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Limites et illusions de la conscience

Publié le 20/01/2004

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conscience

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute : Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant. Non que j'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile. (Discours de la méthode, 3ième partie). Ce qu'on appelle métaphysique est justement la discipline qui recherche les fondements du savoir & des choses, qui tente de trouver ? les premiers principes & les premières causes ? Descartes, dans ce temps d'incertitude et de soupçon généralisé, cherche la vérité, quelque chose dot on ne puisse en aucun cas douter, qui résiste ? l'examen le plus impitoyable. Cherchant quelque chose d'absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout ce qui peut paraître douteux.? Parce qu'alors je désirais vaquer seulement ? la recherche de la vérité, je pensais qu'il fallait [?] que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela quelque chose [...] qui fut entièrement indubitable. ?Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entière & irrécusable.Or il est sûr que les sens nous trompent parfois. Les illusions d'optique en témoignent assez.

Le pouvoir de la conscience repose sur le fait qu'elle est perçue comme une force autonome susceptible de s'opposer. Mais cette force n'est-elle pas illusoire ? La conscience n'est-elle pas toujours déterminée par autre chose qu'elle-même ? Ainsi, par exemple, la conscience de l'enfant ne se développe qu'en liaison avec des incitations fonctionnelles venant du milieu extérieur. Très tôt il y a intériorisation des conduites sociales. Il y a aussi ce quelque chose que nous ne pouvons pas connaître mais qui se démontre par ses effets, ce quelque chose que Freud appelle l'inconscient. En fin de compte, la conscience n'enregistre-t-elle pas ou ne traduit-elle pas ce qui se trouve au-delà d'elle et indépendamment d'elle ?

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