Devoir de Philosophie

La liberté et le libre arbitre ?

Publié le 07/02/2004

Extrait du document

libre arbitre
Une liberté se déterminant sans raison est donc une absurdité. Aussi absurde est une liberté s'affirmant par le choix de l'erreur ou du mal puisqu'elle le fait pour cette raison que c'est un bien de témoigner ainsi de sa puissance. Il y a donc une raison pour se déterminer contre la raison, de sorte que le choix est toujours déterminé. Il faut donc s'en tenir au principe de raison suffisante qui veut que « rien n'est sans raison».Et s'il est vrai que nous ne sommes pas toujours conscients des véritables déterminations de nos actes, l'affirmation de la liberté à partir du sentiment intérieur que nous en avons se révèle illusoire.Pour Spinoza, le libre arbitre est en effet une illusion : « Les hommes... se trompent en ce qu'ils peuvent être libres; et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. L'idée de leur liberté c'est donc qu'ils ne connaissent aucune cause à leurs actions. » Pour Spinoza  est libre « la chose qui existe d'après la seule nécessité de sa nature et qui est déterminée par soi seule à agir. » L'être humain est donc celui qui est lui-même, qui a pris possession de soi, cad d'abord celui qui n'est plus aveuglé par la passion qui le livre enchaîné et impuissant à l'objet qu'il croyait posséder.
libre arbitre

« lui la raison la plus forte qui l'y détermine.

Or cette raison a une cause et cette cause a nécessairement à son tourune autre cause et ainsi de suite.

Cette chaîne sans fin des causes est ce qui nous met souvent dans l'ignorance dela raison de nos actes.Une liberté se déterminant sans raison est donc une absurdité.

Aussi absurde est une liberté s'affirmant par le choixde l'erreur ou du mal puisqu'elle le fait pour cette raison que c'est un bien de témoigner ainsi de sa puissance.

Il y adonc une raison pour se déterminer contre la raison, de sorte que le choix est toujours déterminé.

Il faut donc s'entenir au principe de raison suffisante qui veut que « rien n'est sans raison».Et s'il est vrai que nous ne sommes pas toujours conscients des véritables déterminations de nos actes, l'affirmationde la liberté à partir du sentiment intérieur que nous en avons se révèle illusoire.Pour Spinoza, le libre arbitre est en effet une illusion : « Les hommes...

se trompent en ce qu'ils peuvent être libres;et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscients de leurs actions, et ignorants des causes parlesquelles ils sont déterminés.

L'idée de leur liberté c'est donc qu'ils ne connaissent aucune cause à leurs actions.

» Pour Spinoza est libre « la chose qui existe d'après la seule nécessité de sa nature et qui est déterminée par soi seule à agir. » L'être humain est donc celui qui est lui-même, qui a pris possession de soi, cad d'abord celui qui n'estplus aveuglé par la passion qui le livre enchaîné et impuissant à l'objet qu'ilcroyait posséder.

Pour Spinoza , la servitude de l'esprit c'est la privation de connaissance.

Plus l'homme connaît, plus il est libre.

Seule la connaissancepeut tirer les hommes de leurs erreurs et leur enseigner à maîtriser leurspassions, seule elle « est utile à la vie sociale en tant qu'elle enseigne à ne haïr personne » et aussi « en tant qu'elle nous apprend dans quelles conditions les citoyens doivent être gouvernés et dirigés afin de n'être pasesclaves, mais de pouvoir accomplir librement les actions les meilleures ».

La philosophie spinoziste est donc un appel à propager la raison et s'opposeouvertement à la vieille maxime selon laquelle « la superstition est le plus sûr moyen auquel on puisse avoir recours pour gouverner la masse. » Par la connaissance, de passif, l'homme devient actif mais cette plénituded'être qui lui fait trouver la liberté, le fait aussi accéder à la réalité de lasubstance unique puisque « rien n'arrive sinon par la force de la cause qui créé toutes choses, cad Dieu qui par son concours prolonge à chaque instant l'existence de toutes choses » et que donc « puisque rien n'arrive que par la seule puissance divine, il est facile de voir que tout ce qui arrive par la forcedu décret de Dieu et de sa volonté ». Chez Spinoza , le moi se trouve donc dissous dans la substance unique ( Dieu ) et la personnalité libre n'éclôt à la liberté que pour perdre aussitôt dans la nécessité de Dieu . LA LIBERTE COMME LIBRE-ARBITRE EXPOSE Dans la tradition des philosophies de la conscience, la liberté humaine est garantie par ce que Descartes (1596-1650) et ses contemporains appelaient le libre-arbitre : la capacité de la volonté humaine de se déterminer par elle-même, de décider souverainement de ses actes, en l'absence de toute détermination psychologique (mobiles oumotifs) ou contre ces déterminations.

Autrement dit, selon cette tradition, la volonté humaine serait une puissanceque rien sinon elle-même ne détermine à agir. CRITIQUE Le libre-arbitre s'avère lui aussi être un postulat* très discutable en dépit des raisons que les philosophies avancentpour l'introduire, qui sont d'ordre à la fois : PSYCHOLOGIQUE : Si le libre-arbitre ne peut pas se prouver, il peut du moins s'éprouver.

On en ferait l'expérience dans le sentiment de liberté que nous éprouvons chaque fois que nous agissons volontairement ; dans la libertéd'indifférence : dans la capacité que nous avons de refuser toute sollicitation (impulsion, désir, valeur) ; dans l'actegratuit, dénué de toute raison apparente.Cependant, lorsque nous décidons d'agir sans contrainte apparente, cela ne prouve pas que nous agissons sansdétermination ni nécessité.

Nous sommes peut-être simplement inconscients de ce qui nous pousse à agir, ainsi quela psychanalyse nous l'a appris. MORAL : Si le libre-arbitre n'existait pas, si notre volonté ne se déterminait pas librement, alors l'obligation morale n'aurait plus de sens.

L'impératif moral n'a de sens que si on a le choix entre le bien et le mal.

Si ce choix faitdéfaut, il n'y a plus ni vertu ni culpabilité.

C'est là l'argumentation de KANT (1724-1804).Qu'il faille présupposer une telle autonomie de la volonté pour que la morale ait un sens ne prouve nullement sonexistence.

De plus, même en tant que postulat moral, le libre-arbitre n'est pas nécessaire.

On peut trouver à lamorale d'autres fondements que le sentiment du devoir : le plaisir, la contrainte, l'attrait pour les valeurs, la volontéhéroïque de se dépasser, etc.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles