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Le libre-arbitre est-il compatible avec les lois de la nature ?

Publié le 14/02/2004

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libre arbitre
[II - L'homme est-il un être de nature ?]a. Opposition classique entre nature et culture (pour caractériser l'homme) : loi d'un côté, règle de l'autre.b. Ce qui distingue l'homme de l'ordre naturel (= les éléments qui marquent l'émergence de la culture) : interdit de l'inceste, travail, connaissance de la mort (cf. Hegel, ou Bataille).c. Définition « minimale » de la liberté : elle est capacité de dire « non » à l'ordre naturel (dans les trois domaines ci-dessus rappelés - non à la satisfaction sexuelle immédiate, non à la forme donnée des matières, non à la décomposition « naturelle » du cadavre, par l'invention de rituels à accorder aux morts).d. Que reste-t-il de « naturel » dans l'homme ?
libre arbitre

« scientifique).c.

Ce qui suppose une distance entre l'homme interrogeant la nature pour en découvrir les lois et la natureinterrogée. [II — L'homme est-il un être de nature ?] a.

Opposition classique entre nature et culture (pour caractériser l'homme) : loi d'un côté, règle de l'autre.b.

Ce qui distingue l'homme de l'ordre naturel (= les éléments qui marquent l'émergence de la culture) : interdit del'inceste, travail, connaissance de la mort (cf.

Hegel, ou Bataille).c.

Définition « minimale » de la liberté : elle est capacité de dire « non » à l'ordre naturel (dans les trois domaines ci-dessus rappelés — non à la satisfaction sexuelle immédiate, non à la forme donnée des matières, non à ladécomposition « naturelle » du cadavre, par l'invention de rituels à accorder aux morts).d.

Que reste-t-il de « naturel » dans l'homme ? Ce qui est strictement héréditaire : le corps et ses caractères (etencore évolue-t-il différemment selon les cultures). [III - Conditions d'une contradiction] a.

Si l'homme appartenait à la nature, il serait déterminé comme les phénomènes naturels ; on ne pourrait affirmer saliberté.b.

Mais il est sans cesse à distance de la nature (cf.

Hegel : il est Esprit), et, puisqu'il lui échappe de la sorte, lesdéterminismes qui peuvent encore agir sur lui sont limités (cf.

la différence entre les sciences « de la nature » et lessciences « de l'homme » ou sociales).c.

Rappel de Kant : différence entre le caractère « empirique » (les aspectsdéterminés) et le caractère « rationnel » (ce qui dépend des lois formuléespar la raison) de l'homme.

Cela ne signifie pas que l'homme échappe à touteloi, mais que, pour lui, les plus importantes sont celles qu'il s'impose à lui-même. "L'homme conscient de son devoir n'est pas, dans le monde, phénomène maisnoumène ; il n'est pas une chose, mais une personne." Kant, Opus postumum,1796-1804. L'homme, par son affectivité, tisse des liens avec le monde.

De ce fait, il peutêtre déterminé dans ses actions par des causes qui lui sont extérieures,hétéronomes.

Tout ce qui peut conditionner le sujet ne permet pas de fonderla morale, car l'homme serait alors ramené à un statut d'objet, phénomèneparmi les phénomènes, régi par le principe de causalité.

Si l'action morale estpossible, elle ne peut se fonder que sur un inconditionné, c'est-à-dire quelquechose qui ne dépende pas de la nature, mais qui soit de l'ordre de l'intelligiblepur, un noumène. [Conclusion] Les deux affirmations proposées sont compatibles.

Elles n'impliquent pas que l'homme n'obéisse plus à aucune loi.Elles signifient bien plutôt que les lois qu'il observe sont en priorité celles que produit sa liberté (lois de la morale, oupolitiques). CITATIONS: « La principale perfection de l'homme est d'avoir un libre arbitre, et [...] c'est ce qui le rend digne de louange oude blâme.

» Descartes, Principes de la philosophie, 1644. « Si à un instant la roue du monde s'arrêtait et qu'il y eût là une intelligence calculatrice omnisciente pour mettreà profit cette pause, elle pourrait continuer à calculer l'avenir de chaque être jusqu'aux temps les plus éloignés etmarquer chaque trace où cette roue passera désormais.

» Nietzsche, Humain, trop humain, 1878. « Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommessont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent.

» Spinoza, Lettre à Schuller, 1674. Pour Spinoza, l'illusion du libre arbitre vient du fait que les hommes sont tout à fait conscients de leurs actions, maisqu'ils ignorent les causes qui les déterminent. « C'est par l'effet de [la] volonté éternelle et primitive [de Dieu] que tous les animaux se meuvent selon leur librearbitre, et que l'homme a le pouvoir de faire tout ce qu'il veut, ou tout ce qu'il préfère d'entre les actions dont il estcapable.

» Maimonide, Le Guide des égarés, xiie s. Le libre arbitre désigne primitivement la faculté qu'aurait l'homme de pouvoir choisir (arbitrer) entre deux actionslibrement, c'est-à-dire indépendamment de toute contrainte externe, sans autre cause que le vouloir lui-même.. »

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