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Liberté et responsabilité

Publié le 25/07/2004

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Cette responsabilité n'est pas uniquement d'ordre juridique, elle est aussi morale : nous avons encore des devoirs à l'égard d'autrui, quand bien même nous serions en règle à son égard du point de vue de la stricte légalité. Or ces devoirs viennent parfois contredire nos intérêts égoïstes. C'est pourquoi ils peuvent être ressentis comme une contrainte. Mais alors que la contrainte légale, parce qu'elle ne laisse pas place au choix, s'oppose à la liberté, la contrainte morale est une contrainte librement consentie. Autrement dit l'idée de devoir moral suppose la liberté.Mais comment puis-je savoir si je suis libre? C'est à cette question que Kant s'est efforcé de répondre. Nous sommes en effet soumis au déterminisme. Toute action résulte d'une cause qui l'a précédé dans le temps. Mais le temps n'est que la forme a priori de notre sensibilité à travers laquelle nous appréhendons la nature comme phénomène, non comme chose en soi.

L'homme est toujours responsable de ses actes. Cependant  Sartre repère 3 exceptions:

  • La première est la passion car c'est un sentiment excessif qui est dur à maîtriser.
  • La seconde est la religion car on peut dire que c'est dieu qui est responsable.
  • La troisième est les tenants du déterminisme qui croient que tout est régit par des lois.
Cependant pour Sartre, chaque homme est capable de décider ce qu' il sera et fera car il a agit à cause de certaines raisons, mais ces raisons il les a choisi (existentialisme).

« mêmes de ce qu'on a fait de nous .

» La seconde, qui figure dans un opuscule intitulé « L'Existentialisme est un humanisme » (Nagel) où Sartre répond à diverses objections formulées notamment, par les catholiques et les marxistesà sa conception existentialiste de l'homme: « L'homme est condamné à libre .

» Qu'est-ce que l'existentialisme ? C'est l'affirmation que, chez l'homme, l'existence précède l'essence.

Autrement dit, rien n'estdonné d'avance à l'homme.

N'ayant pas d'essence préalable, l'homme se trouve condamné à choisir librement son essence : « Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, etqu'il se définit d'abord.

L'homme tel que le conçoit l'existentialiste,s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.

il ne seraqu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. » L'homme n'est ni ceci ni cela.

Son existence n'est d'abord soutenue parrien.

C'est précisément parce que l'homme n'est d'abord rien qu'il sedistingue de toute autre réalité et que son existence est liberté, ne peutqu'être liberté.

La chose qui est ceci ou cela, qui n'est que ce queue est,ne saurait être libre.

Un arbre ne peut jamais être que l'arbre qu'il est.

Un objet n'a pas à être : un coupe-papier, par exemple, est.

Tout objetmatériel est.

L'homme n'est pas.

Il n'est pas d'avance ceci ou cela, cequ'il va devenir n'est pas décidé d'avance.

L'homme est ce qu'il se fait: « Ainsi il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir L'homme est seulement, non seulement tel qu'il se conçoit,mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme ilse veut après cet élan vers l'existence; l'homme n'est rien d'autre que cequ'il se fait. » Et si l'homme n'est d'abord rien et doit librement choisir son essence, celasignifie qu'il est pure subjectivité, projet : « C'est aussi ce qu'on appelle la subjectivité.

et que l'on nous reproche sous ce nom même.

Mais que dire par là, sinon que l'homme a une plusgrande dignité que la pierre ou la table ? Car nous voulons dire quel'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui sejette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenirL'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être unemousse, une pourriture ou un chou-fleur » La liberté est donc, pour Sartre , un absolu qui ne se choisit pas.

L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est, il ne peut que l'être.

Il l'est toutentier et toujours.

Il ne saurait être tantôt libre, tantôt esclave.

Ceque Sartre exprime sous cette formule : « L'homme est condamné à être libre . » Si l'homme est celui qui se fait, ce projet réalise pas dans l'intimitédouillette d'un ego refermé sur lui-même, mais ne peut se réaliser que dansson rapport au monde et à autrui.

L'homme est « en situation ».

C'est-à- dire qu'il est « conditionné par sa classe », « son salaire », « la nature de son travail », conditionné jusqu'à ses sentiments et ses pensées.

Mais si l'homme ne peut pas choisir sa classe sociale, il peut se choisir lui-même dans sa « manière d'être ».

Sartre lui-même reconnaît en 1940 qu'il est « le produit monstrueux du capitalisme, du parlementarisme, de la centralisation et du fonctionnalisme », mais c'est à partir de cette situation familiale qui l'a constitué qu'il entreprend de se «personnalise r ».

D'où la formule : « L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous.

». »

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