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La liberté est-elle une réalité ou l'illusion la plus répandue au monde ?

Publié le 30/09/2005

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illusion
La science a pour seul objet la matière, l'étendue; l'esprit, la pensée lui échappent. Mais ce dualisme s'il sauve sa liberté ne rend pas vraiment compte de l'existence humaine : l'homme n'est ni une âme, ni une pensée : l'observation montre qu'il est impossible de faire abstraction du corps.La philosophie des Lumières avait radicalisé cette contradiction : la philosophie ne peut être que Spinoziste ou irrationnelle. D'autre part, il n'est aucune raison sérieuse d'interdire à la science d'étendre le champ de, ses investigations : pourquoi l'homme et l'homme seul, échapperait-il aux techniques de la méthode expérimentale? Cependant il est impossible de ne tenir aucun compte de cette certitude qu'éprouve tout homme, du plus inculte au plus savant, que son existence ne se réduit pas à celle d'un morceau quelconque de matière : si j'agis, c'est parce que je me représente un but non encore donné, c'est aussi parce que je dois agir d'une certaine façon plutôt que d'une autre. La conscience d'un devoir-être réduit à néant la thèse qui voit dans la liberté une simple illusion. En bref, il est impossible de limiter le champ d'investigation de la science, mais on ne peut pas davantage nier la liberté.La question centrale de la préface de la 2e édition de la Critique de la Raison Pure formule précisément et de façon radicale ce dilemme : « Comment du même être, par exemple de l'homme, pourrais-je dire que sa volonté est libre et qu'en même temps elle est soumise à la nécessité physique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas libre, sans tomber dans une contradiction manifeste? »Ce dilemme a été mis en relief par le succès des sciences positives, qu'il est impossible, à moins d'irrationalisme, voire de mysticisme, de nier.La solution kantienne sera donnée par la Critique de la Raison Pure théorique : la science porte sur les phénomènes, non sur les choses en soi.

Introduction:

    Lorsque je prends mon stylo pour écrire, j'ai le sentiment que je contrôle librement mes mouvements, mais ce sentiment a-t-il valeur de connaissance de la liberté? Leibniz disait que l'aiguille d'une boussole qui aurait conscience de soi mais qui ignorerait les lois des phénomènes magnétiques penserait se mouvoir librement. Autrement dit, le sentiment que nous avons de notre liberté nous donne l'impression qu'elle est dans tous nos mouvements, mais peut être ignorons nous ce qui les détermine réellement.

    Le monde est un tissu d'évènements, pour comprendre ce qui relie ces évènements, nous concevons que tout arrive par série de causes et d'effets, la causalité connecte tous les évènements. L'idée de la liberté est l'idée d'une cause spontanée, c'est à dire qui ne serait pas l'effet d'une cause antérieure. Dire que l'homme est libre, c'est dire qu'il a en lui cette spontanéité. Mais cette idée est purement spéculative, dans le champ des phénomènes observables, nous observons des séries d'évènements, mais nous ne pouvons pas savoir si les causes qui les enchaînent relèvent d'une liberté ou non.

Problématique:

La liberté apparaît comme une idée si abstraite que son existence ou son inexistence semblent relever des croyances personnelles, cependant, ne faisons nous pas une expérience constante de la liberté?

illusion

« La question centrale de la préface de la 2e édition de la Critique de la Raison Pure formule précisément et defaçon radicale ce dilemme : « Comment du même être, par exemple de l'homme, pourrais-je dire que sa volontéest libre et qu'en même temps elle est soumise à la nécessité physique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas libre, sanstomber dans une contradiction manifeste? » Ce dilemme a été mis en relief par le succès des sciences positives, qu'il est impossible, à moinsd'irrationalisme, voire de mysticisme, de nier. La solution kantienne sera donnée par la Critique de la Raison Pure théorique : la science porte sur lesphénomènes, non sur les choses en soi.

Connaître, ce sera saisir les liaisons nécessaires des phénomènes et laconnaissance est rendue possible par la structure même de l'esprit humain.

Il est arbitraire de voir la liberté partout ou nulle part.

La liberté étant une idée abstraite, on peut étendreindéfiniment la classe d'objets auxquels elle se rapporte.

On peut aussi bien dire que tout est l'effet d'unevolonté libre, celle de Dieu, ou que tout est gouverné par une fatalité inéluctable, c'est d'une même façonprendre ses désirs pour la réalité, c'est à dire une illusion. 3. Transition: Mais la liberté n'est pas qu'une idée abstraite, elle est une expérience constante, elle est concrète. II: Il n'y a pas de réalité sans liberté Nous faisons l'expérience conjointe de la liberté et de la réalité dans la perception.

Tout d'abord, il fautreconnaître que nous n'avons accès à la réalité que par la perception (les choses telles qu'elles sont ellesmêmes indépendamment des points de vus que nous prenons dessus sont des idées métaphysiques).

Lephilosophe Berkeley pense que nous faisons en même temps l'expérience de la liberté et de la réalité.

En effet,lorsque nous percevons, nous dirigeons intentionnellement notre perception, nous entretenons un rapport libreavec le contenu de la perception en nous déplaçant.

Liberté et réalité s'expérimentent donc ensembleimmédiatement.

1. La réalité est essentiellement liée notre volonté.

Le lien le plus fort que nous ayons à la réalité est l'action cardans l'action nous transformons la réalité elle même.

On peut considérer que la réalité est au fond la part deschose avec lesquels nous pouvons agir.

Dans ce sens, elle est l'extension de notre volonté, son objet, et il n'ya pas de réalité sans une volonté qui agit dessus. 2. La réalité ne pourrait pas exister sans une conscience libre qui la réfléchit.

La réalité n'est pas seulementsubjective, pas la simple déformation des choses au sein de notre conscience, elle n'est pas seulementl'ensemble des objets utiles pour nous.

Pour qu'il y ait une réalité objective, il faut un regard libre, c'est à direun regard théorique qui ne prend pas les choses comme simples moyens d'action.

Dans ce sens, la perceptionde l'homme diffère de celle de l'animal, l'animal ne perçoit la réalité qu'en tant qu'elle est liée à ses besoins.L'homme peut observer et s'interroger sur l'univers dans la seule perspective de connaître. 3. Transition: Liberté et réalité sont essentiellement liées dans l'existence humaine.

Ne faut il pas alors dire que la liberté est elle même la réalité de notre « monde »? III: La réalité du monde On appelle « monde » la réalité en tant qu'elle est configurée par nous. Un monde est un milieu de vie, il est organisé selon des valeurs.

Ce que nous appelons notre monde n'est passeulement l'univers physique en tant que nous pouvons le connaître, c'est avant tout le monde dans lequelnous faisons des projets, un monde où nos actions ont du sens. 1. Le monde est la réalité des libertés.

Par oppositions à la nature qui est l'ensemble des objets déterminés pardes lois, le monde est le milieu des libertés, il est construit par les libertés.

Dans ce sens la réalité du mondeest la liberté elle même. 2. Monde et liberté ne sont pas toute la réalité.

Bien que pour nous la liberté soit la réalité la plus répandue aumonde, il ne faut pas ignorer la part du réel qui lui échappe, qui résiste.

En effet, la liberté configure la réalité à 3.. »

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