé.

Sil'avenir est le domaine qui lui est ouvert, le passé semble lui échapper pour toujours : « En arrière ne peut vouloir lavolonté.

»La volonté ne peut vouloir en arrière que sous les formes morbides du désir de vengeance et du ressentiment.

Cettevolonté réactive ne veut pas simplement abolir ou annuler ceci ou cela, c'est contre le devenir lui-même dans cequ'il a d'irréversible et d'inexorable qu'elle s'exerce, parce que c'est à sa propre impuissance à vouloir pour le passéqu'elle se trouve confrontée. Il faut donc à présent aussi se demander si le passé est nécessairement une prison. 3.

Il est possible mais pas nécessairement souhaitable de se libérer du passé. A.

Conserver au passé sa force est indispensable à l'individu, car l'homme s'appuie sur lui pour définir son identité.Mon passé et mon expérience constituent le socle de mon caractère et de ma personnalité. B.

Le passé est l'un des éléments fondamentaux d'une société. C.

Certes, une société se rassemble autour d'un projet commun pour l'avenir, mais elle est aussi fondée sur unemémoire collective, sur des valeurs héritées du passé et constamment rappelées.

Le passé joue un rôle unificateurnécessaire aux sociétés. Quels sens peut-on retenir pour chaque mot compte tenu de l'ensemble du libellé ? "Dans quelle mesure": Processus se réalisant relativement, dans une certaine mesure (jusqu'à quel point, dans quellemesure...)."Peut-on": possibilité problématisée en fait (est-il possible de?) ou en droit (est-il permis?)."Se libérer": processus de libération, d'émancipation, d'affranchissement."Du passé": ce qui a été vécu antérieurement.

Deux types de passé: celui de l'individu (expérience personnelle) etcelui du collectif (histoire). Quels sont, éventuellement, les différents niveaux de signification du sujet ? Les niveaux de significations sont déterminés par les deux sens possibles du terme "passé".

Deux axes de réflexion:histoire collective ou histoire personnelle.Interrogation des conditions de possibilité et interrogation des conditions de légitimité.- Problème de type politique, moral, psychologique et épistémologique. Quelle signification peut-on donner à l'énoncé saisi comme un tout ? - Perception du passé comme facteur de servitude.- Volonté de s'en défaire.- Le passé n'est-il pas avant tout formation?Est posé ici le problème pour le sujet humain de s'émanciper d'un passé comme aliénant.Dans quelles limites, à quelles conditions, jusqu'à quel point peut-on s'émanciper du passé collectif et individuelcomme facteur de servitude?- Est-ce vrai que le passé est source d'aliénation?- Quel est l'enjeu, pourquoi vouloir se libérer du passé?- Cette libération ne semble pouvoir qu'être partielle? Dans quelle mesure? 1) Le passé n'est-il pas formation, culture, processus constitutifs?2) Dans quelle mesure le passé peut-il être facteur d'aliénation?3) Comment concevoir les possibilités de libération? Et ce dont il est légitime de se libérer ? Il faudra étudier chaque question selon son rapport personnel et collectif. En quoi les philosophes ont-ils pu apporter, sur la question posée, des éléments de réflexion ?. »

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