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Les limites de la connaissance remettent-elles en cause la possibilité d'atteindre le vrai?

Publié le 08/02/2005

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Introduction : La recherche de la vérité est une motivation profonde de la connaissance. La vérité peut être définie comme une connaissance de la réalité. La quête de la vérité s'accomplit à travers la recherche d'une connaissance scientifique ou métaphysique de la réalité. Selon cette idée, la vérité se révélerait au terme de cette recherche. Mais la connaissance est limitée, ni la métaphysique ni la science n'est arrivée à ce jour à révéler une vérité absolue. Tenant compte de ces limites il ne semble pas possible d'atteindre « le vrai » entendu au sens de la vérité une et certaine sur le monde. Cependant, on peut se demander si la vérité est nécessairement le fait d'une connaissance, et s'il n'y a qu'une vérité. N'y a-t-il pas plusieurs types de vérités? N'y a-t-il pas d'autres vérités que les vérités théoriques? Et par là n'y a-t-il pas d'autre moyen que la connaissance pour accéder au vrai? Problématique : La connaissance étant limitée, nous ne pouvons connaître entièrement la réalité, mais la vérité est elle nécessairement dans la connaissance ?

« On croit trop souvent que la vérité est une entité atteignable par la raison ou par la science, et que tout ce quipourrait se mettre sur le chemin de cette connaissance serait à effacer : préjugés, opinion, illusion, raisonnementpréscientifiques etc.

Ne faudrait-il pas plutôt penser en terme de limites, et reconnaître que la connaissancehumaine ne peut pas atteindre certains objets comme Dieu, la mort, les esprits, la liberté et finalement se cantonneraux objets que nous pouvons atteindre et comprendre.

En vérité, c'est certainement l'absence de limites à laconnaissance qui nuit à tout travail scientifique sur le monde.

La science serait-elle qu'une perpétuelle remise encause de ses limites.

Les limites de la connaissance ne sont-elles pas au contraire structurantes pour touteentreprise scientifique visant à atteindre la vérité ? 1) Quels objets et quelles limites pour la connaissance ? Voltaire explique clairement dès les Lettres philosophiques , qu'on ne peut définir l'âme ou Dieu.

Il voit même dans l'excès métaphysique une espèce de péché d'orgueil de l'homme.

Il faut reconnaître des limites à la connaissance.Mais ces domaines de l'inconnaissable une fois établis, il n'y a pas de savoirs interdits.

Le désir de comprendre etd'expliquer est conçu comme des devoirs.

Curiosité et doute vont de pair.

Le questionnement incessant du monde,l'extension infinie des savoirs.

Elle touche aussi bien la chimie, l'anthropologie ou tel perfectionnement de lacartographie, du calcul des longitudes, des mathématiques, des sciences de la vie ou de la physique.

Pour échapperau vertige qui naît de la découverte incessante de lieux inconnus, d'organisations sociales et politiques autres, decoutumes et de pratiques différentes, de formes insoupçonnées de la vie, d'étrangetés de toute nature, il fautclasser, ordonner, expliquer et comprendre.

Montesquieu affirme dans la préface de l'Esprit des lois : « J'ai d'abord examiné les hommes, et j'ai cru que, dans cette infinie diversité des lois et des mœurs, ils n'étaient pas uniquementconduits par leurs fantaisies.

J'ai posé les principes, et j'ai vu les cas particuliers s'y plier comme d'eux-mêmes, leshistoires des nations n'en être que les suites, et chaque loi particulière liée à une autre loi, ou dépendre d'une autreplus générale.

» Aussi, les limites sont nécessaires pour atteindre la connaissance.

Hume philosophe empiriste, quifait reposer toute la connaissance sur l'expérience et sur les règles générales qu'on peut en tirer n'ignore pas laquestion de droit, ni la question critique qui porte sur les limites de toute connaissance.

La fonction des « règlesgénérales » et des « règles correctives » chez Hume est précisément de tracer les limites des prétentions à laconnaissance, qui ne doivent pas aller au-delà de ce que l'expérience nous permet d'affirmer.

Ce que le criticismekantien tentera de répondre plus précisément. 2) Les limites kantiennes de la connaissance et la vérité. Si la physique galiléenne et cartésienne sonne le glas de la métaphysique au premier sens (la philosophie des formessubstantielles), la philosophie kantienne marque le coup d'arrêt de la métaphysique au second sens (au sens del'onto-théologie).

La première ambition annoncée par le mot « critique » et plus particulièrement dans la Critique de la Raison pure , est celle de décider une bonne fois du sort de la métaphysique, de s'assurer qu'elle est possible et d'en faire une science.

Ce nom de métaphysique formulait une prétention à acquérir la connaissance d'objets qui sesituent au-delà de la nature, dont l'expérience sensible permet à la physique de faire la science : cet être de tousles êtres et qui en est la première cause ou Dieu, cette substance incorruptible qu'est l'âme immortelle de l'homme,cette liberté qui, en le mettant à part du règne de la nécessité dans la nature, lui assure l'initiative de ses actionset lui permet d'en répondre.

C'est un fait cependant que, loin de progresser de ce pas assuré qu'on a vu prendreaux autres sciences, la métaphysique n'a cessé au contraire d'offrir le spectacle humiliant pour la raison humained'un perpétuel champ de bataille où les philosophes s'affrontent depuis des siècles en des combats sans issue.

Alorsque les démonstrations irréfutables départagent les mathématiciens et que le calcul et l'expérience permettent auxphysiciens de s'accorder, toute procédure d'arbitrage fait défaut chez les métaphysiciens.

La métaphysique,procédant uniquement par concepts, n'a pas la ressource qui fait le privilège de la mathématique de pouvoir leurdonner une évidence irrécusable en les construisant dans une forme pure d'intuition (comme l'espace en géométrie,par exemple), ni celle de les rapporter à l'expérience pour en dénoncer les lois comme le fait le physicien, qui peutainsi prévoir exactement les phénomènes.

Livrée à elle-même, en métaphysique, la raison devient dialectique ; lesconclusions de ses raisonnements sont contestées, sa législation se fait antinomique et elle se montre incapable detrancher entre les thèses qui s'excluent.

Et pourtant, puisqu'en ce domaine elle n'a affaire qu'à elle-même, elledevrait pouvoir résoudre les problèmes qu'elle se pose et qui ne lui sont pas imposés par la variété infinie des objets,la richesse inépuisable des choses.

Qu'elle en soit définitivement incapable pourrait nous faire perdre touteconfiance en elle et engendrerait le scepticisme.

Le succès qu'elle connaît ailleurs et qu'attestent les progrèsincessants des mathématiques et de la physique conduit plutôt à soupçonner que sa singulière destinée enmétaphysique, où elle ne peut pas plus esquiver les questions que leur donner une réponse, provient d'unmalentendu, d'une méprise que l'on doit pouvoir dissiper.

Si l'on parvient à savoir comment les mathématiques et laphysique ont acquis le statut de sciences et ce qui les caractérise comme telles, on disposera du même coup d'uncritère permettant de décider de l'aptitude de la métaphysique à y parvenir et de trouver la voie qu'elle devra suivreà cette fin.

En somme, les connaissances métaphysiques évoluant dans le « vide » ne rencontrant pas de limites estpresque assuré de n'atteindre jamais la vérité au sens scientifique du terme.

La philosophie critique a pour but dedonner des limites aux sciences afin qu'elles puissent progresser, la métaphysique aussi pour Kant, même si cela estmoins actuel pour nous.

Donc, au contraire, les limites permettent assurément de mieux s'approcher de la vérité. 3) Les limites de la connaissance : les thèses du positivisme logique. A la suite de Kant, Le positivisme logique, tout en niant la possibilité d'une pensée qui dépasse les limites de laconnaissance scientifique, maintient que seul un discours cohérent peut être reconnu comme scientifique :. »

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