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La liberté, réalité ou illusion ?

Publié le 01/08/2004

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illusion

II. La liberté est purement idéologique.

1. La liberté d'un individu s'arrête là où commence celle de son voisin Le but de l'individu est d'être libre, et cela dans la conception d'un ultime bonheur. La création de la société n'est qu'une vaine tentative d'organisation d'une liberté collective. Selon les principes établis par la loi, tous les individus son égaux, et possèdent donc une part égale de liberté. Ne dit-on pas que la liberté d'un individu s'arrête là où commence celle de son voisin ? Mais alors, si l'on considère toujours la liberté en son sens initial, ce principe n'est pas respecté. Par l'existence de restriction, l'individu n'est pas libre. 2.

 

    Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique.

    La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exi­gence dont l'homme doit se montrer digne.

 

illusion

« [II.

La liberté comme réalité positive] [1.

La liberté comme incarnation de la volonté ] Pour que la liberté soit une « réalité », il faut qu'elle ait une existence de fait.

Elle ne doit pas relever du simpleconcept ou d'un pur fantasme (on a vu que le fantasme ou l'idée délirante diffère de l'illusion), mais s'incarner.

Unepremière façon de la rendre « réelle » consiste alors à montrer qu'elle prend corps, au sens littéral, dans tous leshommes.

Cela signifie deux choses.

D'une part, tous les hommes possèdent, au même titre, cette puissance d'agir etparticulièrement d'agir au mieux.

La liberté est « réelle » parce que tout être humain, esprit et chair, naît libre.

Mais– et c'est le deuxième point – cette puissance ne doit pas rester à l'état latent.

L'homme doit s'en servir, pour agirau mieux.

C'est la thèse de Sartre dans L'existentialisme est un humanisme.

L'homme est intégralement libre etresponsable de sa vie.

Seuls comptent ses actes et, sans réalisation, il n'est point de liberté : Sartre: Le quiétisme, c'est l'attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire.

La doctrine que je vous présente estjustement à l'opposé du quiétisme, puisqu'elle déclare : il n'y a de réalité que dans l'action ; elle va plus loin d'ailleurs, puisqu'elle ajoute : l' homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'estdonc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. D'après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur àun certain nombre de gens.

Car souvent ils n'ont qu' une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser : « Les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une femme qui en fussent dignes ; je n'ai pas écrit de très bons livres, c'est parce que je n'ai pas eu de loisirs pour le faire ; je n'ai pas eu d'enfants à qui me dévouer, c'est parce que je n'ai pas trouvé l' homme avec lequel j'aurais pu faire ma vie.

Sont restées donc, chez moi, inemployées, etentièrement viables une foule de dispositions, d'inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne permet pas d'inférer.Or, en réalité, pour l'existentialiste, il n'y a pas d'amour autre que celui qui seconstruit, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour ; il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans des oeuvres d'art : le génie de Proust c'est la totalité des oeuvres de Proust ; le génie de Racine c'est la série de ses tragédies, en dehors de cela il n'y a rien ; pourquoi attribuer à Racine la possibilité d'écrire une nouvelle tragédie, puisque précisément il ne l'a pas écrite ? Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n'y a rien.

Évidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu' un qui n'a pas réussi sa vie.

Mais d'autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêve s, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu , comme espoirs avortés, comme attentes inutiles ; c'est-à-dire que ça les définit en négatif et non en positif.

[...] Ce que nous voulons dire, c'est qu' un homme n'est rien d'autre qu' une série d'entreprises, qui est la somme, l'organisation, l'ensemble des relations qui constituent ces entreprises. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Qu'est-ce qui définit l'existence humaine ? 2 Qu'est-ce qui principalement empêche l' homme d'exister ? 3 Quel risque nous fait courir le fait d'être libre ? Réponses: 1 - La réalisation par l'être humain de son projet, l'ensemble des actes posés au cours de sa vie. 2 - Le recours aux circonstances, qui prétendument nous empêchent de réaliser notre potentiel, nous donne des excuses et nous console de notre misère. 3 - Celui de ne pas réussir sa vie, d'être déçu de ses attentes et de se définir négativement au travers de ces déceptions. [2.

Le devoir de réaliser la liberté] L'on peut ainsi, ultimement, concilier les deux qualificatifs de « réalité » et d'«illusion ».

Car il est peut-êtrenécessaire de s'illusionner sur la liberté afin de la rendre réelle.

Kant le montre clairement dans la Critique de laraison pratique.

Selon lui, en effet, l'homme est autonome, c'est-à-dire capable d'être à l'initiative de ses actes etde suivre la raison.

Dans le domaine moral, cela signifie agir comme si l'on voulait que son action soit érigée en loiuniverselle.

Mais la vie quotidienne fait désespérer l'homme de se comporter ainsi : les méchants ont souvent l'air. »

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