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La liberté survit-elle à ses excès ?

Publié le 26/02/2004

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C'est une liberté «libérante» qui engendre des libertés toujours nouvelles. Si nous avons progressé dans notre conscience de la liberté, c'est parce que les «excès» ont fait avancer la liberté.   [Passée une certaine limite, la liberté devient licence et s'anéantit dans la pire des aliénations: celle qui me fait prisonnier de mes pulsions. Quand on va au-delà de la liberté, ce n'est plus la liberté.] La liberté est un juste milieu Entre le rigorisme du «tu dois» et le laxisme du «tout est permis», il y a place pour une liberté respectueuse d'autrui. D'où l'avertissement de Jean-Jacques Rousseau: «Quand chacun fait ce qu'il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres» [Lettres écrites de la montagne). La liberté n'est pas encore quand elle manque, mais elle n'est déjà plus lorsqu'elle est en excès. Le bon sens confirme cette proposition Nous savons tous que c'est une liberté que de vouloir fumer ou boire un verre de vin. Mais nous savons tous aussi, depuis Rousseau, que «l'impulsion du seul appétit est un esclavage» [Le Contrat social), et que l'excès qui conduit à l'alcoolisme ou au tabagisme met un terme à la liberté. Liberté et autonomie Si la liberté totale des adeptes de l'excès est incompatible avec les lois, elle n'est plus liberté.

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